samedi 5 mai 2012

Des espèces disparues réapparaissent après les séismes

Les fonds infralittoraux de la plage de Punta au Chili ont émergé suite au séisme de février. Eduardo Jaramillo
La réapparition d’habitats oubliés et la résurgence d’espèces invisibles depuis des années constituent l’un des effets inattendus des catastrophes naturelles.
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Les fonds infralittoraux de la plage de Punta au Chili ont émergé suite au séisme de février. Eduardo Jaramillo

Des conséquences inattendues

Des chercheurs chiliens et américains ont publié des résultats étonnants concernant les effets des catastrophes naturelles sur les plages de sable à travers le monde. Ils ont pu analyser ces effets au Chili.
En fait ils étaient présents sur place pour une étude portant l’impact des digues sur les plages avant le tremblement de terre du 27 février 2010 qui atteint 8,8 de magnitude et provoqué un tsunami dévastateur. Après le séisme, les scientifiques ont entrepris d’évaluer ses effets sur les plages qu’ils étaient en train d’étudier.
« Comme prévu, nous avons vu une forte mortalité de la vie dans la zone de balancement des marées sur les plages et les rivages rocheux, mais la reprise écologique sur certains de nos sites a été remarquable », a déclaré Jenifer Dugan, biologiste. « Les plantes reviennent dans des endroits où il n'y a plus de végétation, autant que nous le savons, depuis longtemps. Le tremblement de terre a recréé des plages de sable disparues. Ce n'est pas la réponse écologique initiale que vous pourriez attendre après un séisme majeur et un tsunami. »

Recolonisation rapide

En fait, sur les plages noyées par le tsunami, les animaux de marnage (petits poissons et crustacés) ont été décimés mais plusieurs plages ont été agrandies par les apports de limon et l'émergence de fonds infralittoraux. Sur celles-là, les scientifiques ont constaté un retour rapide des plantes et animaux qui avaient été chassés par les digues.
« Nous savions que les digues causaient le déclin des plages de sable fin et de la diversité biologique » explique Eduardo Jaramillo, responsable de l’étude publiée dans PLoS One. « Notre étude le confirme et fait apparaître certains effets inattendus des tsunamis. C’est très important à prendre en compte car 80% des côtes du monde sont des plages de sable. » conclut-il.
Sciences et Avenir.fr
03/05/2012
Joël Ignasse
Par

2012 et aprés 

Les déchets issus du tsunami continuent leur progression

Les déchets issus du tsunami continuent leur progression
Le plus gros des déchets devrait frapper les côtes américaines et canadiennes entre mars 2013 et mars 2014
De magnitude 9 sur l’échelle de Richter, le tremblement de terre qui a dévasté une partie des côtes japonaises le 11 mars 2011 a provoqué un tsunami d’une violence comparable à celui du 26 décembre 2004. Ce « combo » dramatique a aussi généré des quantités astronomiques de déchets dont bon nombre affluent vers les côtes américaines et canadiennes.

Treize mois et demi après, beaucoup plus vite qu’annoncé initialement, les autorités concernées se préparent à une déferlante inédite de rebuts en tous genres. Il est toutefois impossible de savoir quand précisément la première grande « vague » de détritus s’abattra, souligne Nicholas Mallos, expert en déchets marins à l’Ocean Conservancy cité par nos confrères du Guardian.
Situé à près de huit mille kilomètres du pays du soleil levant, l’archipel d’Hawaï peut tout de même d’ores et déjà se préparer au pire. Son économie étant largement tributaire du tourisme, les pouvoirs publics locaux ont matière à s’inquiéter, étant entendu que des débris ont déjà atteint l’île de Middleton, à l’ouest des côtes de l’Alaska, à la fin du mois dernier. Il s’agissait en l’occurrence de ballons de football et de volley arborant des inscriptions qui attestent de leur origine, à savoir une école sinistrée de la préfecture de Fukushima. En tout, sur les vingt-cinq millions de tonnes de déchets estimées par le gouvernement japonais, vingt pourraient venir s’échouer sur les côtes occidentales de l’État américain et du Canada, prédit la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration).
les déchets du tsunami ayant touché fukushima arrivent aux états-unis
Des déchets irradiés à la suite de l’accident de Fukushima (Japon) pourraient être retrouvés de l’autre côté du Pacifique
Parmi eux, des objets en bois en quantités inestimables et des matériaux de construction, mais aussi – plus inquiétant – de nombreux « restes » irradiés à la suite de la catastrophe de Fukushima (Japon), d’où un risque supplémentaire pour l’écosystème marin et, par extension, pour les populations. Alors qu’une… Harley-Davidson vient d’être découverte, échouée sur une île canadienne, les autorités de l’État de Washington, elles, redoutent également un arrivage de corps de disparus et ont invité les citoyens qui feraient une macabre découverte à les prévenir sans délai. Également cité par le quotidien britannique, Jan Hafner, membre de l’International Pacific Research Centre, souligne pour sa part le caractère « très épars et très inégal » de l’amas, qui présage d’un très long combat, quand bien même « la plupart des gens s’attendent sans doute à un gros afflux de débris se déplaçant sur l’océan comme un tapis ». Si l’on en croit les projections qu’il a réalisées avec Nikolai Maximenko, le plus gros dudit amas atteindra l’Amérique du Nord entre mars 2013 et mars 2014, ce qui laisse du temps aux décideurs pour prendre leurs dispositions et tenter de « limiter la casse ».
Reste que les déchets issus du tsunami pourraient également poser de sérieux problèmes de navigation aux dires de l’US Navy et des gardes-côtes et que certaines bouteilles récemment retrouvées portent des caractères chinois, ce qui sème le doute quant à la provenance de certains d’entre eux.
S’agit-il en l’occurrence de détritus provenant du fameux « continent de déchets » ? Pas impossible. Dans tous les cas, une pollution historique se précise…

Zegreenweb

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