mardi 23 avril 2013

Refroidissement climatique : quels effets sur l’Arctique ?

северный полюс-28 дрейфующая станция арктика




Photo: RIA Novosti

Le réchauffement climatique, dont on parle tant ces dernières années, pourrait céder face au refroidissement climatique. Les chercheurs de l’Observatoire de Poulkovo de Saint-Pétersbourg affirment que l’activité de notre Soleil est en train de diminuer et que la température moyenne annuelle commencera bientôt à baisser sur la planète Terre.

Les conclusions, auxquelles sont arrivés les chercheurs russes, sont confirmées par leurs collègues britanniques et américains. Est-ce que ces conclusions sont de nature à modifier les projets de la conquête de l’Arctique annoncés par de nombreux pays ?
Il n’y a pas longtemps les spécialistes disaient que la calotte glaciaire étaient en train de fondre en Arctique et les journaux affirmaient que grâce au réchauffement climatique il serait possible de cultiver les oranges au nord de la Sibérie. Mais ensuite tous se sont mis à parler du refroidissement climatique probable de notre planète. Il ne faut cependant pas croire que ce processus sera long, fait remarquer l’adjoint du directeur de l’Observatoire de Poulkovo, Iouri Nagovitsine
« En lisant la presse on peut imaginer que les choses sont très simples : l’activité du Soleil est en train de diminuer et avec elle la température chute. Mais en fait il y a six ou sept facteurs qui exercent une influence sur le climat : lithosphère, atmosphère, océans, glaciers, etc. On peut y ajouter l’activité solaire. L’apport fait par cette dernière dans le changement climatique, est de 20%. C’est-à-dire que l’activité solaire peut être seulement une sorte de crochet de détente pour un changement climatique. Plus globalement, la machine climatique se trouve en fait sur la Terre »
Le refroidissement de la planète, et donc de l’Arctique, est probable. Il ne pourrait cependant pas freiner l’exploitation économique de cette dernière, même si les pessimistes affirment qu’on devra oublier l’Arctique pour au moins cent ans. L’intérêt, que suscite cette partie de la planète, est grandissant. Le plateau continental arctique a d’énormes ressources d’hydrocarbures – plusieurs milliards de tonnes. Ni d’éventuels changements climatiques, ni l’augmentation de l’épaisseur de la calotte glacière ne constituent d’obstacle pour l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz en Arctique. Par ailleurs, le passage du Nord-Est, qui permet de réduire considérablement la durée du transport des marchandises entre l’Europe, l’Asie et l’Amérique, ne sera pas affecté non plus, explique le docteur en géologie et minéralogie Igor Davidenko.
« Bien sûr, on n’a pas vu de fermeture aussi précoce et de fermeture aussi tardive du passage du Nord-Est pendant une trentaine d’années. En outre, l’année dernière était une année record avec plus de cinq millions de tonnes de marchandises transportées. C’est-à-dire que le transport est devenu plus intense. Le premier brise-glace chinois Xue Long (Dragon des neiges) a emprunté le passage du Nord-Est en 2012. Les Chinois envisagent d’utiliser ce dernier pour transporter jusqu’à 15% de leurs exportations »
Quant à la Russie, elle est en train d’élargir son parc de brise-glaces, fait remarquer Igor Davidenko. Des brise-glaces de nouvelle génération, qui seront plus performants, viendront s’ajouter à ceux déjà exploités. Aucun changement climatique en Arctique ne pourra donc empêcher à augmenter le volume de transport par le passage du Nord-Est.

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