lundi 24 octobre 2011

272 morts et 1.300 blessés suite au séisme en Turquie

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7S7 mise à jour   Les secouristes travaillaient d'arrache-pied lundi pour retrouver des survivants du puissant séisme qui a frappé la veille la province orientale turque de Van, faisant 272 morts, selon un dernier bilan provisoire. 

La catastrophe a également fait plus de 1.300 blessés, a précisé le ministre de l'Intérieur Idris Naim Sahin, en visite dans la zone sinistrée, peuplée principalement de Kurdes et proche de l'Irak. Un précédent bilan fourni par ce même responsable était de 264 morts.


Des secouristes sont parvenus à retirer une adolescente de 16 ans, Hilal, des ruines de son appartement à Ercis, la ville de quelque 75.000 habitants, qui a subi le plus de ravages dans la zone sinistrée. La jeune fille souriait aux caméras lorsqu'elle était transportée sur une civière à l'ambulance.

Entre 500 et 1.000 morts?
C'est à Ercis et la ville plus au sud de Van (380.000 habitants), chef-lieu de la province du même nom située sur les rives d'un lac entouré de montagnes enneigées, où sont à déplorer la quasi-totalité des victimes, selon les autorités.

Le centre sismologique d'Istanbul a prédit dimanche entre 500 et un millier de morts mais ce bilan redouté pourrait ne pas être atteint, de l'avis des secouristes sur place.

Privé d'eau et d'électricité
"Le nombre de blessés arrivant à l'hôpital a diminué. Le nombre de décès pourrait augmenter mais pas au dessus d'une quarantaine", a affirmé le docteur Niyazi Celik, responsable de l'hôpital de campagne à Ercis, à l'AFP.

Des résidents d'Ercis tentaient tant bien que mal de récupérer leur biens éparpillés aux alentours de leurs habitations effondrées. Nombre d'habitants ont quitté la ville privée d'électricité et d'eau.

Magnitude 7,2
Le séisme d'une magnitude de 7,2 est le plus puissant survenu depuis 1999, lorsque deux violentes secousses avaient fait environ 20.000 morts dans le nord-ouest densément peuplé de la Turquie, régulièrement touchée par des tremblements de terre.

Le vice-Premier ministre Besir Atalay a de son côté affirmé que les secouristes ont actuellement accès à toutes les agglomérations frappées et que l"'Etat met en oeuvre tout ses moyens". Mille trois cents secouristes, 145 ambulances, six bataillons de l'armée et des moyens aériens ont été envoyés sur les lieux.

Froid glacial de la nuit
A Van et d'Ercis, les plus proches du lieu de l'épicentre, les sauveteurs ont repris les efforts dès l'aube après avoir travaillé toute la nuit, dans un froid glacial, à la lumière de torches ou de générateurs, pendant que des rescapés ont campé au mieux sous des tentes, voire à la belle étoile. Et le mercure ne devrait pas dépasser 2° la nuit de lundi à mardi.

Le Croissant-Rouge a dressé des tentes dans cette ville et distribué des vivres. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a réuni lundi son gouvernement, a visité Ercis dans la nuit de dimanche à lundi.

Chiens renifleurs
L'organisation des secours semblait plus efficace par rapport aux précédents séismes. Des centaines de secouristes accompagnés de chiens renifleurs tentaient plus de 24 heures après la première violente secousse de retrouver des survivants. Les habitants appelaient les autorités à intervenir à des endroits précis sur leur compte Twitter.

"Avenue Alkanat, appartement Vural, Ercis: deux enseignantes coincées sous les décombres", disait un de ses messages. Ce sont généralement les immeubles de plusieurs étages qui ont été rasés au sol tandis que les habitations d'un seul étage sont restées intactes.

Non respect des normes
Ahmet Yakut de l'Université technique du Moyen-Orient (Odtü) à Ankara, a expliqué ce phénomène par le non respect des normes sismiques de construction.

"Chaque étage réduit la résistance d'un immeuble lorsque celui-ci n'est pas parasismique", a-t-il souligné sur la chaîne privée NTV, déplorant aussi le manque de contrôles de la part des autorités locales. Seulement 9% des habitations ont une assurance séisme dans cette zone, a-t-il ajouté. (afp)

 
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