mercredi 4 avril 2012

Boulimie énérgétique : mais jusqu'où iront nous?

Gaz de schiste : tour d'horizon de la situation en Europe

Gaz de schiste : tour d'horizon de la situation en Europe

Alors que la France prend la voie de l'expérimentation sur les gaz de schiste, de nombreux pays européens ont lancé des explorations en vue d'une exploitation future. Mais la Bulgarie, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont récemment gelé toute action.


Après avoir commandé une étude sur les différentes réglementations et procédures relatives à l'exploration et l'exploitation de gaz de schiste en Pologne, France, Allemagne et Suède, la Commission européenne a estimé qu'il n'y avait pas lieu d'introduire de nouveaux textes réglementaires à l'échelle européenne. Selon l'institution, dans les quatre pays étudiés, des législations couvrent déjà les différentes problématiques posées (aspects juridique, financier, sécurité du travail, eau, bruit…). Pourtant, le commissaire Oettinger avait estimé auparavant qu'une harmonisation des normes appliquées était nécessaire. Car la situation est très différente d'un pays à l'autre.
Outre-Atlantique Le comité québécois d'évaluation environnementale et stratégique sur les gaz de schiste (EES) ne souhaite pas que soient réalisées sur le territoire québécois des fracturations hydrauliques avant la remise de son rapport final, prévu pour le printemps 2013. Le comité entend auparavant approfondir certaines questions comme les fuites de gaz, l'impact de l'exploitation du gaz de schiste sur les industries touristiques et agricoles mais aussi l'acceptabilité sociale. Plutôt que de réaliser ses études sur le terrain, le EES souhaite mener des expériences en laboratoire et s'appuyer sur des données déjà existantes. Dix neuf puits ont déjà été fracturés au Québec.
Aux Etats-Unis, pionniers de l'exploitation des gaz non conventionnels (un million de puits forés et deux millions de fracturations hydrauliques), l'Agence de protection de l'environnement (EPA) doit remettre, d'ici la fin de l'année, les premiers résultats d'une étude très attendue sur l'impact du gaz de schiste sur les eaux souterraines.
En Europe, les gisements de gaz et huile non conventionnels sont répartis sur plusieurs bassins : au Nord (Suède, Danemark, Angleterre), dans le centre (Allemagne, Autriche), à l'Est (Pologne, Ukraine, Hongrie, Bulgarie, Roumanie) et dans le Sud (France, Espagne). Plusieurs pays européens explorent et/ou exploitent déjà leurs gisements alors que d'autres ont gelé toute action dans l'attente d'évaluations scientifiques et d'études d'impact. 
Europe de l'Est : la Bulgarie fait figure d'exception

La Pologne, très dépendante des ressources gazières de la Russie, est le moteur européen des pro-gaz de schiste. Selon la mission interministérielle française sur les hydrocarbures non conventionnels, qui préconise pour la France l'expérimentation et l'exploration, ce pays "a fait du développement des hydrocarbures de roche mère un axe essentiel de sa politique énergétique". Les ministères polonais des Affaires étrangères et de l'Environnement ont indiqué en octobre 2011 à cette même mission que "les 104 concessions existantes devraient avoir abouti, d'ici la fin de l'année 2012, à un nombre de forages et de fracturations hydrauliques compris entre 100 et 150. Le rythme de forage en cours (plus de dix en novembre 2011, plus d'une centaine prévus en 2012) devrait rapidement apporter des éclairages sur le potentiel des hydrocarbures de roche mère en Pologne". La Pologne envisage une exploitation commerciale de ses gisements à partir de 2014 afin d'atteindre une sécurité gazière en 2035.
Mais le pays a récemment déchanté. Alors que l'agence américaine EIA avait estimé en 2011 le gisement polonais à 5.300 milliards de mètres cubes (représentant trois siècles d'exploitation), un rapport officiel publié fin mars par l'Institut national de géologie (PIG) indique que le gisement représente au maximum 2.000 milliards de mètres cubes et que les ressources réelles se situeraient plus probablement entre 350 et 770 milliards de mètres cubes (représentant une soixantaine d'années de production). Le pays maintient néanmoins ses objectifs d'exploitation à 2014.
Dans la zone Hongrie-Roumanie-Bulgarie, le potentiel est estimé à plus de 500 milliards de mètres cubes. Dans cette région, les choix politiques sont très différents. Le premier puits de forage a été creusé en Hongrie en 2009. De nombreux permis d'exploration et d'exploitation ont été accordés dans ce pays.
La Roumanie a également accordé plusieurs permis d'exploration et d'exploitation à Chevron sur 2.700 kilomètres carrés sur la côte de la mer Noire. Face aux protestations des citoyens, la société a cependant annoncé le 2 avril un gel de l'exploration pendant 12 mois, le temps de réaliser des études sismiques. Dans le Nord du pays, des permis ont également été délivrés à l'entreprise Balard.
En Ukraine, Shell a signé un accord visant à investir plus de 500 millions d'euros dans l'exploration et la production de gaz de schiste.
En revanche, en janvier dernier, la Bulgarie, pourtant très dépendante du gaz russe, a adopté une résolution qui interdit la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'extraction de gaz et d'huile de schiste et retiré le permis d'exploration et d'exploitation accordé à Chevron six mois auparavant.

Les autres pays plutôt favorables à l'exploration

Dans le reste de l'Europe, la plupart des pays sont ouverts à l'exploration, à l'instar de l'Irlande, de l'Autriche, des Pays-Bas, de la Suède, du Danemark et de l'Espagne.
Au Royaume-Uni, les explorations ont débuté en 2010 et la société Cuadrilla Ressources a commencé en 2011 des forages pour l'exploitation du gaz de schiste près de Blackpool dans le Lancashire. Après la survenue de deux événements sismiques, liés à la pratique de la fracturation hydraulique à proximité d'une faille, ces travaux ont été suspendus. L'entreprise a fait réaliser une étude par un groupe d'experts indépendants, étude que l'administration britannique souhaite analyser avant de prendre une décision sur la poursuite des travaux.
L'Allemagne a également stoppé tous travaux après la réalisation de six forages (dont un suivi d'une fracturation hydraulique) depuis 2008, dans l'attente des conclusions d'un groupe de travail réunissant des scientifiques et des représentants de l'industrie et du gouvernement.

Fuite de gaz : les questions en suspens

(Crédit photo : Total E&P UK)
 
Le gaz s’échappe toujours des entrailles de la mer du Nord. A raison de 200 000 m3 par jour. Où en est-on des risques d’explosion ? Et quelles pollutions menacent la mer et l’atmosphère alentour ?

Le risque d’explosion ? La torchère qui brûlait toujours au-dessus de la plateforme s’est finalement éteinte. Et avec elle, le plus gros risque d’explosion. Reste que toute étincelle pourrait provoquer une explosion et qu’une intervention demeure risquée. La fuite ?Elle continue au même débit (...)
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Pollution des mers


Davao Oriental - Rejets de mine d'or dans la mer des Philippines - Mindanao - Philippines © Yann Arthus-Bertrand
De 75 à 80% des pollutions marines sont d'origine terrestre, notamment agricole, parmi lesquelles environ 30% sont apportées par l’atmosphère. La responsabilité du transport maritime se situe autour de 12%. En Amérique du Sud, 98% des eaux usées domestiques finissent dans la mer sans traitement. Les pays qui bordent la Méditerranée y rejettent 50 millions de tonnes de déchets chaque année et, chaque jour, les chinois rejettent 60 millions de tonnes de déchets dans la mer Jaune. Les déversements d’hydrocarbures proviennent pour plus de la moitié des continents, pour 5% des accidents de pétroliers, pour 20% des rejets et accidents des autres navires, pour 4% de l’exploitation en mer, et, pour 11 à 15%, ont une origine naturelle. Les pollutions accidentelles par hydrocarbures sont en fortes diminutions, ne représentant que quelques pourcents des rejets par dégazage estimés entre 1,5 et 3 millions de tonnes de pétrole par an. En 2003, d’après le WWF, entre 0,7 et 1,3 million de tonnes de pétrole auraient été répandues par dégazage en Méditerranée. Selon l’Ifremer, les pollutions des eaux côtières ont coûté près de 12,8 milliards de dollars à l’économie mondiale en 2006...lire la suite sur Good planet

Un monde Vue du ciel : La fin du pétrole


vu du cielDes gisements pétroliers des Etat-Unis aux paysages menacés de Chine,Yann Arthus-Bertrand nous emmène dans un tour du monde poignant.Des images sublimes et parfois dramatiques dénoncent comment l'Homme a détruit ce que la Terre à mis des millions d'années à façonner.Plus que jamais, le défi de l'Homme moderne consiste à concilier son mode de vie et la préservation de la planète!
L'histoire d'une fabuleuse matière qui a changé nos vies et qui est en train de disparaître. Parce que demain il faudra vivre sans pétrole,Yann Arthus-Bertrand essaie de comprendre quelles seront les conséquences de cet épuisement des ressources et quelles sont les solutions d'énergies renouvelable possibles (Etats-Unis, Chine, Bénin, Canada, Belgique)
Avec"Vu du ciel",Yann Arthus-Bertrand présente un état des lieux de la planète à la fois magnifique et menacée,pour nous faire rêver,nous informer,et nous proposer des solutions.

La terre du futur




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Incroyable découverte que celle du Bio Pétrole produit par la société BFS (Bio Fuel System)! Appelée Pétrole Bleu, cette biomasse présentant tous les avantages énergétiques du pétrole naturel sans ses multiples inconvénient pourrait bien changer le cours de notre histoire… Pas sûre que les pétroliers apprécieront l’initiative…

  • « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme disait Lavoisier. Aujourd’hui, il est désormais possible de valoriser le CO2 en une véritable source d’énergie de qualité, similaire au pétrole d’origine fossile, propre, inépuisable et économiquement viable » (Bernard Stroïazzo-Mougin, Président-fondateur de bio fuel systems)
Un pétrole ne contenant ni métaux lourds ni souffre, produit sans prélèvement sur la biodiversité ni manipulations artificielles et offrant les mêmes avantages que le pétrole naturel, aussi incroyable que cela puisse paraître c’est aujourd’hui possible...lire la suite

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