vendredi 10 juin 2011

Nous devons apprendre à vivre avec des conditions météo extrêmes

Les conditions météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus courantes en Europe. Le Nord de l'Europe n'avait pas connu de printemps aussi sec depuis plus d'un siècle. Si on y ajoute les importantes chutes de neige de l'hiver et les inondations de plus en plus fréquentes, on ne peut que constater la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes.
© epa
Lundi, une partie de Hambourg était inondée, rendant impossible le déplacement des trains régionaux alors que l'aéroport de la ville était fermé pendant plusieurs heures en raison d'orages violents. Dimanche, la ville d'Hessen a reçu plus de 100 litres par mètre carré, soit près du double de la moyenne mensuelle. En France, la grêle est venue détruire de vastes zones de cultures dans le Vaucluse, une "situation apocalyptique" selon André Bernard, président de la fédération des agriculteurs de la région.

Et la liste s'allonge depuis quelques années. En cause? Le réchauffement climatique! "Le changement climatique nous apporte des événements météorologiques extrêmes", explique Friedrich Wilhelm Gestengarbe, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur l'impact du climat de Potsdam, en Allemagne. "Dans l'avenir, il y aura deux ou trois fois plus de tempêtes et d'inondations qu'auparavant".

Des inondations et tempêtes qui ont un impact économique conséquent. Jusqu'à présent, la tempête qui a entraîné le plus de dégâts en Europe est Kyrill, en janvier 2007. Son préjudice économique est estimé à 2,4 milliards d'euros mais ces désastres météorologiques risquent bien de faire gonfler la facture dans les prochaines décennies.

L'autre extrême: le manque d'eau

La sécheresse ne vaut guère mieux que les inondations, quand elles ne détruisent pas carrément les récoltes, elles en diminuent grandement le rendement. Or, jamais, depuis le début des relevés en 1893, l'Allemagne n'avait subi une telle sécheresse au printemps, explique Uwe Kirsche, porte-parole du service météorologique allemand.

"Il s'agit du printemps le plus chaud, après celui de 1881. Dans certaines régions, les précipitations ont baissé en moyenne de 33 litres par mètre carré. Ce qui représente 18% en moins que la moyenne", ajoute Uwe Kirsche.

En France, la sécheresse a frappé 54 des 96 départements, engendrant des mesures draconiennes pour limiter la consommation d'eau. L'été n'est pas encore là et les réserves d'eau sont déjà à sec... Voilà qui n'annonce rien de bon et les agriculteurs craignent le pire. Christian Schwalbach, agriculteur en Lorraine, remarque les mêmes signaux qu'en 2003, l'année de la canicule qui avait provoqué la mort de 20.000 personnes.

Centrales nucléaires fermées

La baisse du niveau de l'eau dans les rivières fait également peser un risque sur les 44 centrales nucléaires françaises construites le long des berges. Le Ministère de l'Energie a d'ailleurs été obligé de mettre en place une unité veillant à ce que les centrales continuent d'être suffisamment refroidies.

Si la situation se dégrade encore, les autorités seront cependant obligées de fermer ces centrales. La France dispose de 58 centrales nucléaires qui représentent plus de 80% de l'électricité française...

Autant d'exemples qui prouvent que le réchauffement climatique engendre bien plus que quelques degrés de plus sur un thermomètre. (ca)

En chine les intemperies ont déja fait plus de 60 morts et 32 disparus

Les inondations ont tué 52 personnes et fait 32 disparus en Chine depuis le début de la saison des pluies en juin, a annoncé mercredi Shu Qingpeng, chef adjoint du Centre national de contrôle des inondations et de lutte contre la sécheresse, mettant en garde contre les prochaines fortes pluies sur la région.

Des pluies torrentielles ont inondé certaines parties des 12 provinces du centre et du sud de la Chine et affecté près de cinq millions de personnes a précisé Shu Qingpeng lors d'une conférence.

Les inondations ont détruit 7 462 maisons et submergé 255 000 hectares de terres cultivées, causant des pertes économiques directes de 4,92 milliards de yuans (760 millions de dollars), a-t-il précisé.

Dans le seul district de Wangmo, dans la préfecture autonome de Qianxinan du Guizhou, on a enregistré des précipitations de 122,5 mm en une heure, soit un record depuis 200 ans, a indiqué Shu Qingpeng.

Depuis le 3 juin les pluies diluviennes qui se sont abbatues sur les régions auparavant desséchées par la terrible sécheresse que vient de traverser la chine le long des cours moyen et inférieur du fleuve Yangtsé, ont fait s'élever brutalement le niveau de l'eau des rivières jusqu'aux niveaux d'alerte dans les provinces du Jiangxi, du Hunan et du Guizhou.

Aujourd'hui c'est Près de vingt personnes qui ont été prises au piège dans l'effondrement de leur maison provoqué par des inondations dans la province du Jiangxi dans l'est de la Chine. Les précipitations ont atteint dans certaines régions de la province 228 mm en cinq heures, précise le communiqué de presse.

Avant hier à Pekin 1 055 coups de tonnerre ont retenti en 13 heures. La ville connu avant-hier soir sa plus grande tempête de l'année. Selon les chiffres du bureau météorologique national, deux personnes sont mortes foudroyés.

Depuis le début des pluies près de 100 000 personnes ont été contraintes d'évacuer.

Ces pluies torrentielles devraient continuer à s'abattre sur de nombreuses régions du pays entre le 10 et le 12 juin.

Demain c'est La tempête tropicale Sarika qui menace la province du Guangdong

Sarika la troisième tempête tropicale depuis le début de l'année pourrait devenir la première à atteindre la Chine cette année, ont expliqué vendredi les autorités météorologique locales.

Sarika se trouve actuellement à environ 530 kilomètres au sud de la ville de Shantou, dans la province du Guangdong (sud), selon la station météo provinciale.

Accompagnée de vents à 18 kilomètres par heure, la tempête devrait toucher terre samedi entre la ville de Shanwei dans le Guangdong et le district Zhangpu dans la province voisine de Fujian, selon le métérologue Zhang Dong.

Sarika se déplacera à une vitesse comprise entre 20 et 25 kilomètres par heure et elle se renforcera au cours des prochaines 24 heures, a expliqué M. Zhang. La tempête va engendrer des pluies torrentielles dans l'est du Guangdong et provoquer des fortes rafales dans le canal Bashi et le détroit de Taiwan, selon M. Zhang.

L’administration océanique d'Etat a ordonné aux navires dans la région de prendre des précautions supplémentaires pour éviter la tempête.
Nature alerte

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