Des chercheurs français ont démontré que le processus de vieillissement des cellules pouvait être réversible. Ils sont parvenus à reprogrammer des cellules de donneurs âgés de 70 à plus de 100 ans en cellules souches pluripotentes, leur redonnant ainsi leur jeunesse.
C'est une véritable prouesse qu'ont réalisée des chercheurs de l'Institut de génomique fonctionnelle (Inserm/CNRS/université de Montpellier). En effet, depuis des décennies, le processus de vieillissement de nos cellules fait l'objet de nombreuses études scientifiques : quels sont les mécanismes en jeu, les molécules qui interviennent, quels changements sont observés, mais aussi et surtout est-il possible d'inverser ce processus ?
Or, depuis 2007, les scientifiques ont montré qu'il était possible de reprogrammer des cellules adultes humaines en cellules souches pluripotentes (iPSC pour Induced pluripotent stem cells) dont les propriétés sont similaires à celles des cellules souches embryonnaires. Autrement dit, celles-ci sont capables de se différencier en n'importe quel type de cellules de l'organisme. Cette découverte a ainsi permis de mettre au point une nouvelle technique et d'éviter les critiques sur l'utilisation de cellules souches d'embryons.
Un cocktail de facteurs génétiques
Toutefois, jusqu'ici, la reprogrammation de cellules adultes se heurtait à une limite : la sénescence, point ultime du vieillissement cellulaire qui se caractérise entre autres par un arrêt de la prolifération des cellules. Mais, Jean-Marc Lemaitre et ses collègues sont parvenus à franchir cette limite en reprogramment des cellules de donneurs âgés de plus de 100 ans en cellules souches pluripotentes.
Pour cela, ils ont d'abord fait multiplier des cellules de la peau d'un donneur âgé de 74 ans pour atteindre le stade de sénescence espéré. Puis ils ont procédé à la reprogrammation de ces cellules en utilisant un cocktail de six facteurs génétiques : les quatre qui étaient déjà utilisés de manière classique (OCT4, SOX2, C MYC et KLF4) plus deux autres supplémentaires (NANOG et LIN28). Au final, ils ont ainsi observé que les cellules sénescentes reprogrammées avaient réacquis les caractéristiques de cellules souches pluripotentes de type embryonnaire, ne conservant aucune trace de leur vieillissement antérieur.
Une source idéale pour réparer des organes ou des tissus
"Les marqueurs de l'âge des cellules ont été effacés, et les cellules souches iPSC que nous avons obtenues peuvent produire des cellules fonctionnelles, de tous types avec une capacité de prolifération et une longévité accrues", explique Jean-Marc Lemaitre cité par l'AFP. Mais ce n'est pas tout, puisque au cours de leurs travaux publiés dans la revue Genes & Development, les chercheurs ont également confirmé ces résultats avec des cellules de donneurs plus âgés, de 92, 94, 96 et jusqu'à 101 ans. "L'âge des cellules n'est définitivement pas une barrière à la reprogrammation", commente ainsi le chercheur de l'INSERM.
Selon lui, ces travaux sur la possibilité d'effacer les marques de vieillissement des cellules marquent donc une nouvelle étape vers la médecine régénérative pour corriger une pathologie. En effet, ces cellules reprogrammées iPS pourraient être une source idéale de cellules adultes tolérées par le système immunitaire, pour réparer des organes ou des tissus chez des patients âgés. Par ailleurs, cette découverte fournit également des données supplémentaires pour mieux comprendre le vieillissement et éventuellement corriger ses aspects pathologiques.
Maxisciences
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C'est une véritable prouesse qu'ont réalisée des chercheurs de l'Institut de génomique fonctionnelle (Inserm/CNRS/université de Montpellier). En effet, depuis des décennies, le processus de vieillissement de nos cellules fait l'objet de nombreuses études scientifiques : quels sont les mécanismes en jeu, les molécules qui interviennent, quels changements sont observés, mais aussi et surtout est-il possible d'inverser ce processus ?
Or, depuis 2007, les scientifiques ont montré qu'il était possible de reprogrammer des cellules adultes humaines en cellules souches pluripotentes (iPSC pour Induced pluripotent stem cells) dont les propriétés sont similaires à celles des cellules souches embryonnaires. Autrement dit, celles-ci sont capables de se différencier en n'importe quel type de cellules de l'organisme. Cette découverte a ainsi permis de mettre au point une nouvelle technique et d'éviter les critiques sur l'utilisation de cellules souches d'embryons.
Un cocktail de facteurs génétiques
Toutefois, jusqu'ici, la reprogrammation de cellules adultes se heurtait à une limite : la sénescence, point ultime du vieillissement cellulaire qui se caractérise entre autres par un arrêt de la prolifération des cellules. Mais, Jean-Marc Lemaitre et ses collègues sont parvenus à franchir cette limite en reprogramment des cellules de donneurs âgés de plus de 100 ans en cellules souches pluripotentes.
Pour cela, ils ont d'abord fait multiplier des cellules de la peau d'un donneur âgé de 74 ans pour atteindre le stade de sénescence espéré. Puis ils ont procédé à la reprogrammation de ces cellules en utilisant un cocktail de six facteurs génétiques : les quatre qui étaient déjà utilisés de manière classique (OCT4, SOX2, C MYC et KLF4) plus deux autres supplémentaires (NANOG et LIN28). Au final, ils ont ainsi observé que les cellules sénescentes reprogrammées avaient réacquis les caractéristiques de cellules souches pluripotentes de type embryonnaire, ne conservant aucune trace de leur vieillissement antérieur.
Une source idéale pour réparer des organes ou des tissus
"Les marqueurs de l'âge des cellules ont été effacés, et les cellules souches iPSC que nous avons obtenues peuvent produire des cellules fonctionnelles, de tous types avec une capacité de prolifération et une longévité accrues", explique Jean-Marc Lemaitre cité par l'AFP. Mais ce n'est pas tout, puisque au cours de leurs travaux publiés dans la revue Genes & Development, les chercheurs ont également confirmé ces résultats avec des cellules de donneurs plus âgés, de 92, 94, 96 et jusqu'à 101 ans. "L'âge des cellules n'est définitivement pas une barrière à la reprogrammation", commente ainsi le chercheur de l'INSERM.
Selon lui, ces travaux sur la possibilité d'effacer les marques de vieillissement des cellules marquent donc une nouvelle étape vers la médecine régénérative pour corriger une pathologie. En effet, ces cellules reprogrammées iPS pourraient être une source idéale de cellules adultes tolérées par le système immunitaire, pour réparer des organes ou des tissus chez des patients âgés. Par ailleurs, cette découverte fournit également des données supplémentaires pour mieux comprendre le vieillissement et éventuellement corriger ses aspects pathologiques.
Maxisciences
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Mais quel horreur !!!
RépondreSupprimerJ'ai lu un long reportage la dessus qui disait que le risque d'avoir un cancer derrière était réel.
RépondreSupprimerLes cellules hyper active sont les memes que celles à l'origine d'un cancer...
On ne devrait pas aller a l'encontre du cycle naturel de la vie. Vouloir rajeunir, choisir le sexe de son bébé... sont des caprices donc je veux bien croire que le revers fasse mal
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