mardi 21 mai 2013

Esclavage moderne: L'effondrement d'un pont au Cambodge fait 24 blessés


Un pont s’est effondré dans la banlieue de la capitale du Cambodge, Phnom Penh, non loin d’un atelier de confection des vêtements.
Selon les autorités locales, une partie du pont s'est effondré sur le bâtiment de l'atelier, où se trouvaient des ouvriers. 24 personnes ont reçu des blessures de gravité variable suite à l’accident.
Ce n'est pas le seul accident qui s'est produit récemment dans des unités de production cambodgiennes. Jeudi dernier, une partie de toit s’est écroulé dans un autre atelier de production des chaussures en province, faisant trois morts.

La voix de la Russie

Plusieurs grandes multinationales du textile, comme Zara, H&M ou Marks & Spencer, viennent de signer un accord qui prévoit de mieux respecter les ouvriers qui travaillent indirectement pour elles dans les usines d'Asie du Sud-Est. Cet accord fait suite au drame qui s’est joué récemment au Bangladesh. Mais son efficacité concrète reste à prouver.



Plusieurs grandes multinationales occidentales du textile ont signé un accord afin d’améliorer les conditions de travail des ouvriers au Bangladesh. Les consommateurs belges approuvent généralement cet engagement des multinationales, mais ils ne sont pas toujours prêts à payer plus cher. "Pas du tout parce que je trouve que le prix est déjà assez élevé", estime un jeune homme, qui se balade dans une artère commerciale bruxelloise. "Le prix a quand même de l’importance pour nous aussi. Mais il faut que tout le monde gagne bien sa vie quand même", souligne une autre consommatrice. "C’est triste. Il faut les augmenter. Ce ne sont pas des esclaves", affirme pour sa part une jeune femme.
 
Le coût de la main d’œuvre est dérisoire
Pour être un consommateur conscient, il faudrait pouvoir connaître le prix réel d’un article. Sur base des bilans des sociétés, il apparaît que le coût de la main d’œuvre est dérisoire. Si l’on prend l’exemple d’une chaussure de sport vendue chez nous en magasin à 100 euros, on s’aperçoit que la main d’œuvre ne coûte que 40 centimes. Les coûts de fabrication au Bangladesh tournent autour de 20 euros. La publicité et la recherche reviennent à 17 euros. Le poste le plus important est le chiffre d’affaires du fournisseur, du magasin, qui s’élève dans ce cas à 50 euros. La multinationale empoche, elle, 13 euros.
 
"Produire n’apporte quasiment plus aucune valeur"
"Aujourd’hui, la conclusion que l’on peut en tirer c’est que produire n’apporte quasiment plus aucune valeur. Ce qui crée de la valeur, c’est la création de la marque, la recherche et le développement. Donc, tout ce qui est en amont de la production. Et tout ce qui est en aval, c’est la mise sur le marché. Et dans les pays développés tels que la Belgique, c’est là que se trouve la valeur et plus du tout dans la production où les multinationales font des appels d’offres en disant qui peut me produire le moins cher et jouent entre les pays. Bangladesh, Vietnam, Chine. Et elles vont sourcer, c’est le terme utilisé, la production qui est la moins chère pour leurs produits", explique Bruno Wattenbergh, économiste, au micro de Jean-Pierre Martin.
 
Les bénéfices très peu touchés
La plus-value d’un article se fait donc dans les pays de consommation. L’amélioration des conditions de travail dans les ateliers du Sud-Est asiatique n’affectera que très peu la marge bénéficiaire. Les multinationales auront tendance à chercher de nouveaux fournisseurs moins regardants. 
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