samedi 1 juin 2013

Météo spatiale : un nouveau risque à prendre en compte ?


Capture du 2012-07-02 14:04:19
Comme nos ancêtres les gaulois, nos cousins grands-bretons craignent-ils vraiment que le ciel leur tombe sur la tête ? On pourrait le croire au vu du UK National Risk Assessment, document gouvernemental [1] établi sous la supervision du Government Office for Science. Sorte d'inventaire national des risques, ce document identifie les tempêtes solaires extrêmes (space weather superstorms, ou extreme space solar events) comme un risque à prendre en compte, à la fois en terme d'études, de surveillance, de prévention et de gestion de crise.


Les tempêtes solaires d'occurrence très faible ont pour origine de très grandes éruptions solaires qui sont accompagnées de l'éclatement de bulles de plasma produites dans la couronne solaire (coronal mass ejection, CME). Ces phénomènes génèrent des flashs de lumière optique et de rayons X, et l'émission de particules solaires et de rayonnements électromagnétiques et perturbent alors significativement le "vent" solaire. Au-delà d'un certain seuil, le champ magnétique terrestre, qui protège naturellement notre planète des ondes électromagnétiques solaires, peut alors être franchi ou contourné par ce qu'on appelle des "orages magnétiques".

La fréquence de ces évènements est mal connue, en raison du manque de données historiques : la dernière grande éruption solaire ayant entraîné une grande panne d'électricité au Canada date de 1989 ; le plus grand évènement connu date de 1859, estimé comme bicentenal, est néanmoins assez mal caractérisé physiquement.

Pour l'identification de ces risques, et de leur alea, le gouvernement britannique a cependant pu s'appuyer sur une bonne expertise scientifique du pays et sur des études antérieures réalisées aux Etats-Unis. En revanche, l'évaluation des dommages potentiels et la vulnérabilité des infrastructures n'avaient pas jusqu'à présent fait l'objet d'études scientifiques critiques. Ces dommages comprennent notamment les atteintes au réseau électrique, aux télécommunications, au fonctionnement des satellites et à la sécurité aérienne, et peuvent avoir un impact économique significatif. La Royal Society of Engineering a donc conduit une étude [2] publiée en 2013 sur ces dommages potentiels et les moyens de les limiter. Selon cette étude, l'état actuel des connaissances permet déjà d'esquisser une certaine estimation des impacts et quelques recommandations : une forte interconnexion du réseau électrique national devrait contribuer à limiter les perturbations ; environ 10% de la flotte de satellites pourrait connaître des dommages limités, concernant essentiellement les satellites les plus âgés ; l'exposition aux radiations des passagers et des équipages des avions en vol lors d'un tel orage est estimée à environ 20mSv (20 fois la dose annuelle recommandée, mais 3 fois celle d'une radio pulmonaire) ; peu de connaissances sont disponibles sur l'impact des radiations sur les installations au sol et sur le fonctionnement de l'avionique, heureusement souvent redondante et substituable par l'intervention des pilotes ; les systèmes GPS ou GNSS (global navigation satellite systems) pourraient être interrompus pendant un à trois jours ; les réseaux de communication cellulaire et radio non dépendant d'un GNSS timing seraient peu concernés, contrairement aux communications par satellite et aux communications haute fréquence, mais qui sont maintenant de moins en moins utilisées.

Au-delà des diverses recommandations techniques ou réglementaires, la mitigation de ce risque passe avant tout par une meilleure compréhension de l'activité du soleil, et une surveillance précoce terrestre et aérienne de l'arrivée de ces tempêtes. C'est dans cet esprit que l'agence spatiale britannique (UK Space Agency) a engagé une pré-étude de faisabilité visant à renforcer la surveillance spatiale de ces phénomènes (avec un projet de satellite fixe d'observation situé sur un point de Lagrange). Il est même envisagé que ce projet puisse faire l'objet d'une coopération spatiale spécifique franco-britannique...


http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/073/73104.htm

Suivi-soleil 

Un astéroïde a frôlé la Terre vendredi soir 

 

Un astéroïde de 2,7 kilomètres de diamètre s'est approché de la Terre, vendredi soir, sans toutefois créer de risque.

Un astéroïde a frôlé la planète bleue, à 22h59 précises. Il est une cible de grand intérêt pour les astronomes qui tentent de percer les secrets de ces visiteurs célestes. "Nous espérons obtenir des images de haute résolution qui pourront révéler un grand nombre de caractéristiques de sa surface", explique l'astronome Lance Benner, principal responsable scientifique du radar de Goldstone au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie).

Une distance de près de 6 millions de kilomètres

L'astéroïde nommé 1998 QE2 a été découvert le 19 août 1998 par des astronomes du programme de recherche des astéroïdes proches de la Terre au MIT (Massachusetts Institute of Technology) près de Socorro au Nouveau Mexique. Les images du télescope permettent de voir nettement une portion d'une largeur de 3,75 mètres à une distance de près de six millions de kilomètres. Ce sera son plus proche survol pendant au moins deux siècles...lire la suite sur Rtl.fr

ISON sera accompagnée par une pluie de météorites


Le calcul anticipé de la trajectoire de la Comète ISON indique qu'elle devrait plonger vers le centre du système solaire pour froler le soleil en Novembre 2013. Chauffée à blanc par le rayonnement solaire, ISON deviendra probablement l'une des plus belles comètes que l'on ai vu depuis de nombreuses années.

Le chercheur Paul Wiegert de l'Université de Western Ontario a utilisé un ordinateur pour modéliser la trajectoire des poussières éjectées par la comète ISON, et ses conclusions suggèrent qu'une pluie de météores inhabituelle pourrait survenir.

"Durant plusieurs jours, aux environs du 12 Janvier 2014, la Terre va passer à travers un flux de fins débris de la comète ISON", explique Wiegert. "La douche qui en résulterait pourrait avoir des propriétés intéressantes".

Selon les modèles informatiques de Wiegert, le flux de débris est composé de très petits grains de poussière, pas plus gros que quelques microns, poussés vers la Terre par la légère pression de radiation du soleil. Ils la frapperons à une vitesse de 56 km /s. Parce que les particules sont minuscules, l'atmosphère supérieure de la Terre va rapidement les arrêter.

"Au lieu de brûler dans un flash de lumière, elles vont descendre doucement vers le sol », a t'il ajouté.

Ne vous attendez pas à remarquer cette pluie invisible de poussière de comète, si elle a lieu, elle serait très lente. Cela peut prendre des mois voire des années avant que les poussières fines ne se déposer sur la haute couche de l'atmosphère.

Mais pendant tout le temps où cette poussière se trouve "là-haut", elle pourrait produire des nuages ​​nocturnes luminescents.
Traduit par "Les chroniques de Rorschach" à partir de :

http://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2013/19apr_isonids/



Les Chroniques de Rorschach

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