jeudi 30 mai 2013

Des OGM autorisés dans les produits «bio»

Banane ogm
Un label “bio” européen qui autorise les pesticides.
Les produits biologiques vendus en Europe pourront dorénavant contenir des résidus d’organismes génétiquement modifiés (OGM) sans étiquetage particulier, conformément à un nouveau règlement européen qui est entré en vigueur ce 1 janvier 2009.

Adopté en juin 2007 par les ministres européens de l’Agriculture, ce nouveau texte législatif autorise la présence « fortuite ou techniquement inévitable »d’OGM à hauteur de 0,9% dans les produits « bio ». Au-delà de ce seuil, ces aliments devront être étiquetés comme contenant des OGM. En deçà, aucune indication au consommateur n’est prévue.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Environnement belge, Benoît Lutgen, rappelle sur RTLinfo que ce nouveau règlement sur l’étiquetage des produits bio est en totale contradiction avec les objectifs de développement d’une « agriculture basée sur des liens de confiance forts entre producteurs et consommateurs et sur des produits de haute qualité ». Et pour cause !
Le règlement [2]. L’augmentation des cas de contaminations OGM est même extrêmement préoccupante. Dès 2002 les Verts alertaient déjà sur la contamination lente et irréversible du territoire français par les produits transgéniques (OGM : La contamination s’étend, 9 août 2002).
Mais détecter la présence de gènes manipulés coûte cher et seules quelques grosses associations, comme Greenpeace et Genewatch le font, partiellement, et uniquement à partir des accidents de contamination identifiés.
Ce nouveau règlement européen rappelle ainsi à ceux qui en doutaient qu’on ne parle plus aujourd’hui « de risque de contamination par les OGM »la contamination par dissémination de produits transgéniques dans l’environnement est maintenant plus qu’avérée, elle est convenue : elle est en train de se produire.
Il est impossible d’organiser la coexistence entre variétés transgéniques et conventionnelles : la pollution génétique est scientifiquement inévitable.
Ce nouveau règlement étend donc aux produits « bio » les dispositions européennes déjà en vigueur depuis 2004 pour l’ensemble des aliments issus de l’agriculture conventionnelle.
Vu qu’il est prévisible qu’à terme tous les produits de l’agriculture et donc tous nos aliments seront contaminés par les organismes transgéniques, les décideurs politiques viennent donc d’autoriser la présence d’OGM, en deçà d’un certain seuil (0,9%) dans les éléments étiquetés « biologiques ».
On peut supposer que lorsque la contamination par les semences transgéniques va progresser, il suffira à nos brillants politiques de pondre un nouveau règlement permettant, d’augmenter ce seuil, de revoir à la hausse les « plafonds qui sont exclusivement liés à la présence fortuite et techniquement inévitable d’OGM » : ainsi, rêvons qu’en 2060, seront probablement considérés comme aliments issus de l’agriculture biologique des produits agricoles contenant un taux de gêne transgénique inférieur à… disons… 20%. Voire plus. Tout dépendra probablement du degré de contamination…
Tous les scientifiques savent en effet maintenant qu’il va y avoir contamination. Une étude de Greenpeace montre clairement que la coexistence est un leurre : « les cultures d’OGM à grande échelle empêchent définitivement les consommateurs et les producteurs de choisir des produits ou des semences sans OGM. » [4]...lire la suite

Choas-controle

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