Un pont s’est effondré dans la banlieue de la capitale du Cambodge, Phnom Penh, non loin d’un atelier de confection des vêtements.
Selon les autorités
locales, une partie du pont s'est effondré sur le bâtiment de l'atelier,
où se trouvaient des ouvriers. 24 personnes ont reçu des blessures de
gravité variable suite à l’accident.
Ce n'est pas le
seul accident qui s'est produit récemment dans des unités de production
cambodgiennes. Jeudi dernier, une partie de toit s’est écroulé dans un
autre atelier de production des chaussures en province, faisant trois
morts.
La voix de la Russie
La voix de la Russie
Plusieurs grandes multinationales du textile, comme Zara, H&M ou Marks & Spencer, viennent de signer un accord qui prévoit de mieux respecter les ouvriers qui travaillent indirectement pour elles dans les usines d'Asie du Sud-Est. Cet accord fait suite au drame qui s’est joué récemment au Bangladesh. Mais son efficacité concrète reste à prouver.
Le coût de la main d’œuvre est dérisoire
Pour être un consommateur conscient, il faudrait pouvoir connaître le prix réel d’un article. Sur base des bilans des sociétés, il apparaît que le coût de la main d’œuvre est dérisoire. Si l’on prend l’exemple d’une chaussure de sport vendue chez nous en magasin à 100 euros, on s’aperçoit que la main d’œuvre ne coûte que 40 centimes. Les coûts de fabrication au Bangladesh tournent autour de 20 euros. La publicité et la recherche reviennent à 17 euros. Le poste le plus important est le chiffre d’affaires du fournisseur, du magasin, qui s’élève dans ce cas à 50 euros. La multinationale empoche, elle, 13 euros.
"Produire n’apporte quasiment plus aucune valeur"
"Aujourd’hui, la conclusion que l’on peut en tirer c’est que produire n’apporte quasiment plus aucune valeur. Ce qui crée de la valeur, c’est la création de la marque, la recherche et le développement. Donc, tout ce qui est en amont de la production. Et tout ce qui est en aval, c’est la mise sur le marché. Et dans les pays développés tels que la Belgique, c’est là que se trouve la valeur et plus du tout dans la production où les multinationales font des appels d’offres en disant qui peut me produire le moins cher et jouent entre les pays. Bangladesh, Vietnam, Chine. Et elles vont sourcer, c’est le terme utilisé, la production qui est la moins chère pour leurs produits", explique Bruno Wattenbergh, économiste, au micro de Jean-Pierre Martin.
Les bénéfices très peu touchés
La plus-value d’un article se fait donc dans les pays de consommation. L’amélioration des conditions de travail dans les ateliers du Sud-Est asiatique n’affectera que très peu la marge bénéficiaire. Les multinationales auront tendance à chercher de nouveaux fournisseurs moins regardants.
source
Crise systémique 2013 : l’imminente plongée en récession de la planète
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