vendredi 29 avril 2011

Un courant ignoré protégerait l'Europe du froid

Créé le 28.04.11 à 16h51 

Le cap Agulhas, le point le plus méridional de l'Afrique, au large duquel se forme un courant chaud.

  Si le climat déréglait le Gulf Stream, un courant provenant du Sud de l'Afrique pourrait apporter de la chaleur à l'Europe...

Pas de panique: le changement climatique peut détourner ou amoindrir le Gulf Stream, l’Europe n’aura pas besoin de sortir les anoraks. Des chercheurs américains de la NOAA (National oceanic and atmospheric administration) ont mis à jour un courant de l’Atlantique jusque là ignoré: partant du Sud de l’Afrique, il remonte le long de la côte Est du continent jusqu’en Europe révèle l’étude parue dans Nature.
Cette eau chaude provient de l’océan Indien et se mélange aux eaux de l’Atlantique au large de l’Afrique du sud. Les scientifiques ignorent la masse d’eau que cette «fuite» représente, mais l’évolution des vents dans cette région leur fait dire que ce courant pourrait s’amplifier dans les prochaines années. «Ces prévisions sont issues d’une modélisation, la fuite étant très difficile à mesurer à cause de la largeur du couloir qu’elle emprunte et parce qu’elle prend la forme d’un tourbillon», explique  Lisa Beal, du Rosen School of Marine and Atmospheric science de Miami.

Agulhas évitera à la France de connaître des hivers à -35°C

La découverte de ce courant, nommé «Fuite d’Agulhas», est rassurante pour les Européens: la plupart des climatologues prévoient qu’une des premières conséquences du réchauffement climatique sera un dérèglement du Gulf Stream. Or, c’est grâce à ce courant chaud que l’Europe connaît des températures beaucoup plus élevées que de l’autre côté de l’Atlantique: alors que Bordeaux et Montréal sont à la même latitude, la ville française ne subit jamais les -35°C de l’hiver québécois.
Heureusement que le courant Agulhas est là: «Les prévisions actuelles du Giec (Groupement intergouvernemental d’experts sur le climat) pour le prochain siècle pourraient être fausses et il n’y aurait pas de refroidissement de l’Atlantique Nord qui compenserait le réchauffement du climat en Amérique du Nord et en Europe», commente Lisa Beal.

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