samedi 20 août 2011

La Lune et la Terre plus jeunes qu'on ne le pensait


Une équipe de scientifiques a montré que la Lune et la Terre sont plus jeunes qu'on ne le pensait. C’est l’analyse de roches lunaires, rapportées par les missions Apollo, qui a permis cette nouvelle datation démontrant encore tout l’intérêt des missions de retours d’échantillons.
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D’après une étude publiée dans la revue scientifique britannique Nature, la Lune serait âgée de 4,36 milliards d'années, soit 200 millions d'années de moins qu'estimé jusque là.
Cette nouvelle datation résulte de l’analyse d'isotopes de plomb et de néodyme trouvés dans un échantillon d'anorthosite, la plus vieille roche de la croûte lunaire (FAN, ferroan anorthosite). Cette roche s'étant révélée significativement plus jeune que les estimations précédentes, les scientifiques ramènent aujourd’hui l’âge de la Lune à 4,36 milliards d'années, quelque 20 millions d’années après la formation du Système solaire, estimée à 4,568 milliards d’années.
Si pendant longtemps plusieurs hypothèses ont cohabité pour expliquer la formation de la Lune, la théorie admise aujourd’hui veut que notre satellite se soit créé à la suite d'un impact géant entre un objet de la taille d'une petite planète avec la Terre, alors en formation.
Si pendant longtemps plusieurs hypothèses ont cohabité pour expliquer la formation de la Lune, la théorie admise aujourd’hui veut que notre satellite se soit créé à la suite d'un impact géant entre un objet de la taille d'une petite planète avec la Terre, alors en formation. © Nasa/GSFC/Arizona State University
Devons-nous revoir entièrement l'histoire de la Lune ?
Si la nouvelle datation de l'échantillon lunaire est exacte, cela signifie que les plus anciennes croûtes terrestre et lunaire se seraient formées approximativement en même temps, peu après l'impact géant.
Cette étude démontre une nouvelle fois tout l’intérêt des missions de retour d’échantillons planétaires. Rapportées sur Terre lors des missions Apollo de la Nasa, les roches lunaires continuent de fournir des informations à chaque nouvelle génération d’instruments utilisés pour les étudier.
« L'âge extraordinairement jeune de cet échantillon lunaire signifie soit que la Lune s'est solidifiée significativement plus tard qu'estimé jusque-là, soit que nous devons revoir complètement notre compréhension de l'histoire géologique de la Lune », résume Richard Carlson de l'Institution Carnegie pour la science à Washington, un des auteurs de l’étude parue ce jeudi dans la revue Nature.

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