lundi 31 octobre 2011

Un poisson à trois yeux découvert près d’une centrale nucléaire en Argentine

Un poisson à trois yeux découvert près d'une centrale nucléaire en Argentine

Cinq pêcheurs argentins ont découvert le week-end dernier un poisson loup mutant à trois yeux. Situé près de la centrale nucléaire de Cordoba, le lac Chorro de Agua Caliente où il a été pêché, reçoit les eaux de refroidissement de la centrale
Blinky, le poisson orange à trois yeux retrouvé dans le lac de Springfield et imaginé dans les années 1990 par Matt Groening, le créateur des Simpson, ne relève plus uniquement de la fiction.
Un poisson mutant similaire vient en effet d’être retrouvé par cinq pêcheurs dans un lac de la région de Cordoba (Argentine) situé près d’une centrale nucléaire.
Rapportée par nos confrères de la radio argentine Cadena 3, cette information démontre si besoin était qu’il est des cas comme celui-ci où la réalité peut dépasser la fiction. Selon les pêcheurs, le troisième œil de ce poisson digne des scenarii les plus alarmistes serait de la même taille mais légèrement plus profond que les deux autres. La population locale, elle, a de bonnes raisons de s’inquiéter des causes de cette malformation, même si pour l’heure aucune donnée scientifique ne confirme le lien avec l’activité de nucléaire. La proximité de la centrale ne pouvait toutefois échapper aux habitants, dont certains voient dans cette découverte un bien mauvais présage, sept mois après la catastrophe de Fukushima (Japon).
Peut-elle nous renseigner quant aux dégâts perpétrés par le nucléaire sur la faune et, par extension, sur l’Homme ? Ce poisson loup est en tout cas l’un des premiers animaux mutants découverts. Même dans la zone la plus radioactive du monde, autour de Tchernobyl (Ukraine), aucune « espèce suspecte » n’a jusqu’ici été recensée par les scientifiques. En 1986, le niveau de rayonnement dans la zone évacuée (30 kilomètres autour de la centrale) était pourtant très élevé, 4 km2 de forêt de pins furent décimés, certains animaux cessèrent de se reproduire tandis que des chevaux et des bovins souffrirent gravement de la thyroïde. Pour autant, aucune bête à deux têtes n’est apparue. Mieux, selon les travaux de l’expert Sergey Gaschak, les générations suivantes étaient plutôt en bonne santé en dépit de légères mutations de leurs ADN, et même si l’adaptation des espèces à leur environnement n’en a pas moins rendu les animaux radioactifs. Un bilan a priori relativement heureux au regard de l’ampleur de la catastrophe ukrainienne.
Quant aux animaux mutants, ils meurent plus rapidement que ceux qui ont été épargnés par la radioactivité, aussi est-il plausible que les experts n’aient pas eu le temps de les dénicher. Une hypothèse qui est devenue encore plus sérieuse après la découverte des pêcheurs argentins.
Crédits photos : Cadena 3
 


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