L’OCDE a mené un important travail pour évaluer les effets de la croissance économique, à politique publique constante, sur l’environnement.
Le constat est sans appel : si nous ne faisons rien de plus, les pressions exercées sur l’environnement, d’ici à 2050, produiront des dégradations insupportables. Pourtant, quelques politiques publiques environnementales montrent des résultats encourageants.
Les résultats de ce travail de l’Organisation pour la coopération et de développement économique ont été présentés à la réunion des Ministres de l’environnement de l’organisation, le 29 mars dernier. Ils montrent que les politiques déjà mises en place pour préserver l’environnement ne suffisent pas à enrayer sa dégradation en 2050 : changement climatique supérieur à 2°C, surexploitation ou épuisement des réserves de poissons, augmentation des décès liés à la pollution de l’air urbain, appauvrissement de la biodiversité, 40% de la population mondiale située dans un bassin hydrographique soumis à un stress hydrique élevé.
Les émissions de gaz à effet de serre continuent à croître
Malgré la crise économique, les émissions continuent à croître.
Sans politiques de réduction plus ambitieuses, elles augmenteraient de 50% d’ici à 2050, en raison d’une accroissement de la demande en énergie de 80% dans la même période. On atteindrait alors une concentration atmosphérique en gaz à effet de serre de 685ppm équivalent CO2. C’est bien au-delà des 450ppm requis pour limiter la hausse de température de 2°C, objectif sur lequel la communauté internationale s’est mise d’accord à Cancún en 2010.
La biodiversité poursuit son déclin
Les projections de l’OCDE prévoient un déclin de la biodiversité de 10 % de 2010 à 2050, avec de fortes pertes dans certaines parties de l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Cela touche en particulier la forêt primaire, dont la surface continuerait à diminuer. La pression des espèces invasives augmenterait. Aujourd’hui déjà, 30% des populations de poissons sont surexploitées ou épuisées, tandis que 50% sont en limite de renouvellement.
Les ressources en eau pourraient devenir un enjeu quotidien majeur pour 40 % de la population du globe
Sans changement de politique, l’OCDE prévoit que 3,9 millions de personnes, soit 40 % de la population mondiale, vivraient en 2050 dans des bassins hydrographiques soumis à un fort manque d’eau. De plus, la qualité de l’eau serait appelée à se dégrader, notamment hors des pays de l’OCDE. Les ressources en eaux souterraines continueraient à s’appauvrir en raison de leur surexploitation.
Les impacts de la mauvaise qualité de l’environnement sur la santé s’accentueraient
La concentration de la pollution dans l’air et dans l’eau, si aucune changement majeur n’intervient dans les politiques actuelles, augmenterait encore davantage d’ici à 2050. Ainsi, le nombre de morts prématurées par exposition au particules fines pourrait doubler pour atteindre 3,6 millions en 2050, principalement en Chine et en Inde.
Certaines politiques publiques portent leurs fruits, notamment dans les pays de l’OCDE
En effet, les concentrations de l’air en SO2, en NOx et en suies devraient continuer à baisser dans les pays de l’OCDE sur les prochaines décennies. De même, les progrès dans les pratiques agricoles et dans le traitement des eaux usées devraient permettre de stabiliser la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines. Par ailleurs, la communauté internationale s’est mobilisée en 2010 sur la biodiversité et a mis au point des outils juridiques et financiers pour la sauvegarder.
Pour en savoir plus, consultez la présentation du rapport ou le rapport sur le site de l’OCDE
Source OCDE
Point de vue de l'association Française pour la... par AleasTv
Nature alerte
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire