30/04/2012. Plus de 500
cadavres animaux marins, dont une majorité de pélicans, ont été recensés
par les autorités dans le nord du pays. Près de mille dauphins
s’étaient échoués dans la même zone en début d’année.
Des pêcheurs péruviens ont fait une macabre découverte en
fin de semaine dernière : des centaines de cadavres d’animaux marins
échoués sans raison apparente sur les plages de la côte nord du pays.
«Sur 170 kilomètres de côte entre San José et Punta La Negra, nous avons
vu plus de 1200 pélicans morts, et d’autres agonisants», a affirmé
dimanche le président de l’association des pêcheurs artisans de Puerto
Eten.
De son côté, l’Institut de la Mer du
Pérou a décompté 538 pélicans et 54 fous à pieds bleus morts sur une
bande de plage de 70 kilomètres de long. Cinq cadavres de lions de mer
et une tortue ont également été retrouvés. Dans la soirée de dimanche,
le gouvernement péruvien, «extrêmement préoccupé», a officiellement
reconnu la mort de ces animaux dans une zone proche de la réserve
naturelle d’Illescas, et a décrété l’ouverture d’une enquête pour
comprendre les raisons de cette hécatombe.
Selon les premières constations, les
animaux seraient tous décédés sur la plage, et non en mer. Mais il
faudra encore mener de nombreux tests pour connaître la cause de ces
décès. En 1997, «nous avons constaté des décès massifs de comorans de
Bougainville et de pélicans sur la côte sud», rappelle le biologiste
Edward Barriga à l’agence AP. «Ils étaient morts de faim, car à cause du
phénomène d’El Nino, la mer manquait d’anchois, une des bases de leur
alimentation».
Les décès mystérieux de ces animaux sont
d’autant plus préoccupants qu’en début d’année, plus de 800 cadavres de
dauphins ont été retrouvés dans la même région (Ndlr Sibylline :
5000 depuis le mois de Janvier si l’on en croit les journaux locaux).
Si l’enquête scientifique n’a pas encore pu établir avec certitude les
causes de la mort des cétacés, les experts penchent pour une épidémie de
morbillivirus (Ndlr Sibylline : le
morbillivirus ne peut expliquer à lui seul cette hécatombe, trop
d’espèces et de familles étant atteintes (anchois, otaries, tortues,
oiseaux, cétacés), un virus proche de la rougeole humaine.
Ndlr Sibylline :
si l’IMARPE (Institut de la mer du Pérou) n’a rien trouvé sur les
carcasses autopsiées, ce n’est pas le cas de l’ONG ORCA qui a mis en
évidence des lésions que l’on retrouve habituellement lors de
traumatisme par impact acoustique (sonars, canons à air (prospection
pétrolière)). Ce n’est que depuis la naissance de l’ampleur médiatique
que le gouvernement péruvien s’intéresse à la question et, bien que
n’ayant rien de tangible à présenter, a écarté les entreprises de
prospection pétrolière SK energy et BPZ, leur permettant ainsi de
continuer leurs travaux.
Source
L'actu océanique
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