lundi 22 avril 2013

Tendance lente, mais globale, au refroidissement en 2.000 ans

© thinkstock.
Les variations climatiques pendant les deux derniers millénaires présentent des différences régionales marquées, démontre une vaste étude internationale à laquelle l'Université Catholique de Louvain (UCL) a été associée. Les chercheurs ont reconstruit précisément les températures passées au cours de cette période à l'échelle des différents continents.

L'observation la plus cohérente entre les régions étudiées est une tendance lente, mais globale, à un refroidissement au cours de ces 2000 ans. Elle a été causée par la combinaison de facteurs naturels, tels que les variations lentes de l'orbite terrestre, une tendance générale à l'augmentation de l'activité volcanique, des variations de l'activité solaire, et des changements de la couverture végétale, explique l'UCL dans son communiqué.

Au cours de la période 830-1910, les refroidissements les plus prononcés en moyenne sur 30 ans sont observés durant les périodes de plus faible activité solaire et de fortes éruptions volcaniques. La conjonction des deux phénomènes a été responsable d'une baisse marquée des températures durant 5 épisodes ayant duré de 30 à 90 ans, entre 1251 et 1820.

Le lent refroidissement a été interrompu vers la fin du 19e siècle par le réchauffement climatique du 20e siècle, qui a donc renversé la tendance. On note que ce réchauffement a été deux fois plus marqué dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud et que l'augmentation récente des températures n'est pas claire en Antarctique.

Une analyse de l'évolution des températures par intervalles de 30 ans montre que la période de 1971 - 2000 a été probablement plus chaude que toute autre période de 30 ans pendant les 1.400 dernières années. Cependant, certaines régions ont connu au début de notre ère des épisodes de 30 ans plus chauds qu'au 20e siècle. Ainsi, en Europe, les années entre 21 et 80 ont probablement été plus chaudes que les années 1971-2000.

Les résultats de cette étude ont été acquis dans le cadre du projet international de grande ampleur PAGES 2k. Elle a mobilisé 80 chercheurs du monde entier, dont un chercheur de l'UCL, soit l'une des recherches la plus importante réalisée jusqu'à présent pour reconstituer les climats passés à l'échelle planétaire.

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