Vue des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille du parc d'exploitation nucléaire. AFP/SEBASTIEN BOZON |
Cette décision a été prise à l'issue de la troisième visite décennale du réacteur, obligatoire pour la poursuite de l'activité, la réglementation française ne prévoyant pas d'imposer une durée limite d'exploitation. EDF, exploitant de la centrale, a "pris acte" de cette décision. "On prendra en compte les différentes prescriptions de l'ASN pour le bon fonctionnement de Fessenheim", a indiqué une porte-parole.
CET AVIS "NE VAUT PAS PROLONGATION"
L'ASN n'est toutefois pas seule à décider de la durée de vie d'une centrale et sa décision équivaut à un "avis" au gouvernement. La ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a d'ailleurs réagi en soulignant que cet avis "ne valait pas prolongation". "Ce rapport est une étape nécessaire (...), mais, en l'occurrence, sur Fessenheim, ce serait une mésinterprétation que d'en conclure que 'ça y est, le gouvernement a décidé de prolonger pour dix ans'. Ce n'est pas le cas", a-t-elle déclaré. Le gouvernement avait indiqué fin-juin qu'il attendrait non seulement la décision de l'ASN, mais aussi les résultats mi-novembre des tests de sécurité décidés après Fukushima, pour se prononcer sur la prolongation de la durée de vie de la centrale.
L'ASN devait dans un premier temps rendre son avis sur la poursuite d'exploitation courant avril mais, en raison notamment de la catastrophe de Fukushima, les délais ont été plus importants que prévu. Le réacteur numéro un a fait l'objet de sa troisième visite décennale entre le 17 octobre 2009 et le 24 mars 2010. Celle du réacteur numéro 2 est en cours.
ÉVALUATION DES RISQUES SISMIQUES
Construite en 1977, Fessenheim est la plus ancienne centrale nucléaire exploitée par EDF. Elle est constituée de deux réacteurs à eau sous pression de 900 mégawatts chacun. De nombreuses organisations alsaciennes s'inquiétent des risques sismiques dans la région. Fessenheim a été conçue pour résister à un séisme de magnitude 6,7, soit 0,5 de plus que le tremblement de terre survenu à Bâle en 1356, estimé à 6,2. Cette référence fait hurler les écologistes qui s'insurgent que l'on puisse évaluer un séisme à partir de témoignages de moines, à une époque où les sismographes n'existaient pas, et déterminer sa magnitude sur une échelle élaborée six siècles plus tard.
Le monde
Faut il attendre une catastrophe pour réagir ??? Pourtant ce n'est pas ce qui manque dans notre actualité!!!
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