dimanche 21 août 2011

Climat : les migrations animales et végétales plus rapides que prévu


Une étude établit un lien direct entre migrations des espèces animales et végétales et réchauffement climatique. Si la nature démontre une grande capacité d'adaptation, les scientifiques craignent une accélération du changement climatique.
Quelques 17,6 kilomètres et 12,2 mètres d'altitudes. C'est ce que parcourraient en moyenne en une décennie les espèces animales et végétales pour s'adapter au changement climatique et gagner en fraîcheur. Soit trois fois plus vite en latitude et deux fois plus vite en altitude que présumé, révèle une étude britannique, publiée dans la revue Science le 19 août.
La compilation des données de 54 études scientifiques et de cartes d'habitat de plus de 2.000 espèces, établies au cours des quatre dernières décennies, ont permis aux scientifiques de démontrer le lien entre hausse des températures et déplacement des populations animales et végétales. Car si des suspicions existaient, peu d'études démontraient que le déplacement des espèces était lié directement au climat, et non à la destruction d'écosystèmes par l'homme. L'étude se focalise surtout sur l'Europe et les Etats-Unis, et n'inclut pas les espèces marines, en raison de la disponibilité des données.
Presque tous concernés
Les chercheurs n'ont pas constaté de différences entre groupes taxinomiques : les plantes se déplacent au même rythme que les insectes, les oiseaux et les mammifères. En revanche, certaines espèces se déplacent beaucoup plus vite que d'autres. C'est le cas du papillon commun qui s'est déplacé de 200 kilomètres en deux décennies, du centre de l'Angleterre à l'Ecosse. Ou des papillons de nuit à Bornéo qui ont pris 67 mètres d'altitude en quelques décennies. Ainsi, pour gagner un habitat plus frais de 0,5°C, les espèces doivent parcourir en moyenne 50 à 60 kilomètres ou moins de 100 mètres en altitude. Mais le taux de migration en altitude est beaucoup plus lent, ont constaté les chercheurs. ''Soit les espèces se trouvent coincées au sommet des montagnes, soit elles se déplacent latéralement vers des zones plus froides'', présume Chris Thomas, de l'université de York.
À l'inverse, 22 % des espèces étudiées se sont déplacées vers des zones plus chaudes, ce qui laisse penser qu'elles seraient plus tolérantes aux changements de température que les autres...lire la suite

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