Le Japon a décrété jeudi quatre nouvelles poches d'évacuation à proximité de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est), où des niveaux élevés de radioactivité ont été détectés, ont annoncé des responsables locaux.
Cette décision concerne 113 foyers de la ville de Date, située à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de la centrale Fukushima Daiichi, gravement endommagée par un tsunami le 11 mars.
Les autorités ont relevé des niveaux élevés de radioactivité, au-delà de la limite légale de 20 millisieverts par an fixée par le gouvernement, dans les districts de Ryozenmachi, Kamioguni, Shimooguni et Tsukidatemachi.
Le gouvernement offrira une aide financière aux familles acceptant de quitter leur domicile, a précisé un responsable local.
Plus de 85.000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale et vivent depuis la catastrophe dans des abris de fortune en espérant pouvoir un jour rentrer chez eux.
Par ailleurs, une étude menée sur dix enfants vivant dans la ville de Fukushima, à 62 kilomètres du site atomique, a révélé la présence d'une petite quantité de substances radioactives dans leur urine, ont annoncé une association de citoyens et une ONG française.
Tous les échantillons prélevés en mai sur ces enfants âgés de 6 à 16 ans étaient contaminés en césium 134 et césium 137 à des concentrations allant de 0,4 à 1,3 becquerels par litre, a précisé dans un communiqué l'Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest), créée en France à la suite de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986.
Les analyses ont été effectuées dans un laboratoire français à la demande d'une association de citoyens de Fukushima.
Ces résultats devraient inciter les autorités japonaises à mesurer systématiquement la contamination interne des habitants qui ont été exposés aux panaches radioactifs et de ceux qui vivent dans les territoires contaminés, a estimé l'Acro.
Cela nous conforte aussi dans l'idée que la limite (de 20 millisieverts) fixée par les autorités japonaises pour déterminer les zones d'évacuation est trop élevée, a-t-elle ajouté.
Source: ©AFP / 30 juin 2011
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De son coté la Criirad* dénonce des carences graves
Au retour d'une mission au Japon, la Criirad a dénoncé hier des "carences graves" dans la gestion de la catastrophe de Fukushima par les autorités japonaises. Le laboratoire indépendant, un nouveau Tchernobyl est en train de se produire dans la péninsule nipponne.
A son retour du Japon, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et membre de la Criirad se veut très critique vis à vis des autorités japonaises. Il évoque en effet des "carences graves" dans la gestion de la crise nucléaire qui a touché le pays après le séisme du 11 mars dernier. "Comment la gestion peut-elle être aussi déplorable, 25 ans après Tchernobyl ?" s'interroge-t-il lors d'une conférence de presse organisée hier.
Des risques de cancer inacceptables
Il déplore la lenteur avec laquelle les pastilles d'iode ont été distribuées à la population touchée par les risques d'exposition, "alors qu'il faut les ingérer trois heures avant l'exposition". Plus grave encore, on laisserait encore des personnes consommer des aliments contaminés. Il revient également sur le périmètre mis en place par les autorités qui se révèle selon lui trop juste quant aux risques d'exposition réels.
"Bien au-delà de la zone interdite de 20 km autour de la centrale, il y a des doses de radioactivité qui induisent des risques de cancer inacceptable" a expliqué l'ingénieur du laboratoire indépendant français, lors de cette conférence de presse. "On tolère sur place un taux de risque de cancer 20 fois supérieur à celui communément admis" ajoute-t-il.
La Criirad explique ces impairs dans la gestion de la crise par des raisons économiques. "Pour des raisons économiques, on fait au Japon ce qu'on a fait à Tchernobyl, on n'évacue pas" des populations "qui vivent dans des zones très contaminées" car leur indemnisation coûterait trop cher, confie de son côté Roland Desbordes, le président de l'organisation, à l'AFP.
La CRIIRAD* est un laboratoire indépendant qui a pour vocation de contrôler et d'informer les populations sur les pollutions radioactives et les risques liés au nucléaire,d'obtenir la mise en place de toutes mesures de protection sanitaire jugées nécessaires.
Sa spécificité est d'être indépendante des exploitants du nucléaire,de l'Etat et de tous partis politiques.
Cette décision concerne 113 foyers de la ville de Date, située à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de la centrale Fukushima Daiichi, gravement endommagée par un tsunami le 11 mars.
Les autorités ont relevé des niveaux élevés de radioactivité, au-delà de la limite légale de 20 millisieverts par an fixée par le gouvernement, dans les districts de Ryozenmachi, Kamioguni, Shimooguni et Tsukidatemachi.
Le gouvernement offrira une aide financière aux familles acceptant de quitter leur domicile, a précisé un responsable local.
Plus de 85.000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale et vivent depuis la catastrophe dans des abris de fortune en espérant pouvoir un jour rentrer chez eux.
Par ailleurs, une étude menée sur dix enfants vivant dans la ville de Fukushima, à 62 kilomètres du site atomique, a révélé la présence d'une petite quantité de substances radioactives dans leur urine, ont annoncé une association de citoyens et une ONG française.
Tous les échantillons prélevés en mai sur ces enfants âgés de 6 à 16 ans étaient contaminés en césium 134 et césium 137 à des concentrations allant de 0,4 à 1,3 becquerels par litre, a précisé dans un communiqué l'Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest), créée en France à la suite de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986.
Les analyses ont été effectuées dans un laboratoire français à la demande d'une association de citoyens de Fukushima.
Ces résultats devraient inciter les autorités japonaises à mesurer systématiquement la contamination interne des habitants qui ont été exposés aux panaches radioactifs et de ceux qui vivent dans les territoires contaminés, a estimé l'Acro.
Cela nous conforte aussi dans l'idée que la limite (de 20 millisieverts) fixée par les autorités japonaises pour déterminer les zones d'évacuation est trop élevée, a-t-elle ajouté.
Source: ©AFP / 30 juin 2011
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De son coté la Criirad* dénonce des carences graves
Au retour d'une mission au Japon, la Criirad a dénoncé hier des "carences graves" dans la gestion de la catastrophe de Fukushima par les autorités japonaises. Le laboratoire indépendant, un nouveau Tchernobyl est en train de se produire dans la péninsule nipponne.
A son retour du Japon, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et membre de la Criirad se veut très critique vis à vis des autorités japonaises. Il évoque en effet des "carences graves" dans la gestion de la crise nucléaire qui a touché le pays après le séisme du 11 mars dernier. "Comment la gestion peut-elle être aussi déplorable, 25 ans après Tchernobyl ?" s'interroge-t-il lors d'une conférence de presse organisée hier.
Des risques de cancer inacceptables
Il déplore la lenteur avec laquelle les pastilles d'iode ont été distribuées à la population touchée par les risques d'exposition, "alors qu'il faut les ingérer trois heures avant l'exposition". Plus grave encore, on laisserait encore des personnes consommer des aliments contaminés. Il revient également sur le périmètre mis en place par les autorités qui se révèle selon lui trop juste quant aux risques d'exposition réels.
"Bien au-delà de la zone interdite de 20 km autour de la centrale, il y a des doses de radioactivité qui induisent des risques de cancer inacceptable" a expliqué l'ingénieur du laboratoire indépendant français, lors de cette conférence de presse. "On tolère sur place un taux de risque de cancer 20 fois supérieur à celui communément admis" ajoute-t-il.
La Criirad explique ces impairs dans la gestion de la crise par des raisons économiques. "Pour des raisons économiques, on fait au Japon ce qu'on a fait à Tchernobyl, on n'évacue pas" des populations "qui vivent dans des zones très contaminées" car leur indemnisation coûterait trop cher, confie de son côté Roland Desbordes, le président de l'organisation, à l'AFP.
La CRIIRAD* est un laboratoire indépendant qui a pour vocation de contrôler et d'informer les populations sur les pollutions radioactives et les risques liés au nucléaire,d'obtenir la mise en place de toutes mesures de protection sanitaire jugées nécessaires.
Sa spécificité est d'être indépendante des exploitants du nucléaire,de l'Etat et de tous partis politiques.
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