jeudi 21 juillet 2011

Météorite bretonne: «Elle pourrait être tombée dans la mer au-delà de Lorient»

Gros plan d'une météorite.


ASTRONOMIE - Les chasseurs de météorites sont sur la piste de l'objet céleste...

L’objet bruyant non identifié qui a illuminé le ciel breton, tôt mardi matin, est une météorite, c’est désormais la piste la plus plausible pour les scientifiques. C’est même une certitude pour les chasseurs d’objets célestes, qui se sont sur les races de la précieuse roche venue d’ailleurs.
«Déterminer la zone de chute»
«Je tente de définir sa trajectoire et de tracer une carte pour déterminer la zone de chute», raconte Pierre-Marie Pelé, chasseur de météorites amateur. L’exercice demandant une masse conséquente d’informations précises, l’homme a donc mis en ligne sur son site Meteor-Center.com un formulaire visant à recueillir un maximum de témoignages, en plus de ceux qu’il a déjà glanés sur le Web.
«Je scrute aussi les réseaux de webcams pointées vers le ciel par des astronomes amateurs, et qui se déclenchent au passage d’objet», explique également Pierre-Marie Pelé, qui indique collaborer avec un laboratoire scientifique de l’université Pierre et Marie-Curie (Paris 6). Pour l’heure, difficile de savoir où est la météorite. «Elle pourrait être tombée dans la mer au-delà de Lorient», avance le chasseur.
«Dix à vingt objets atteignent le sol par an dans le monde»
A moins qu’elle ne se soit dissoute avant de toucher le sol. «Peu plausible», pour Pierre-Marie Pelé, s’appuyant sur les témoignages disponibles. Pas suffisant pour décourager les quelques dizaines de chasseurs de météorites français en tout cas, l’événement étant suffisamment rare pour qu’on se donne la peine de chercher: «Dix à vingt objets atteignent le sol par an dans le monde».
Des météorites qui, une fois trouvées, peuvent être vendues à des collectionneurs. «Avant, le Museum d’histoire naturelle les analyse, leur donne un nom, en définit les caractéristiques et les enregistre dans un registre», détaille Pierre-Marie Pelé. Une activité qui peut être lucratives, mais dont seules quelques personnes vivent dans le monde. «La dernière fois que c’est arrivé en France, c’était en janvier 2008 dans l’Héraut», raconte Pierre. Son collègue de Meteor-Center.com est sur place: «Il cherche toujours.»
Julien Ménielle 

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