lundi 28 février 2011

Unis contre le gaz de schiste

Le 1er mars 2010, le Ministère de l’Ecologie, sous la plume de Jean-Louis Borloo, signait des permis d’exploration de gaz de schiste et de sables bitumineux à plusieurs compagnies pétrolières, livrant ainsi en pâture près de 10% du territoire français à l’appétit vorace des multinationales du secteur, essentiellement anglo-saxonnes. Décision prise sans aucune concertation, ni des élus, ni des populations et dans le silence assourdissant des médias.
Le département du Lot est concerné, puisque une demande de permis d'exploration a en effet été exprimée par la société anglaise 3Legs Oil and Gas, pour un site de 5.710 km², incluant presque la totalité du département.
L’exploitation des gisements de gaz, emprisonné dans les couches profondes de schiste (entre 2 000 et 3 500 mètres sous terre) fait appel à une technique encore récente, utilisée sur le continent Nord Américain depuis 2005. Elle consiste à forer jusqu’à la couche de schiste et d’y provoquer des fracturations de la roche, en injectant des quantités d’eau incroyables, sous forte pression, (de 7 à 15 000 mètres cube d’eau par opération de « frackage », chaque puits pouvant être « fracker » jusqu’à 20 fois !), additionnée d’un cocktail impressionnant de plus de 500 produits chimiques. Seulement 50% de l’eau injectée est récupérée, puis stockée et… jetée à la mer pour ce qui est des Etats-Unis.
L’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis et au Canada est une course folle. Les lobbys pétroliers ont fait lever toutes les barrières qui pouvaient les gêner et ont été affranchies des lois qui préservent l’environnement (notamment les Water Act et Air Act). Après seulement 5 années d’exploitation, le constat est époustouflant : les nappes phréatiques sont irrémédiablement polluées, les rivières, les terres ainsi que l’air, puisque cette industrie rejette également des quantités monstrueuses de produits chimiques dans l’atmosphère.
Les enjeux financiers et stratégiques (indépendance énergétique) sont si importants que la propagande pour endormir l’opinion publique est sans précédent, que les victimes, de plus en plus nombreuses, sont achetées avant les procès (système judiciaire américain), tout cela avec la complicité fort active des responsables politiques à tous les étages.
Pour en savoir davantage sur l’exploitation des gaz de schiste et ses conséquences sur l’environnement et la santé publique, sur les méthodes utilisées par les compagnies pétrolières outre atlantique, consultez ce dossier, les liens, les articles, les films et faites circuler l'information ! Nous tenons également à votre disposition les trois derniers numéros du Lot en Action, qui traitent de ce sujet (nous contacter par mail (contact@lelotenaction.org)
Blog du collectif citoyen lotois NON au gaz de schiste : lien
Blog du collectif citoyen de Gourdon : lien
Appel à vigilance : si vous apercevez un camion portant une machine de forage, ou un lieu sur lequel s'installe une de ces machines, contactez immédiatement un collectif (lien ci-dessus).


Atteintes aux nappes phréatiques par l'utilisation de produits chimiques pour extraire le gaz de schiste, «   massacre » de l'environnement, nuisances des camions, les dangers sont multiples pour les opposants aux compagnies pétrolières qui ont obtenu des permis de prospection notamment de l'Ardèche jusqu'à l'Hérault, y compris sur le bassin alésien.
  
Villeneuve-de-Berg, en sud Ardèche, était hier le centre de la contestation nationale contre la prospection du gaz de schiste, avec une forte présence gardoise.

Pour un premier rassemblement, les opposants ont réussi leur coup. Des milliers de manifestants (entre 10 000 selon la préfecture et 20 000 selon les organisateurs) ont convergé sur le site, avec des kilomètres de voitures stationnées et un flot impressionnant de personnes rejoignant l'estrade de prise de parole, l'accès routier ayant été fermé pour des raisons de sécurité.
«   Je n'ai pas vu ça depuis la manifestation des 100 000 sur le Larzac », raconte Michel Vienin, le président du spéléo-club d'Alès et membre du conseil scientifique du Parc national des Cévennes.   « A la veille des élections ce n'est pas négligeable », rajoute le Gardois qui multiplie les conférences dans tout le Gard sur cette question des gaz de schiste. La prochaine sera notamment à Ners, le mardi 1er mars.

Des opposants qui se méfient toujours de la pause dans la prospection proposée par la ministre de l'Ecologie. «   Ce n'est en aucun cas un moratoire », commente Michel Vienin. «   Il n'y aura qu'un petit retard de quelques semaines. Et les dégâts en France coûteront beaucoup plus cher qu'aux Etats-Unis. »

«   La seule solution c'est l'abrogation », commente José Bové en parlant des permis de prospection. «   Ce rassemblement historique, à peine après trois mois de mobilisation citoyenne, va donner à réfléchir aux ministres. La population n'acceptera pas maintenant qu'elle connaît les dégâts causés au Québec ou aux Etats-Unis. Dès lundi nous demandons un rendez-vous aux ministres de l'Industrie et de l'Ecologie. »

De nouveaux rassemblements sont prévus, le premier forage en France débutant le 15 avril en Seine-et-Marne, a annoncé José Bové. «   Si cela ne suffit pas on se retrouvera tous cet été sur le Larzac », promet le député européen.^^

 Quelles peuvent être les conséquences de l’extraction de gaz de schiste pour l’environnement ?

Elles sont de plusieurs ordres et de degrés de gravité variable :
  • L’exploitation de ces gisements serait à l’origine de « fuites » de gaz dans l’atmosphère (en cours d’exploitation ou après « colmatage » des puits) ; les fuites comportant du méthane ayant un pouvoir réchauffant 21 fois supérieur à celui du CO2, l’incidence en termes de réchauffement climatique serait importante ;
  • Les techniques d’extraction par injection d’eau sous pression auraient également pour effet de solubiliser une partie des gaz qui se retrouveraient ensuite dans les nappes phréatiques et seraient dégazés enfin dans les réseaux domestiques (v. Q. 5 ci-dessous);
  • L’injection de solutions d’eau et de produits chimiques à plus de 700 bars serait aussi à l’origine de microséismes répétés dans l’espace et dans le temps avec des incidences toujours possibles sur les constructions en surface ;
  • La formulation des liquides dits de « fracturation hydraulique » consomme des quantités d’eau considérables de l’ordre de 10 à 15.000 m3 par forage. Ces liquides contiennent également des additifs tels que silice, biocides, lubrifiants et détergents. Au surplus, l’utilisation des eaux et la pression pratiquée seraient à l’origine de la contamination de celles-ci par les sels dissous lors du processus : métaux lourds, arsenic, sulfates, carbonates, voire de radionucléides naturellement présents dans le sol (radon et uranium) ; Enfin, une partie de l’eau est stockée et décantée en surface dans des bassins de dimensions très importantes. Surtout, la moitié de l’eau utilisée sur un forage n’est pas récupérée et percole dans le milieu naturel jusqu’aux nappes phréatiques (id. v Q 5).
  • L’épuisement d’un forage donné serait assez rapide, conduisant au percement d’autres forages voisins de 200 à 500 mètres, d’où des chantiers nombreux en surface (voiries, etc.). Des densités de plusieurs puits au kilomètre carré sont rencontrées aux Etats-Unis pour des sites exploités de 2007 à 2010

 pour lui la suite cliquer ici


Quand je dis qu'on suit les Américains tête baissée!!! A croire qu'ils ne savent vraiment pas que c'est l'une des causes évoquées pour les morts massives !!!
A croire qu'attendre pour en être sur est trop dur et que la situation économique est telle qu'on préfère tout pomper que laisser la terre fébrile se reposer :(

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