Postée le 17/07/2013 à 15h24
Le Parlement a définitivement adopté, mardi 16 juillet, le texte autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules souches, soutenu par le gouvernement, mais qui hérisse certains députés UMP.
Cette proposition de loi des radicaux de gauche a été adoptée par 314 voix contre 223. La recherche sur l'embryon et les cellules souches passe ainsi de l'interdiction avec dérogations, en vigueur depuis 2004, à l'autorisation encadrée. La quasi-totalité des socialistes ont voté pour, et l'ensemble de l'UDI et de l'UMP a voté contre.
UN CADRE LÉGAL QUI DATAIT DE 2004
Emanant du sénateur Jacques Mézard (Parti radical de gauche), le texte de loi propose d'élargir le cadre juridique déjà en place en France sur cette question. Au coeur du sujet, les cellules souches embryonnaires, ces cellules ayant la capacité de se transmuer en tout type cellulaire. Ces dernières, porteuses d'espoir pour la médecine, se trouvent dans l'embryon humain, organisme qui sera considéré comme un foetus lorsque ses principaux organes seront formés, huit semaines après sa conception.
Lire le décryptage : "Cellules souches embryonnaires, le retour d'un débat houleux"
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"QUEL GRAND JOUR POUR LA BIOÉTHIQUE !"
Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre de la recherche et président des députés PRG, s'est félicité du vote, estimant que "l'enjeu, c'est la médecine régénérative et la thérapie cellulaire". "Dans quelques instants, pensez à ceux de nos concitoyens malades qui attendent, qui espèrent des thérapies nouvelles", a-t-il ajouté, citant la dégénérescence de la rétine, la maladie d'Alzheimer, ou encore les maladies cardiaques.
"Quel grand jour pour la bioéthique !" s'est ensuite exclamé le député PS Jean-Louis Touraine. C'est une "avancée que nous attendons depuis 35 ans", a-t-il ajouté, jugeant que l'accusation portée par l'UMP d'une loi adoptée en catimini au coeur de l'été était une "calomnie". Il a critiqué les "opposants au progrès".
Ancien rapporteur des lois de révisions bioéthiques, l'UMP Jean Leonetti s'est inscrit en faux. "Oui, en été, en session extraordinaire, nous avons bâclé un débat", a-t-il lancé, affirmant que la recherche n'était pas entravée par le régime actuel. Il a mis en garde contre "les espoirs déçus" : "Ne laissez pas croire que les gens seront guéris !"
Un article publié par lemonde.fr et relayé par SOS-planete
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