Des archéologues de l’université de Cracovie en Pologne ont découvert deux tombeaux abritant de nombreux objets précieux ainsi que les restes d’une reine Maya, enterrée il y a environ 2.000 ans. La découverte a fait l’objet d’une publication parue récemment dans la revue Antiquity.
Les ruines mayas de Nakum, au Guatemala n’ont pas encore livré tous leurs secrets… En investiguant les décombres d’un édifice infesté de rongeurs, des archéologues de l’université de Cracovie ont fait une incroyable découverte. Une sépulture royale composée de deux tombeaux abritait depuis plus de 2.000 ans le squelette d’une dirigeante maya accompagnée de nombreux trésors.
"Nous pensons que cette structure a été une sorte de mausolée de la lignée royale Maya pendant au moins 400 ans" souligne au National Geographic Wieslaw Koszkul, directeur du projet. Avec ses collègues, le chercheur explore depuis 2006 le vieil édifice de Nakum, un site qui autrefois a concentré une forte concentration de populations Maya.
Deux tombeaux superposés
Le travail mené par les archéologues a abouti tout d'abord à la découverte d’un premier tombeau situé au niveau supérieur de la structure et contenant des objets précieux comme des perles de jade ou encore des couteaux utilisés pour la cérémonie des sacrifices. Mais en continuant de creuser, les chercheurs sont ensuite tombés sur une deuxième sépulture abritant le squelette d’une personne de haut-rang.
Selon les archéologues, il s’agirait sans aucun doute d’une femme à en juger par sa petite taille et la bague découverte à ses côtés. "Nous nous attendions à un homme", raconte Wieslaw Koszkul. "Les reine Mayas sont assez rares par rapport aux dirigeants de sexe masculin". Par ailleurs, des glyphes décryptés sur une collerette de jade ont indiqué que le nom de la défunte était "Ixim Chan". Mais autre fait étonnant : la tête de cette dernière a été mystérieusement placée entre deux coupes contenant des parties de son crâne. Un rituel, déjà observé dans les ruines de Tikal au Guatemala mais qui reste encore inexplicable par les spécialistes.
En vérité, la civilisation maya est le nom général donné à plusieurs populations indépendantes, affiliées à des cités-États de l’Amérique précolombienne et qui ont partagé un héritage culturel. Selon les estimations, les Mayas auraient existé entre 500 avant et 900 après notre ère.
Maxisciences
Des manuscrits de la mer Morte mis en ligne sur internet
Un fac similé du livre d'Isaïe au musée d'Israël à Jérusalem, septembre 2011.REUTERS/BAZ RATNER
Environ deux mille ans après leur rédaction et quelques décennies après leur découverte dans des caves du désert de Judée, certains des manuscrits de la mer Morte sont désormais lisibles en ligne, depuis lundi 26 septembre.
Le musée national d’Israël s’est associé au géant Google pour rendre accessible sur Internet cette collection de textes bibliques et apocryphes, acquis par l’Etat hébreux entre 1947 (date de leur découverte à Qumrân, à 20 km au sud-est de Jérusalem) et 1967.
Cinq manuscrits sont publiés lundi, qui incluent le livre d’Isaïe. La technologie fournie par Google permet aux lecteurs de chercher un passage spécifique dans le texte et de le traduire en anglais.
DÉCOUVERTS PAR DES BERGERS BÉDOUINS
Ces textes inscrits sur des rouleaux de parchemin de 10 à 20 cm de largeur, sur du papyrus ou sur des fragments de cuir, ont été rédigés entre 250 av. J.-C. et 100 apr. J.-C. Le quart de ces fragments est à l’origine de deux religions révélées, le judaïsme et le christianisme : ils contiennent les copies connues les plus anciennes de la plupart des textes de la Bible hébraïque (seul le livre d’Esther manque à l’appel). Ils sont rédigés en araméen, langue officielle de Babylone et alphabet choisi par les rabbins, au IIe siècle, pour écrire l’hébreu.
Ils avaient été découverts par des bergers bédouins, sur les bords de la « mer de Sel » des Hébreux, où le récit biblique situe les villes maudites de Sodome et Gomorrhe.
Google travaille également avec le musée d’Israël à Jérusalem pour créer la première édition numérique compréhensive des manuscrits. Ces copies, qui doivent servir de base au travail des chercheurs – et qui seront accessibles à tous sur Internet – permettront au musée de ne plus sortir les originaux de leurs réserves que très exceptionnellement, par souci de conservation.
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