La Nouvelle-Zélande accueillera-t-elle les premiers réfugiés
du réchauffement climatique ? C’est la question qui a été posée au
gouvernement par le parti des verts, et qui a été discutée au forum des
leaders parlementaires et politiques du Pacifique.
Une menace imminente
En effet, de nombreuses îles du Pacifique pourraient disparaître ces
prochaines années et entrainer la première migration forcée, causée par
le réchauffement planétaire. L’augmentation de tempêtes tropicales et
l’élévation du niveau de la mer qui pourrait être d’un demi-mètre à un
mètre, sont en cause. Dr Kennedy Graham, membre du parlement du parti
des verts, a demandé au premier ministre néo-zélandais si son
gouvernement accepterait ces réfugiés climatiques. La réponse de ce
dernier semble très évasive et ne parle que d’un lointain futur.
Kennedy Graham a donc soumis au premier ministre les propos du
président de l’île de Kiribati, Anote Tong. Celui-ci a déclaré : « Afin
que notre peuple survive, nous allons devoir immigrer : nous pouvons
attendre jusqu’à ce que nous devions déplacer massivement notre
population, ou nous pouvons les préparer à partir de maintenant. »
Bien que le premier ministre néo-zélandais reconnaisse que les îles
de Kiribati, Tokelau et Tuvalu seront certainement les premières
touchées par les changements climatiques, aucune aide n’a été décidée
pour le moment.
La Nouvelle-Zélande refuse de gratifier les accords de Copenhague
Lors du forum des leaders et parlementaires du Pacifique, Kennedy
Graham s’est également excusé de la part des Néo-Zélandais qui
désapprouvent la décision gouvernementale de ne pas signer les accords
de Copenhague. Ceux-ci portent sur la réduction des émissions carbone et
le combat contre le réchauffement climatique. En effet, 97% des
scientifiques soutiennent que la situation des îles du Pacifique est la
conséquence directe des activités humaines.
Des changements climatiques déjà visibles
Les délégués de ces îles ont témoigné sur la façon dont la montée des
eaux affecte leur façon de vivre. A Kiribati, la taille de l’île a déjà
réduit, impactant la pêche et les récoltes. Sur les îles Mariannes du
Nord, il n’y a déjà plus de plages ou de côtes et beaucoup de points de
repère ont disparu. Le conseiller de la ville de Nouméa a affirmé que la
Nouvelle-Calédonie fait face à une perte de biodiversité et à d’autres
impacts environnementaux. A Samoa, les tempêtes tropicales de ces 6
dernières années ont fait énormément de morts et détruit une partie du
pays.
Si la Nouvelle-Zélande ne fait rien, est-ce que la communauté
internationale mettra en place un plan de relocation de ces réfugiés ?
C’est en tout cas ce que demandent les délégués des nations du
Pacifique.
Green et vert
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