lundi 12 septembre 2011

Total souhaite poursuivre son exploration de gaz de schiste en France


ENERGIE - Le groupe pétrolier ne veut pas abandonner la manne que représente cette ressource. Mais il ne précise quelle technique il compte utiliser...

Le groupe pétrolier Total a indiqué lundi qu'il souhaitait continuer à rechercher du gaz de schiste dans le sud-est de la France, dans le cadre d'un permis exclusif obtenu en 2010, mais sans avoir recours à la technique de la fracture hydraulique, désormais interdite.
Dans le cadre de la loi adoptée en juillet sur l'exploration et l'exploitation des gaz et huile de schiste, les titulaires de permis avaient jusqu'au 13 septembre pour déclarer la technique utilisée et s'ils renonçaient ou pas à leurs droits d'exploration. Dans le cas d'utilisation de la fracture hydraulique, les permis devraient être abrogés par le gouvernement. Total ne précise pas quel type de technique il va donc utiliser si jamais les recherches de cet hydrocarbure non conventionnel sont concluantes.
Total explique, dans un communiqué, avoir déposé auprès de l'administration française, un rapport «motivé par la volonté du groupe de préserver les droits à l'exploration d'un domaine minier, droits qui lui ont été attribués en mars 2010 pour une durée de 5 ans». Ce permis dit «de Montélimar» couvre une zone de 4.327 km2 le long du Rhône, du nord de Montélimar jusqu'à Montpellier. «Le programme de travail décrit dans le rapport ne prévoit pas de recours à la technique de la fracturation hydraulique», ajoute le groupe.
Dans un premier temps, Total compte terminer «la phase d'études préliminaires lancée en 2010» visant à analyser les données déjà existantes sur le sous-sol de cette zone. Ensuite, si les résultats sont jugés «encourageants», le pétrolier prévoit «une phase de forage destinée à recueillir des échantillons de roches» pour mieux déterminer le potentiel en hydrocarbures de la zone. «Aucun test de production ne sera réalisé à ce stade», explique Total. Enfin, «si la présence d'une accumulation significative d'hydrocarbures est confirmée, il sera alors envisagé, dans une troisième et dernière phase d'exploration, d'évaluer la capacité de production de ces réservoirs», poursuit le groupe.
Sans plus de détails, il indique que les techniques utilisées dépendront des caractéristiques des réservoirs d'hydrocarburants et celles qui seront «disponibles et autorisées par la loi» à ce moment-là.
La France est le premier pays à avoir interdit l'usage de la technique de la fracturation hydraulique, jugée hautement polluante.
© 2011 AFP 

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