L'Europe doit se préparer à une augmentation du nombre de maladies contagieuses en raison de la circulation des personnes en hausse et des conséquences du réchauffement climatique, selon un rapport de l'EASAC, un organisme scientifique indépendant qui fournit des conseils aux décideurs politiques européens.
L'EASAC a demandé mercredi que les efforts s'intensifient quant aux maladies ou virus contagieux et difficilement guérissables, pour lesquels aucun vaccin n'existe. Parmi ces maladies ou virus, "il y a le virus du Nil occidental potentiellement mortel, une maladie tropicale déjà observée dans différents pays européens, comme la Grèce, la Roumanie et la Hongrie", a expliqué Sofie Vanthournout de l'EASAC.D'autres exemples concernent les maladies transmises de l'animal à l'homme, comme le virus de la grippe aviaire. Par ailleurs, des infections émergent à nouveau, comme la tuberculose ou la rougeole.
"Dans le futur, l'Europe sera de plus en plus confrontée à ces nouvelles menaces. La libre circulation des personnes et le trafic des voyageurs permettent aux maladies de se répandre dans le monde entier en un très court laps de temps", soutient Sofie Vanthournout.
Le réchauffement climatique est également en cause, puisqu'il permet aux virus existants, qui ne pouvaient survivre autrefois en Europe, de s'installer dans le continent. L'EASAC demande également une attention toute particulière aux émigrants, qui courent un risque de contamination plus important, leur pays d'origine n'offrant parfois pas le même accès qualitatif aux soins de santé qu'en Europe.
Les scientifiques demandent plus d'efforts de la part de la politique actuelle menée par la Commission Européenne trop portée, selon eux, vers les nouvelles technologies pour lutter contre les maladies contagieuses. Ils plaident pour une collaboration, des diagnostics plus intelligents, de meilleures thérapies et de nouveaux vaccins. (belga)
22/06/11 17h37
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