Pas nocifs, mais...
À partir d'échantillon de lait de vache, de chèvre et de lait maternel humain, les scientifiques auraient trouvé une foule de produits chimiques censés traiter des maladies chez les animaux et les humains. Pas de panique toutefois, les doses de médicaments retrouvées sont trop faibles pour avoir un impact sur la santé du consommateur, mais cette expérience met en évidence la présence désormais systématique de produits chimiques au sein de la chaîne alimentaire.
Contamination
La plus grande quantité de médicaments a été retrouvée dans le lait de vache. Selon les chercheurs, l'origine d'un tel concentré de produits chimiques est à trouver dans les éventuelles hormones de croissance données au bétail, dans son alimentation ou encore suite à la contamination de la ferme. Le Journal of Agricultural and Food Chemistry a révélé que le lait de vache présentait des traces de produits anti-inflammatoires tels que l'acide niflumique, méfénamique et du kétoprofène, subdivision d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, couramment utilisé sur les animaux ou les humains pour ses effets analgésiques et antipyrétiques (contre la fièvre). Par ailleurs, une forme d'oestrogène (17-bêta-Estradiol) a également été décelée, à hauteur de trois millionièmes de gramme dans chaque kilogramme (donc litre) de lait. En outre, la plus forte dose d'acide niflumique mesurée était inférieure à un millionième de gramme par kilogramme de lait. Les tests ont également mis à jour la présence d'acide niflumique dans le lait de chèvre, tandis que le lait maternel contenait des traces d'ibuprofène et de naproxène.
Aliments sains, pures et authentiques
L'équipe de scientifique, dirigée par le Dr. Evaristo Ballesteros de l'Université andalouse de Jaen, estime que cette technique pourrait être élargie à l'analyse des composants d'autres types d'aliments. "Nous sommes convaincus que cette nouvelle méthode est un moyen efficace de déceler efficacement ce type de composants dans d'autres denrées que le lait", affirme, persuadé, le Dr. Ballesteros qui milite pour une meilleure sécurité de la chaîne alimentaire. "Les laboratoires de contrôle de qualité de la chaîne alimentaire pourraient à terme utiliser ce nouvel outil pour détecter ces médicaments avant qu'ils ne pénètrent dans la chaîne alimentaire. Les consommateurs seraient mieux informés et prendraient conscience que la nourriture est inoffensive, pure, authentique, bénéfique pour la santé et exempte de résidus toxiques", ajoute-t-il.
Ce test d'une trentaine de minutes serait, d'après ses concepteurs, le plus précis du genre et pourrait s'étendre au reste de l'Europe, comme à la Grande-Bretagne, où l'an dernier, des chercheurs de l'Université de Portsmouth avaient découvert des traces de Prozac dans le poisson, provenant de l'écoulement des eaux usées dans les rivières. (LS)
07/07/11 11h53
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