Les villes européennes doivent évaluer les risques d'inondations qui
pèsent sur elles et devraient ériger au plus vite des barrières
semblables à celles mises en place sur la Tamise et qui protège Londres
des tempêtes, selon un récent rapport. Le changement climatique
entraînera en effet des événements météorologiques plus violents et
destructeurs, dont des fortes précipitations et des inondations.
Autant d'avertissements qui figurent dans un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE). Cette étude a révélé que la moitié des 32 pays membres de l'AEE n'ont toujours pas de plans d'adaptation aux effets du réchauffement climatique, alors que d'autres ont commencé à prendre des mesures.
Changer avant qu'il ne soit trop tard
Jacqueline McGlade, directrice exécutive de l'AEE, a déclaré: "L'adaptation exige de nouvelles façons de penser et de gérer les risques et les dangers. Les Européens devront coopérer, apprendre les uns des autres et investir dans le long terme. Ces transformations sont nécessaires pour maintenir notre bien-être dans le contexte du changement climatique".
L'AEE a constaté que les effets du changement climatique se font déjà sentir dans toute l'Europe, notamment par le biais d'"événements météorologiques extrêmes" plus fréquents telles que les tempêtes, les vagues de chaleur et les périodes de fortes pluies. Les températures moyennes en Europe ont déjà augmenté et il y a maintenant moins de précipitations dans le sud de l'Europe, où une grande partie de l'agriculture européenne est cultivée, tandis que les pluies enregistrées dans le nord de l'Europe du Nord ont provoqué de nombreuses inondations, mettant également à mal les cultures.
Diverses mesures d'adaptation
L'étude classe les différentes mesures d'adaptation aux changements climatiques selon diverses catégories. Les "grises" concernent les projets technologiques et d'ingénierie tels que les barrières protégeant des montées des eaux de rivières ou de la mer. Les projets "verts" sont basés sur l'adaptation des écosystèmes naturels, tels que les changements des méthodes d'élevage et des cultures. Et finalement, les mesures "douces" englobant les changements de politiques et de mesures telles que des systèmes d'alerte précoce pour les feux de forêt.
Toutes ces mesures seront nécessaires pour garantir que l'Europe puisse s'adapter aux changements en cours et, bien que ces projets entraîneront des coûts, ils devraient au final permettre des économies. Les auteurs du rapport soulignent l'exemple du bassin du Danube, dont certaines zones ont été rendues à leur état naturel pour un coût de 183 millions d'euros, mais celles-ci devraient fournir une protection contre les inondations, qui, en 2005 ont coûté 396 millions d'euros de dommages.
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