Des récepteurs qui captent la lumière du soleil pour protéger la peau

Des scientifiques américains ont découvert que la peau contenait des récepteurs semblables à ceux présents dans notre oeil. Ceux-ci détectent la lumière pour déclencher une réponse rapide dans l'organisme et protéger la peau des rayons.
Chaque année, durant l'été, les médecins multiplient les conseils pour rappeler l'importance de se protéger des rayons du soleil. Crèmes solaires ou t-shirts, tous les moyens sont bons pour éviter que notre peau ne subisse l'effet des rayons ultraviolets. Toutefois, il semblerait qu'on ne sache pas tout sur les défenses de notre organisme contre le soleil. En effet, des chercheurs de l'université Brown à Providence aux Etats-Unis ont découvert que la peau possédait son propre système de défense.
Pour cela, elle utilise des photorécepteurs tout à fait similaires à ceux présents dans nos yeux. Autrement dit, des capteurs qui détectent les rayons lumineux et enclenchent une réaction rapide aboutissant à la production de mélanine, la substance bien connue pour colorer la peau. Jusqu'ici les scientifiques savaient déjà que l'un des composants des UVB avait la capacité de favoriser la production de mélanine quelques jours après une exposition au soleil, en réponse aux dommages subis par l'ADN des cellules cutanées. Mais un autre composé, cette fois-ci des UVA, a également cette propriété qui se manifeste beaucoup plus rapidement, quelques minutes après l'exposition.
Néanmoins, les chercheurs ignoraient jusqu'ici le mécanisme et les molécules responsables de cet effet. Mystère que semble donc avoir résolu aujourd'hui Elena Oancea et ses collègues. Pour arriver à cette conclusion, l'équipe a analysé les gènes exprimés dans les mélanocytes, les cellules responsables de la production de mélanine. Elle a ainsi découvert que celles-ci produisaient également de la rhodopsine, la substance photosensible trouvée dans la rétine. Lorsque les chercheurs ont exposé les mélanocytes à des UVA, ils ont alors constaté un pic de mélanine : en 24 heures, la production s'est avérée cinq fois plus importante, rapporte le New Scientist.
Une bonne protection pour la peau ? 
Ensuite, ils ont désactivé le gène de la rhodopsine et effectué la même expérience : aucune augmentation n'a été observée. D'après Elena Oancea, ce "bronzage" immédiat, même modeste, aiderait en fait à protéger la peau contre les dommages causés à l'ADN. Mais cette hypothèse ne semble pas convaincre tous les spécialistes, tels que Rick Sturm de l'université de Queensland en Australie qui estime que "voir" la lumière n'offre pas une protection si efficace à la peau contre les dommages. "Le bronzage immédiat ne protège pas des coups de soleil dus aux UV ni les dégâts à l'ADN", explique t-il.
La découverte de ces photorécepteurs pourrait toutefois permettre de mettre au point des produits encore plus efficaces pour protéger des rayons du soleil. 


Maxisciences

Les effets délétères du Soleil expérimentés sur des bactéries

Pour permettre aux écoliers de visualiser eux-mêmes les effets nocifs des rayons solaires ultra-violets sur la peau, des chercheurs portugais ont mis au point une expérience toute simple avec des bactéries.
La lumière du soleil est indispensable à la vie sur Terre. Elle participe à d’innombrables processus naturels et vitaux tels que la photosynthèse chez les plantes ou la synthèse de la vitamine D chez l’homme, par exemple. Pourtant, certains des rayons émis par le soleil (les ultra-violets en particulier) ont aussi un effet délétère sur les organismes vivants.
En effet, le rayonnement UV interfère avec l’ADN et endommage le fonctionnement cellulaire, entraînant une mutation qui favoriserait l’apparition de certains types de cancers tels que les mélanomes (cancer de la peau). Pour sensibiliser les plus jeunes à ce phénomène, des chercheurs portugais ont mis au point un dispositif éducatif simple et surtout très visuel. L’expérience proposée consiste à exposer des bactéries au rayonnement lumineux avec ou sans protection et durant un temps plus ou moins long.
A la fin de l’expérience, le public peut directement en observer les conséquences : une quasi disparition des bactéries après trois heures d'exposition, rapporte Sciences et Avenir. "L’expérience permet aux élèves d’explorer des concepts avancés en biologie, comme la mutation et les agents mutagènes, d’une manière attrayante et accessible", explique un des chercheurs.
Ces derniers souhaitent mettre à disposition leur expérience dans toutes les classes de sciences des pays qui connaissent une augmentation importante du nombre de cas de cancers de la peau.