mardi 8 novembre 2011

Plan de rigueur : A quand les vraies les mesures?


Plan de rigueur : les principales mesures


Le nouveau plan anti-déficit présenté par François Fillon comprend notamment un relèvement de la TVA et une réduction des dépenses publiques.

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Voici les principales mesures annoncées lundi par le Premier ministre François Fillon dans le cadre du nouveau plan de rigueur qui doit permettre à la France de maintenir son objectif de réduction du déficit public. Au total, le gouvernement annonce un effort supplémentaire de 17,4 milliards d'euros sur la période 2012-2016, dont 7 milliards dès 2012.

TVA : relèvement du taux réduit de 5,5 % à un taux intermédiaire de 7 % "sur tous les produits et les services à l'exception des produits de première nécessité, notamment l'alimentation". Gain estimé de 1,8 milliard d'euros dès 2012.
Niches fiscales : nouveaux coups de rabot à hauteur de 2,6 milliards d'ici 2016 (suppression du dispositif Scellier fin 2012, recentrage du PTZ+ sur le neuf).
Retraites : accélération de la mise en oeuvre de la réforme de 2010. L'application du passage de l'âge légal de départ en retraite à 62 ans est avancée d'un an (2017 au lieu de 2018). Cela doit "permettre d'économiser 1,3 milliard d'euros en 2016 et de réduire l'endettement de 4,4 milliards d'euros d'ici 2016", selon Matignon.
Dépenses de l'État : économie supplémentaire de 500 millions d'euros en 2012 soit, en tenant compte du premier plan annoncé fin août, 1,5 milliard d'économies par rapport au projet de budget initial ; réduction des surfaces occupées par les administrations portée à 5 % pour les trois prochaines années et programme de cessions immobilières accéléré pour atteindre 500 millions d'euros par an.
Assurance maladie : progression des dépenses ramenée à 2,5 % à partir de 2012, au lieu des 2,8 % prévus au départ (500 millions d'euros d'économies). "L'effort sera poursuivi jusqu'en 2016", d'après le gouvernement.
Prestations sociales : revalorisation hors minima sociaux et revenus de remplacement gelée à 1 % pour 2012-2013, soit le niveau de la croissance prévue par le gouvernement. Économie escomptée de 500 millions d'euros.
Grandes entreprises : majoration de 5 % en 2012 et 2013 de l'impôt sur les sociétés des entreprises dont le CA dépasse 250 millions d'euros, "pour un rendement de 1,1 milliard d'euros", précise Matignon.
Impôt sur le revenu : gel du barème en 2012 et 2013 au niveau de 2011, et jusqu'au retour en dessous de 3 % de déficit public. Automatiquement, le barème de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et des tarifs et abattements en matière de droits de succession et de donation également gelés. Le rendement s'élève à 3,4 milliards d'euros, dont 1,7 milliard d'euros en 2012.
Prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) sur les dividendes et les intérêts porté de 19 % à 24 %, disposition qui doit "générer 600 millions d'euros de recettes".
Gouvernement, partis politiques et collectivités : le salaire du président de la République et des ministres est gelé "jusqu'au retour à l'équilibre des finances publiques" ; réduction de 5 % du plafond de remboursement des dépenses des campagnes électorales et des aides aux partis politiques ; rapports annuels des régions, départements et communes de plus de 10 000 habitants sur leurs dépenses dans un souci de "transparence".

Le point


Un plan de rigueur peut en cacher un autre

Par Philippe Mabille, directeur adjoint de la rédaction de La Tribune. Tous les gouvernements européens qui ont dû prendre, sous la pression des marchés financiers, des mesures impopulaires pour réduire à marche forcée leurs déficits sont aujourd'hui soit sur le départ (Papandréou, Berlusconi), soit mal en point (Zapatero, Cameron). Nicolas Sarkozy ne pouvait pas ne pas avoir cette donnée en tête en confiant à François Fillon le soin de monter au front pour annoncer la "douloureuse" aux Français. Avec des accents churchilliens et une référence à 1945, qui a dû faire plaisir à Angela Merkel, on nous promettait une rigueur de guerre. On a eu droit à une rigueur de campagne, enfermée dans une triple injonction contradictoire : rassurer les marchés sur la crédibilité de la signature de la France, sans provoquer la colère de la rue (Juppé, hiver 1995) ni casser plus encore la (faible) croissance. Une sorte de triangle maudit de la réforme.
La campagne, on y a eu droit d'entrée de jeu avec les multiples références de François Fillon à l'incurie budgétaire attribuée à la gauche, visant directement François Hollande. La rigueur, on l'a eu aussi, mais une rigueur "light", bien enrobée, en faisant sentir que cela pourrait être bien pire si le gouvernement n'était pas attentif au sort des plus modestes. Ainsi donc, en France, on ne baisse pas les salaires des fonctionnaires ni les pensions de retraite, comme en Grèce ! Rigueur de campagne encore, avec l'annonce du gel du salaire des ministres et du président de la République, histoire de faire oublier que celui-ci a été augmenté de 172% en 2007... Bonjour la démagogie.
Pourtant, malgré toutes ces précautions oratoires, ce budget-bis brise bel et bien tous les tabous que s'était interdit Nicolas Sarkozy, contraint malgré lui de se renier sur à peu près tout. Ultime habileté, pour éviter une réaction éruptive de l'opinion, les mesures les plus dures de ce plan avancent masquées. Exemple avec le gel, jusqu'en 2013, du barème des impôts sur le revenu, sur la fortune et sur les successions qui rapportera à lui seul... 15 milliards d'euros d'ici à 2016, sans augmenter les taux. Chapeau, l'artiste ! Cette vraie hausse d'impôt frappera indifféremment tous les contribuables, et non pas les seuls riches comme on essaie de nous le faire croire. "Il faut toujours faire payer les pauvres, car ils sont les plus nombreux", dit un célèbre adage fiscal. Que dire alors de la hausse du taux réduit de TVA à 7 %, pour faire "comme l'Allemagne", sinon qu'elle frappera directement le consommateur au portefeuille ?
Enfin, la meilleure preuve que la rigueur s'étend désormais aux classes moyennes, la révision en baisse en 2012 des règles d'indexation de certaines prestations sociales (famille et logement). Pour la première fois, on touche au sacro-saint modèle social français hérité de... 1945 justement. Certes, Nicolas Sarkozy n'a pas osé étendre cette désindexation aux retraites, préférant accélérer le rythme du passage à 62 ans pour avoir droit au taux plein. Mais on touche là au dernier grand tabou de la dépense publique en France, à savoir les transferts sociaux. Nicolas Sarkozy commence à faire, en douce et en douceur, exactement ce que lui recommandait le rapport Attali 2 (remis en octobre 2010 et aussitôt enterré) : pour réussir l'ajustement des finances publiques, il proposait (page 45) de geler certaines prestations sociales (aides au logement, allocations familiales, prestations maladie indexées) et même de mettre sous conditions de ressources les allocations familiales.
"Je n'ai pas voulu aller jusqu'à geler ces prestations", s'est défendu François Fillon, avant de dévoiler quelques minutes plus tard le pot aux roses : "il faut refonder notre modèle de croissance qui est devenu insoutenable car depuis trop longtemps tiré par la consommation soutenue par les transferts sociaux." Ah, que la rigueur est jolie quand elle montre son vrai visage ! Démanteler un modèle social français devenu trop coûteux, voilà donc le vrai projet que nous mijote Nicolas Sarkozy pour sa campagne de 2012. Car il ne faut pas s'y tromper : après un plan Fillon 1 en août, Fillon 2 en octobre, et pourquoi pas si Mr Moody's menace encore notre triple A, un plan Fillon 3 cet hiver, ce n'est que le début de la Rigueur. Angela Merkel a prévenu : pour sortir de cette crise, l'Europe est condamnée à dix ans d'efforts...

La tribune



Economiser 100 milliards d'ici 2016!!! C'est pas ce que l'on a perdu cette dernière décennie ? Donc mtn faut qu'on rembourse les allegements fiscaux favorisant les + riches!!!!
Retournons simplement a la fiscalité de 2000 comme le dit si bien Pierre Larrouturou, conseiller régional Europe écologie


Manifeste Pour Éviter l'Effondrement par LaNetscouade

Appel au G 20 : 10 mesures d’urgence pour éviter l’effondrement

La taxe sur les transactions financières divise l'Europe



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 Quand on compare les mesures prises et désirées, c'est loin d'etre satisfaisant pour le peuple :( Qu'attendons nous pour rejoindre les indignés "occupy la Défense" qui tiennent bon  et qui souhaitent simpllement un systeme basait sur les droit de l'homme et non sur une économie!!!




Depuis vendredi soir, quelques dizaines d’indignés ont investi le quartier d’affaires de la Défense, près de Paris, mais peinent à mobiliser les foules. Réunis à l’appel des mouvements Uncut France, Occupy Paris, Indignés de la Bastille, Démocratie réelle Paris et les Pas de Noms, ils campent sous la Grande Arche pour « que cesse l'austérité, pour que vive la démocratie réelle et construire un autre monde ».
Seulement 250 personnes étaient réunies vendredi pour manifester, un nombre qui fait sourire quand on pense aux flots d’indignés qui occupent depuis un certain temps les rues d’Athènes, de New York ou de Madrid. Ce fut aussi l’occasion pour le mouvement non-violent d’un face-à-face quelque peu tendu avec les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à retirer les tentes des manifestants. Ainsi, c’est sous la surveillance d’une dizaine de véhicules de gendarmerie que les manifestants ont passé la nuit.
Mais alors que l’émulation semble perdurer à la Puerta del Sol ou à Wall Street, on voit bien que la mobilisation massive peine à émerger en France, pays à qui l’on doit pourtant le nom du mouvement à la suite de la parution de l’essai de Stéphane Hessel, Indignez-vous !. Pourquoi un si faible engouement dans un pays pourtant à forte tradition contestataire ?






La répression policière n’est pas la seule cause. L’absence de mots d’ordre précis et d’idéologie, ou encore le manque de politisation du mouvement par le biais des syndicats et des partis politiques, sont incontestablement autant de raisons qui peuvent expliquer les faibles remous du mouvement des indignés français. Mais surtout, à la différence de nos voisins grecs ou espagnols, la situation économique n’est sûrement pas assez détériorée et ne pèse pas encore assez sur le quotidien des Français pour que ceux-ci éprouvent le besoin impératif de camper devant les hauts lieus de l’économie française. Enfin, rappelons qu’en Grèce et en Espagne, c’est une économie et une société à bout de souffle et incapables de fournir un emploi à des jeunes fraîchement diplômés qui avaient suscité l’indignation. Aussi, tant que le passage par la case chômage ne devient pas une étape obligatoire pour les jeunes Français, on peut raisonnablement penser que ce mouvement de contestation ne mobilisera que mollement la jeunesse, fer de lance de cette protestation.
En pleine période pré-électorale, il semble que les Français, captivés par l’échéance présidentielle, croient davantage à la mobilisation et au changement par les urnes.



Source

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