mardi 10 avril 2012

A VOIR: Nucléaire, la bombe humaine

Ce soir à 20h35 - Le Monde en face : Nucléaire — La Bombe humaine - France5
Nucléaire — La Bombe humaine Après Fukushima, la sous-traitance est apparue comme le point critique du nucléaire français. L’opération stress tests en a-t-elle tenu compte et quelles mesures a prises l’Etat ? La journaliste Elsa Fayner a mené l’enquête.


France 5

Synopsis de Nucléaire, la bombe humaine

Le 11 mars 2011, des vagues de plus de 30 mètres submergent la centrale de Fukushima Daiichi au Japon. Il ne s'agit plus seulement de l'ex-URSS et de Tchernobyl, cette fois c'est un pays développé qui est contaminé. Les autorités françaises ne peuvent plus prétendre que «l'accident grave» ne peut advenir dans l'Hexagone. Les parlementaires lancent des investigations : la sous-traitance apparaît comme le point critique du nucléaire français. L'opération «stress tests» lancée dans la foulée en tient-elle compte ? Que fait l'Etat pour assurer la protection des centrales nucléaires ? Alors que la question de l'atome fait débat en Europe, le temps est venu de faire le point sur cette question cruciale.

La critique TV de télérama du 07/04/2012

2T
Il fallait réagir. Montrer que l'Etat ne prend pas le risque nucléaire à la légère. Quelques jours après Fukushima, le gouvernement Fillon charge l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) d'évaluer le parc français de centrales. Ses conclusions ? Elles peuvent turbiner tranquille, les installations sont plutôt bien préparées à un séisme ou à des inondations.
Et si le risque nucléaire, en France, était moins naturel qu'humain ? C'est l'avis d'ouvriers de l'atome, de scientifiques et de parlementaires, qui pointent la question de la sous-traitance. Aujourd'hui, 80 % des ouvriers de maintenance sont des travailleurs ­précaires. Des hommes et des femmes qui sillonnent la France d'une centrale à l'autre — comme décrit dans La Centrale, le beau roman d'Elisabeth Filhol. Et à qui l'on impose des cadences de travail toujours plus infernales, au détriment de leur santé. En vingt ans, les périodes de maintenance sont passées de trois mois à sept semaines. Cette enquête donne des visages et la parole à ces vingt mille « nomades du nucléaire ». Ainsi Stéphane, depuis six ans dans le métier, vit loin de sa femme et de ses enfants. Il intervient dans les zones les plus contaminées des centrales. Chaque jour, il consigne les doses radio­actives qu'il reçoit dans un petit carnet. On l'écoute et on n'est pas rassuré. Ni pour lui, ni pour nous.
Marc Belpois

2T Environnement par Elsa Fayner

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