Des chercheurs allemands, suisses et japonais ont présenté mercredi
lors d'un congrès scientifique à Vienne les résultats préliminaires
d'une mission sous-marine dans la fosse du Japon, zone de subduction
tectonique à l'origine du séisme et de l'énorme tsunami qui ont ravagé
l'an dernier le nord-est de l'archipel.
"En théorie, ce ne sont pas forcément des séismes parce qu'une resédimentation de grande ampleur peut aussi être causée par d'autres facteurs, mais c'est à ce stade l'explication la plus plausible", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse organisée par l'Union européenne des géosciences (EGU).
Les chercheurs mènent actuellement des analyses plus poussées des échantillons de sédiments prélevés pour tenter de dater ces événements géologiques. "Ce sera une contribution importante aux études de risque car si vous voulez calculer la probabilité d'un séisme, vous devez connaître le modèle de récurrence", a poursuivi M. Strasser, rappelant que des sources historiques font état d'un séisme d'ampleur similaire au Japon il y a environ 1300 ans.
La mission scientifique a étudié les fonds marins près de la fosse entre le 8 mars et le 6 avril, utilisant un véhicule équipé de caméras et autres instruments à des profondeurs allant jusqu'à 7.700 mètres. Les chercheurs ont également cartographié les fonds marins proches de l'épicentre du séisme de magnitude 9, qui a causé la mort de quelque 19.000 personnes et endommagé la centrale atomique de Fukushima Daiichi.
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