Le satellite américain va-t-il retomber en France ? (vidéo)

Si la trajectoire précise de ce satellite américain de 6 tonnes reste inconnue, certains spécialistes évoquent Perpignan, Marseille et la Bretagne

L'UARS est le plus gros satellite de la Nasa à retomber dans l'atmosphère depuis trois décennies

Le ciel va-t-il nous tomber sur la tête ? Un satellite américain de 6,3 tonnes, de la taille d'un petit bus, doit retomber sur Terre dans la soirée de vendredi à samedi (entre 18 h et minuit, heure française). Sur RTL ce vendredi, Fernand Albi en charge de la surveillance des débris spatiaux au CNES (centre national d'études spatiales) évoque 1h30 du matin en France, avec une incertitude de plus ou moins deux heures.
Où va-t-il retomber ? Sa trajectoire est toujours inconnue. La NASA indique sur son site qu'elle communiquera sur  le sujet 12 heures, 6 heures et 2 heures avant la chute. "Même deux heures avant, les ingénieurs ne pourront pas faire mieux que d'avancer une zone d'impact large de 12.000 km", relève Europe 1.

"Pendant ces deux heures, il fait pas mal de trajet. Mais on arrive maintenant à déterminer les 3 dernières trajectoires qui montrent qu'elles ne passeront pas par la France", explique Fernand Albi en charge de la surveillance des débris spatiaux au CNES sur RTL.
Sur France 2 jeudi soir, Alain Cinou, directeur de la revue "Ciel est Espace" évoquait quant à lui Perpignan, Marseille et la Bretagne. "Les deux orbites que nous connaissons pointent la zone anglaise et bretonne. Pour la dernière orbite, le sud de la France avec Perpignan et Marseille", expliquait-il. Avant de poursuivre : "Ce sont des zones indicatives".
Marseille, zone à risque ? La Provence a aussi posé la question à André Cassèse, responsable de l'observatoire de Rocbaron (Var) :  "jusqu'au dernier moment sa trajectoire peut changer", "on ne connaît pas exactement où elle tombera sur Terre." 
Ainsi, la NASA  répète que le risque "est extrêmement faible" qu'une personne soit touchée par un des 26 morceaux du satellite qui devraient survivre à la rentrée dans l'atmosphère. Mathématiquement, il y a une chance sur 3.200 que quelqu'un, quelque part dans le monde, soit frappé par un de ces débris --ce qui, sur une planète dont 90% de la surface est inhabitée, revient à une probabilité de 0,03%.
La plus grande partie du satellite, nommé "Upper Atmosphere Research Satellite" (UARS), devrait brûler en rentrant à grande vitesse dans les couches denses de l'atmosphère terrestre, selon la Nasa, qui estime cependant que des éléments d'un poids variant entre 1 et 158 kg survivront probablement à cette étape.
En Italie, en tout cas, les autorités ont pris les devants. La protection civile italienne a ainsi demandé aux habitants du nord de rester chez eux, évaluant  possibilité d'impact à 1,5%. (contre 0,6% jeudi soir). Sont considérées comme régions potentiellement à risque, celles du nord du pays :  le Piémont, la Lombardie, le Val D'Aoste, la Ligurie, le Trentin-Haut Adige, la Vénétie et la partie ouest de l'Emilie-Romagne.

Les autorités recommandent donc aux habitants du nord de ne pas rester à l'extérieur. Et à l'intérieur, de rester dans les étages les moins élevés et de préférence près des murs porteurs. Aussi, elle rappellent que les éventuels fragments du satellite ne seront pas visibles pendant la chute et soulignent qu'ils peuvent libérer des gaz toxiques, demandant aux personnes de ne pas s'en rapprocher "à moins de 20 mètres".
L'UARS est le plus gros satellite de la Nasa à retomber dans l'atmosphère depuis trois décennies et la chute de Skylab dans l'Ouest de l'Australie en 1979.

Sud Ouest

L’UARS a été filmé par un astronome français, alors qu’il survolait le Nord de la France à 700 kilomètres d’altitude.
 

L’Upper Atmosphere Research Satellite (UARS) a été aperçu par un astronome français. Thierry Legault qui a aperçu le satellite en perdition, a pu filmer les images de la sonde pendant qu’elle survolait le Nord de la France.

Etrange et insolite