Gaz de schiste : tour d'horizon de la situation en Europe
Alors que la France prend la voie de l'expérimentation sur les gaz de schiste, de nombreux pays européens ont lancé des explorations en vue d'une exploitation future. Mais la Bulgarie, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont récemment gelé toute action.
Après avoir commandé une étude sur les différentes réglementations et procédures relatives à l'exploration et l'exploitation de gaz de schiste en Pologne, France, Allemagne et Suède, la Commission européenne a estimé qu'il n'y avait pas lieu d'introduire de nouveaux textes réglementaires à l'échelle européenne. Selon l'institution, dans les quatre pays étudiés, des législations couvrent déjà les différentes problématiques posées (aspects juridique, financier, sécurité du travail, eau, bruit…). Pourtant, le commissaire Oettinger avait estimé auparavant qu'une harmonisation des normes appliquées était nécessaire. Car la situation est très différente d'un pays à l'autre.
En Europe, les gisements de gaz et huile non conventionnels sont répartis sur plusieurs bassins : au Nord (Suède, Danemark, Angleterre), dans le centre (Allemagne, Autriche), à l'Est (Pologne, Ukraine, Hongrie, Bulgarie, Roumanie) et dans le Sud (France, Espagne). Plusieurs pays européens explorent et/ou exploitent déjà leurs gisements alors que d'autres ont gelé toute action dans l'attente d'évaluations scientifiques et d'études d'impact.
Outre-Atlantique Le comité québécois d'évaluation environnementale et stratégique sur les gaz de schiste (EES) ne souhaite pas que soient réalisées sur le territoire québécois des fracturations hydrauliques avant la remise de son rapport final, prévu pour le printemps 2013. Le comité entend auparavant approfondir certaines questions comme les fuites de gaz, l'impact de l'exploitation du gaz de schiste sur les industries touristiques et agricoles mais aussi l'acceptabilité sociale. Plutôt que de réaliser ses études sur le terrain, le EES souhaite mener des expériences en laboratoire et s'appuyer sur des données déjà existantes. Dix neuf puits ont déjà été fracturés au Québec.
Aux Etats-Unis, pionniers de l'exploitation des gaz non conventionnels (un million de puits forés et deux millions de fracturations hydrauliques), l'Agence de protection de l'environnement (EPA) doit remettre, d'ici la fin de l'année, les premiers résultats d'une étude très attendue sur l'impact du gaz de schiste sur les eaux souterraines.
Aux Etats-Unis, pionniers de l'exploitation des gaz non conventionnels (un million de puits forés et deux millions de fracturations hydrauliques), l'Agence de protection de l'environnement (EPA) doit remettre, d'ici la fin de l'année, les premiers résultats d'une étude très attendue sur l'impact du gaz de schiste sur les eaux souterraines.
Europe de l'Est : la Bulgarie fait figure d'exception
La Pologne, très dépendante des ressources gazières de la Russie, est le moteur européen des pro-gaz de schiste. Selon la mission interministérielle française sur les hydrocarbures non conventionnels, qui préconise pour la France l'expérimentation et l'exploration, ce pays "a fait du développement des hydrocarbures de roche mère un axe essentiel de sa politique énergétique". Les ministères polonais des Affaires étrangères et de l'Environnement ont indiqué en octobre 2011 à cette même mission que "les 104 concessions existantes devraient avoir abouti, d'ici la fin de l'année 2012, à un nombre de forages et de fracturations hydrauliques compris entre 100 et 150. Le rythme de forage en cours (plus de dix en novembre 2011, plus d'une centaine prévus en 2012) devrait rapidement apporter des éclairages sur le potentiel des hydrocarbures de roche mère en Pologne". La Pologne envisage une exploitation commerciale de ses gisements à partir de 2014 afin d'atteindre une sécurité gazière en 2035.
Mais le pays a récemment déchanté. Alors que l'agence américaine EIA avait estimé en 2011 le gisement polonais à 5.300 milliards de mètres cubes (représentant trois siècles d'exploitation), un rapport officiel publié fin mars par l'Institut national de géologie (PIG) indique que le gisement représente au maximum 2.000 milliards de mètres cubes et que les ressources réelles se situeraient plus probablement entre 350 et 770 milliards de mètres cubes (représentant une soixantaine d'années de production). Le pays maintient néanmoins ses objectifs d'exploitation à 2014.
Dans la zone Hongrie-Roumanie-Bulgarie, le potentiel est estimé à plus de 500 milliards de mètres cubes. Dans cette région, les choix politiques sont très différents. Le premier puits de forage a été creusé en Hongrie en 2009. De nombreux permis d'exploration et d'exploitation ont été accordés dans ce pays.
La Roumanie a également accordé plusieurs permis d'exploration et d'exploitation à Chevron sur 2.700 kilomètres carrés sur la côte de la mer Noire. Face aux protestations des citoyens, la société a cependant annoncé le 2 avril un gel de l'exploration pendant 12 mois, le temps de réaliser des études sismiques. Dans le Nord du pays, des permis ont également été délivrés à l'entreprise Balard.
En Ukraine, Shell a signé un accord visant à investir plus de 500 millions d'euros dans l'exploration et la production de gaz de schiste.
En revanche, en janvier dernier, la Bulgarie, pourtant très dépendante du gaz russe, a adopté une résolution qui interdit la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'extraction de gaz et d'huile de schiste et retiré le permis d'exploration et d'exploitation accordé à Chevron six mois auparavant.
Les autres pays plutôt favorables à l'exploration
Dans le reste de l'Europe, la plupart des pays sont ouverts à l'exploration, à l'instar de l'Irlande, de l'Autriche, des Pays-Bas, de la Suède, du Danemark et de l'Espagne.
Au Royaume-Uni, les explorations ont débuté en 2010 et la société Cuadrilla Ressources a commencé en 2011 des forages pour l'exploitation du gaz de schiste près de Blackpool dans le Lancashire. Après la survenue de deux événements sismiques, liés à la pratique de la fracturation hydraulique à proximité d'une faille, ces travaux ont été suspendus. L'entreprise a fait réaliser une étude par un groupe d'experts indépendants, étude que l'administration britannique souhaite analyser avant de prendre une décision sur la poursuite des travaux.
L'Allemagne a également stoppé tous travaux après la réalisation de six forages (dont un suivi d'une fracturation hydraulique) depuis 2008, dans l'attente des conclusions d'un groupe de travail réunissant des scientifiques et des représentants de l'industrie et du gouvernement.
La Commission attentiste sur le gaz de schiste (article paru le 06/02/2012) Bruxelles ne prévoit pas de légiférer sur l'extraction de ce gaz. Aujourd'hui, l'exécutif juge les règles européennes et nationales suffisantes.Le sujet est écologiquement sensible. Chaque État étant libre de décider de son bouquet énergétique, la... Lire la news Huiles de schiste : vers une exploration sur le Bassin Parisien ? (article paru le 22/03/2012) La mission interministérielle sur les hydrocarbures non conventionnels préconise dans son rapport final de renforcer les connaissances sur la fracturation hydraulique et d'explorer les possibilités d'une exploitation des huiles de schistes. Lire la news
La Pologne, très dépendante des ressources gazières de la Russie, est le moteur européen des pro-gaz de schiste. Selon la mission interministérielle française sur les hydrocarbures non conventionnels, qui préconise pour la France l'expérimentation et l'exploration, ce pays "a fait du développement des hydrocarbures de roche mère un axe essentiel de sa politique énergétique". Les ministères polonais des Affaires étrangères et de l'Environnement ont indiqué en octobre 2011 à cette même mission que "les 104 concessions existantes devraient avoir abouti, d'ici la fin de l'année 2012, à un nombre de forages et de fracturations hydrauliques compris entre 100 et 150. Le rythme de forage en cours (plus de dix en novembre 2011, plus d'une centaine prévus en 2012) devrait rapidement apporter des éclairages sur le potentiel des hydrocarbures de roche mère en Pologne". La Pologne envisage une exploitation commerciale de ses gisements à partir de 2014 afin d'atteindre une sécurité gazière en 2035.
Mais le pays a récemment déchanté. Alors que l'agence américaine EIA avait estimé en 2011 le gisement polonais à 5.300 milliards de mètres cubes (représentant trois siècles d'exploitation), un rapport officiel publié fin mars par l'Institut national de géologie (PIG) indique que le gisement représente au maximum 2.000 milliards de mètres cubes et que les ressources réelles se situeraient plus probablement entre 350 et 770 milliards de mètres cubes (représentant une soixantaine d'années de production). Le pays maintient néanmoins ses objectifs d'exploitation à 2014.
Dans la zone Hongrie-Roumanie-Bulgarie, le potentiel est estimé à plus de 500 milliards de mètres cubes. Dans cette région, les choix politiques sont très différents. Le premier puits de forage a été creusé en Hongrie en 2009. De nombreux permis d'exploration et d'exploitation ont été accordés dans ce pays.
La Roumanie a également accordé plusieurs permis d'exploration et d'exploitation à Chevron sur 2.700 kilomètres carrés sur la côte de la mer Noire. Face aux protestations des citoyens, la société a cependant annoncé le 2 avril un gel de l'exploration pendant 12 mois, le temps de réaliser des études sismiques. Dans le Nord du pays, des permis ont également été délivrés à l'entreprise Balard.
En Ukraine, Shell a signé un accord visant à investir plus de 500 millions d'euros dans l'exploration et la production de gaz de schiste.
En revanche, en janvier dernier, la Bulgarie, pourtant très dépendante du gaz russe, a adopté une résolution qui interdit la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'extraction de gaz et d'huile de schiste et retiré le permis d'exploration et d'exploitation accordé à Chevron six mois auparavant.
Les autres pays plutôt favorables à l'exploration
Dans le reste de l'Europe, la plupart des pays sont ouverts à l'exploration, à l'instar de l'Irlande, de l'Autriche, des Pays-Bas, de la Suède, du Danemark et de l'Espagne.
Au Royaume-Uni, les explorations ont débuté en 2010 et la société Cuadrilla Ressources a commencé en 2011 des forages pour l'exploitation du gaz de schiste près de Blackpool dans le Lancashire. Après la survenue de deux événements sismiques, liés à la pratique de la fracturation hydraulique à proximité d'une faille, ces travaux ont été suspendus. L'entreprise a fait réaliser une étude par un groupe d'experts indépendants, étude que l'administration britannique souhaite analyser avant de prendre une décision sur la poursuite des travaux.
L'Allemagne a également stoppé tous travaux après la réalisation de six forages (dont un suivi d'une fracturation hydraulique) depuis 2008, dans l'attente des conclusions d'un groupe de travail réunissant des scientifiques et des représentants de l'industrie et du gouvernement.
La Commission attentiste sur le gaz de schiste (article paru le 06/02/2012) Bruxelles ne prévoit pas de légiférer sur l'extraction de ce gaz. Aujourd'hui, l'exécutif juge les règles européennes et nationales suffisantes.Le sujet est écologiquement sensible. Chaque État étant libre de décider de son bouquet énergétique, la... Lire la news Huiles de schiste : vers une exploration sur le Bassin Parisien ? (article paru le 22/03/2012) La mission interministérielle sur les hydrocarbures non conventionnels préconise dans son rapport final de renforcer les connaissances sur la fracturation hydraulique et d'explorer les possibilités d'une exploitation des huiles de schistes. Lire la news
Article publié le 04 avril 2012
Photo: © Onidji
Sophie Fabrégat © Tous droits réservés Actu-Environnement
La tentation du gaz de schiste et des hydrates de méthane en France

© Kelley / GEOMAR
Les réserves énergétiques mondiales - conventionnelles et prouvées d'énergies non renouvelables (fossiles et uranium) sont estimées par l'AIE à environ 965 milliards de tonnes équivalent pétrole, ce qui représente 85 ans de production actuelle. Il faut souligner que cette durée varie sensiblement selon le type d'énergie : 180 ans pour le charbon, 65 ans pour le gaz et 45 ans pour le pétrole conventionnel ; 80 % de cette production énergétique mondiale est assurée par les énergies fossiles et le solde provient du nucléaire et de l'ensemble des énergies renouvelables (biomasse, hydraulique, agrocarburants, éolien et solaire).
Le monde consomme plus de 4,3 milliards de tonnes de pétrole par an (87 millions de barils/jour en 2010) et, même en imaginant une hypothétique stabilisation de la consommation annuelle de pétrole à 6 milliards de tonnes à l'horizon 2030 et en tenant compte des réserves totales de pétrole non-conventionnelles, nous aurons très probablement épuisé la totalité des réserves pétrolières de la planète d'ici la fin de ce siècle. Mais, compte tenu de la fulgurante croissance de l'Asie, le pétrole va devenir de plus en plus coûteux car de plus en plus difficile à extraire. En effet, l'essentiel des réserves "faciles" sera consommé d'ici 25 ans. Le prix du baril a plus que doublé en 8 ans, passant de 46 dollars à 106 dollars et ce n'est qu'un début !
Selon le rapport de prospective publié en mars 2011 par la banque HSBC, dans 49 ans, il pourrait ne plus rester de pétrole exploitable sur Terre, même si la demande n'augmente pas. Selon cette étude, "la pression sur les carburants fossiles pourrait être à la fois persistante et douloureuse, tant les prix du pétrole sont sensibles à tout déséquilibre mineur entre demande et offre d'énergie". L'Europe, faute de disposer de sources d'énergie suffisantes, devrait être "la grande perdante", selon le rapport qui souligne en outre que le risque de pénurie existe, "même si la demande n'augmente pas".
L'Agence internationale de l'énergie prévoit pour sa part une demande mondiale de 99 Mb/j en 2035, dans son scénario médian. Son scénario ''business as usual'', prévoit une demande de 107 Mb/j en 2035 et Karen Ward, auteur de ce rapport, pense qu'en 2050, la demande mondiale de pétrole aura au moins doublé et pourrait atteindre 190 millions de barils par jour.
C'est dans ce contexte économique qu'une information passée relativement inaperçue a été publiée la semaine dernière : les Etats-Unis sont redevenus en 2011 exportateurs nets de produits pétroliers pour la première fois depuis 1949. Comme l'indique le Département de l'énergie (DoE), les raffineurs ont exporté quotidiennement près de 2,9 millions de barils de carburants divers (essence, fioul domestique, gazole) pour 2,4 millions de barils importés. Cette prouesse a deux causes : d'une part, la montée en puissance du gaz et de l'huile de schiste et d'autre part, la baisse de la consommation intérieure provoquée par la récession économique. Une étude réalisée par le MIT prévoit que le gaz naturel fournira 40 % des besoins énergétiques des États-Unis à l'horizon 2030, contre 20 % aujourd'hui, grâce en partie aux abondantes réserves de gaz de schiste. Le gaz de schiste représente à présent 15 % de la production gazière américaine (contre 1 % il y a 10 ans) et cette part devrait monter à 25 % en 2030, ce qui permettra aux Etats-Unis d'être auto-suffisants, alors que le pays envisageait, il y a encore quelques années, des importations massives de gaz liquéfié.
L'essor du gaz de schiste
Selon l'Agence internationale de l'énergie, la consommation mondiale de gaz devrait passer de 3000 Gm3 en 2008 à 4 330 Gm3 en 2030 et les Etats-Unis souhaitent abandonner le charbon au profit du gaz naturel et du gaz de schiste plus compétitif et beaucoup moins émetteur de gaz à effet de serre. Les réserves mondiales de gaz de schiste sont immenses : selon l'AIE, elles représenteraient environ 380 000 milliards de m3, soit au moins 120 ans de consommation de gaz naturel, au rythme actuel. L'IFP, pour sa part, les estime à 920 000 milliards de mètres cubes, cinq fois plus que les réserves mondiales de gaz conventionnel !En France, l'estimation des réserves de gaz de schiste reste incertaine mais ces réserves sont probablement importantes : de l'ordre de 2 400 milliards de m3 selon Total pour le seul secteur de Montélimar, soit 10 à 20 fois la consommation nationale annuelle de gaz, selon que le taux de récupération des gisements s'élève à 20 ou 40 %. Selon d'autres études, l'ensemble des réserves de gaz de schiste en France correspondrait à près d'un siècle de consommation sur les bases actuelles !
Néanmoins, face à la forte opposition des populations locales concernées par l'exploitation des gaz de schiste, le gouvernement français a finalement décidé de suspendre tous les projets prévus en faisant adopter la loi du 13 juillet 2011 qui interdit l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et a abrogé les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique.
Mais, comme l'indique le rapport qui vient d'être publié le 22 mars 2012 par la Commission interministérielle sur les gaz et huiles de schiste, même si la technique de fracturation hydraulique doit rester interdite en l'état, il est souhaitable de poursuivre les recherches scientifiques pour essayer de développer des techniques d'exploitation des gaz de schiste sûres et neutres pour l'environnement. Ce rapport souligne que notre pays ne peut pas se permettre de renoncer définitivement à une source potentielle d'énergie très importante alors que nous sommes très dépendants des importations d'énergies fossiles dont le prix s'envole (Sur l'année 2011, le cours du Brent a augmenté de 40 %), que notre facture énergétique dépasse à présent les 61 milliards d'euros par an (2 400 euros par foyer) et que le coût de l'énergie pour les ménages et les entreprises ne cesse d'augmenter.
Lire la suite le potentiel colossal des hydrates de méthane sur Notre-planète.info
Je ne publie pas la suite, car le schéma est encore le même, on fait le bilan énergétique, sort des chiffres sur les capacités inverifiables plus qu'alléchantes et evoque rapidement les conséquences.
Noublions pas que le pergélisol fond à vue d'oeil et que des écocides ne cessent de se produire en raison de notre insatiabilité en énergies fossiles!
Gaz de schiste : Un géologue nous prévient une nouvelle fois…
Au delà des débats sans consistance de tous les blablateurs, dont on nous impose la présence journalière sans pour autant qu’il y ait un débat de fond sur ce que devraient être nos priorités. Les majors pétroliers continuent de polluer les océans, sans que ça fasse la une des médias. Il y a une autre manière de polluer et de détruire, par le biais de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste….Et ne croyez pas qu’ils aient baisser les bras, ils insistent, et si nous n’y prenons garde nous aurons bientôt un paysage digne de l’Alberta avec de l’eau imbuvable et au pire inflammable, des paysages ravagés avec notre air empoisonné. Nous avons un déficit hydrique important cette année, imaginons qu’il y ait des puits en activité, vu la quantité d’eau pompée pour les besoins de l’extraction, il faudra choisir entre le gaz ou…. l’eau vitale pour la vie.
Les conséquences environnementales sont minimisées sur les avantages potentiels macroéconomiques de la fracturation hydraulique pour extraire du gaz de schiste dans le Karoo,affirme le Dr HARTNADY.Les moutons enragés
Le rapport, publié ce mois-ci, estime que 485 billions (TCF) de gaz de schiste pourraient se trouver dans le Karoo,représentant l’équivalent de 400 années de consommation de pétrole en Afrique du Sud.
Bonang Mohale, le président de Shell en Afrique du Sud, qui a demandé le rapport,affirme que les résultats constituaient la “plus grande découverte d’or dans le Gauteng”…(tiens donc….)
S’exprimant lors de la conférence sur les gaz de schistes au sud de l’Afrique au Cap, Hartnady a présenté un dossier contre le développement du gaz de schiste, en faisant prévaloir que les impacts environnementaux et les risques géophysiques de fracturation seraient trop importants.
En termes de dommages à l’environnement, Andrew Venter, le chef de la direction de la Fiducie Wildlands Conservation, s’est également montré méfiant quant aux estimations d’Econometrix.
“Il ne fait aucun doute que Shell et ses alliés sont déterminés à persévérer malgré les préoccupations qui ont été soulevées … Cela est compréhensible, et il serait illusoire pour nous de renoncer à des opportunités économiques qui en découlent ( fracturation)”.
Hartnady dit clairement que l’exploration conduirait à la dégradation du paysage par le biais de l’industrialisation de l’habitat rural et de la pollution sonore.
Plus dommageable pour la population serait l’appauvrissement de l’approvisionnement en eau.
La phase d’exploration dans 3 domaines du Karoo nécessiterait 48 000 à 216 000 mètres cubes d’eau pour forer 24 puits et, si l’exploration est réussie, la production réelle de gaz serait susceptible de nécessiter d’environ 10 000 puits.
De plus,l’eau de surface sera polluée par une élimination inadéquate de l’eau recyclée, et les eaux souterraines pourraient être contaminées en raison des fluides injectés dans les roches au cours du processus de fracturation.
Dans les cas extrêmes aux États-Unis, l’eau du robinet est même devenue inflammable.
Hartnady affirme que la fracturation serait de nature à augmenter l’incidence des tremblements de terre.
Se référant à l’ampleur du tremblement de terre de 5,6 en Oklahoma en 2011, l’état a précédemment connu près de 30 petits tremblements de terre par an, un nombre qui, depuis 2010, avait grimpé à plus de 1 000 par an.
Mais Shell s’en fout royalement, tout comme nos chers gouvernants en France et dans le monde, puisqu’ils veulent tout de même continuer à privilégier cette source d’énergie polluante!
Auteur : Rédaction universnature
Source : universnature.wordpress.com publié par Sos-Planète </blockquote>
Fuite de gaz sur une plateforme Total: Greenpeace constate une grande quantité de pétrole
Arrivé ce lundi matin près de la plateforme accidentée de Total, en mer du Nord, le navire de Greenpeace a commencé à donner des nouvelles de l’ampleur des dégâts après la fuite de gaz débutée il y a maintenant une semaine. «Nous sommes au milieu d’une nappe irisée huileuse. Il y a une grande quantité de pétrole sur l’eau. Il y en a partout. Cela fait plusieurs kilomètres de long et je dirais, plusieurs centaines de large», a déclaré Christian Bussau, un scientifique de l’équipe de Greenpeace, à l’AFP.
Contrairement à Total et au gouvernement britannique, qui estiment toujours que les impacts sur l’environnement sont «relativement négligeables», Greenpeace est plus pessimiste: «C’est vraiment un grave accident. Total doit immédiatement commencer à boucher la fuite ou la pollution ne s’arrêtera pas», a alerté Christian Bussau.
LIRE LA SUITE (20Minutes)
La source de la fuite se trouve « à 4.000 mètres de profondeur, dans un puits désaffecté depuis plus d’un an », a précisé un porte-parole du géant de l’énergie. (l’Internaute)
Fuite de gaz : les questions en suspens

(Crédit photo : Total E&P UK)
Le gaz s’échappe toujours des entrailles de la mer du Nord. A raison de 200 000 m3 par jour. Où en est-on des risques d’explosion ? Et quelles pollutions menacent la mer et l’atmosphère alentour ?
Le risque d’explosion ? La torchère qui brûlait toujours au-dessus de la plateforme s’est finalement éteinte. Et avec elle, le plus gros risque d’explosion. Reste que toute étincelle pourrait provoquer une explosion et qu’une intervention demeure risquée. La fuite ?Elle continue au même débit (...)
Terraeco

Davao Oriental - Rejets de mine d'or dans la mer des Philippines - Mindanao - Philippines © Yann Arthus-Bertrand De 75 à 80% des pollutions marines sont d'origine terrestre, notamment agricole, parmi lesquelles environ 30% sont apportées par l’atmosphère. La responsabilité du transport maritime se situe autour de 12%. En Amérique du Sud, 98% des eaux usées domestiques finissent dans la mer sans traitement. Les pays qui bordent la Méditerranée y rejettent 50 millions de tonnes de déchets chaque année et, chaque jour, les chinois rejettent 60 millions de tonnes de déchets dans la mer Jaune. Les déversements d’hydrocarbures proviennent pour plus de la moitié des continents, pour 5% des accidents de pétroliers, pour 20% des rejets et accidents des autres navires, pour 4% de l’exploitation en mer, et, pour 11 à 15%, ont une origine naturelle. Les pollutions accidentelles par hydrocarbures sont en fortes diminutions, ne représentant que quelques pourcents des rejets par dégazage estimés entre 1,5 et 3 millions de tonnes de pétrole par an. En 2003, d’après le WWF, entre 0,7 et 1,3 million de tonnes de pétrole auraient été répandues par dégazage en Méditerranée. Selon l’Ifremer, les pollutions des eaux côtières ont coûté près de 12,8 milliards de dollars à l’économie mondiale en 2006...lire la suite sur Good planet
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Pourquoi continuer dans cette voie là?L’incroyable Pétrole Bleu qui pourrait changer le cours de l’histoire

Incroyable découverte que celle du Bio Pétrole produit par la société BFS (Bio Fuel System)! Appelée Pétrole Bleu, cette biomasse présentant tous les avantages énergétiques du pétrole naturel sans ses multiples inconvénient pourrait bien changer le cours de notre histoire… Pas sûre que les pétroliers apprécieront l’initiative…
Un pétrole ne contenant ni métaux lourds ni souffre, produit sans prélèvement sur la biodiversité ni manipulations artificielles et offrant les mêmes avantages que le pétrole naturel, aussi incroyable que cela puisse paraître c’est aujourd’hui possible...lire la suite
- « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme disait Lavoisier. Aujourd’hui, il est désormais possible de valoriser le CO2 en une véritable source d’énergie de qualité, similaire au pétrole d’origine fossile, propre, inépuisable et économiquement viable » (Bernard Stroïazzo-Mougin, Président-fondateur de bio fuel systems)
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