jeudi 3 mai 2012

Oublié au cachot, il survit en buvant son urine

2/05/12 - 20h07 Capture d'écran (NBC San Diego).
Un étudiant de l'Université de San Diego (Californie) a vécu un véritable cauchemar après avoir été oublié durant cinq jours dans une cellule de 5 m² suite à une arrestation administrative.


Daniel Chong, 23 ans, s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Invité, le 20 avril dernier, à une soirée dans un logement de l'université de San Diego où circulait de la drogue, Chong a été embarqué comme l'ensemble des invités par la DEA (service de lutte contre les trafics de stupéfiants) pour interrogatoire.

Hallucinations
Alors que rien ne semblait contrevenir à sa libération immédiate, Chong s'est retrouvé dans un cachot de 5 m²,  où il séjournera cinq jours, sans contact humain, sans boire et sans manger. "Ils ne sont jamais venus, ont ignoré mes cris. Je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé mais il est impossible qu'on ne m'ait pas entendu", a-t-il affirmé au micro de la chaîne NBC San Diego. "J'ai du faire ce qu'il fallait pour survivre", justifie-t-il après avoir déclaré s'être hydraté en buvant sa propre urine.  "Au troisième jour, j'étais victime d'hallucinations".

Méthamphétamine
Outre la perte de 6 kilos, l'avocat de Chong a ajouté qu'il avait inhalé une substance, s'avérant être de la méthamphétamine, trouvée en cellule. À bout, le jeune étudiant a même tenté de mettre fin à ses jours en tentant de se taillader les veines avec les verres de ses lunettes.  Finalement libéré le mercredi 25 avril, il dût rester trois jours aux soins intensifs, sans obtenir la moindre excuse de la DEA. En état de choc, Chong ne sait s'il va reprendre ses études, mais envisage de porter l'affaire devant les tribunaux. "De ma longue carrière, je n'ai jamais entendu que la DEA ou tout autre bureau fédéral oublie un détenu", s'est indignée Gene Iredale, son avocate.

Un oubli qui pourrait coûter des millions, mais qui marquera à vie le jeune homme qui, aujourd'hui, s'interroge sur son avenir

Par: Loïc Struys 

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