Des pluies trop rares, peu de neige, des cultures qui pointent à peine ou sèchent sur pied, des incendies de forêt précoces: les clignotants sont au rouge en Espagne où agriculteurs et éleveurs s'inquiètent au sortir de cet hiver, le plus sec depuis 70 ans.
"Décembre, janvier et février ont été les plus secs depuis les années 40", explique Angel Rivera, porte-parole de l'Agence météorologique nationale.
Du jamais vu ou presque, souligne-t-il en rappelant "que le précédent hiver le plus sec avait été celui de 1980-81, où il avait plu 30 litres de plus par mètre carré que cette année".
L'effet le plus spectaculaire de cette sécheresse, ce sont sans doute ces incendies de forêt qui en plein mois de février ont surpris la Galice, une région rurale et boisée du nord-ouest de l'Espagne, et détruit plus de 400 hectares alors que la saison à risques débute habituellement en juin.
Déjà, les gardes forestiers ont commencé à installer des dispositifs pare-feu, en avance de plusieurs mois.
Autour du réservoir de Portodemouros, près du village de Brocos à 60 kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle, la terre craquelée et le niveau de l'eau en baisse laissaient présager aussi une sécheresse exceptionnelle.
"Nous avons besoin d'eau, pas seulement à cause des incendies mais aussi pour les pâturages. Nous verrons bien si la météo nous aide un peu", remarque la ministre régionale de l'Environnement de Galice, Rosa Quintana.
A travers toute l'Espagne, agriculteurs et éleveurs s'alarment.
Déjà les météorologues situent la pluviosité au quart de la normale. Ces trois derniers mois, "les précipitations atteignent en moyenne 50 litres par mètre carré alors qu'elles devraient être de l'ordre de 200 litres", ajoute Angel Rivera.
"Les plus affectées sont les cultures sèches. Dans une grande partie du sud de l'Andalousie, et aussi de l'Aragon, dans le nord, nous pouvons déjà parler de surfaces perdues, pour lesquelles il n'y a pas d'espoir, qu'il pleuve ou non", explique Gregorio Juarez, de l'Association des jeunes agriculteurs.
Les plantes qui souffrent le plus, dit-il, sont "les herbacées, les légumineux et les céréales", mais d'autres comme la vigne, les oliviers et les amandiers pourraient aussi être touchées.
Les faibles pluies des derniers mois "n'ont pas imprégné le sol et d'ici à un mois ce manque d'humidité va ralentir la croissance de ces plantes, puis la maturation des fruits", souligne Alejandro Garcia, responsable de la production agraire à la Coordination des agriculteurs et éleveurs (COAG).
En Andalousie, "la campagne de la région de Grenade pourrait perdre 35% de sa production d'huile et la moitié des herbacées sont considérées comme perdues", prévoit Gregorio Juarez.
Alejandro Garcia s'alarme lui de la maigreur des pâturages qui va obliger à nourrir les bêtes avec du fourrage et du grain, d'où une augmentation des coûts.
Dans des régions comme "la Galice, les Asturies ou la Castille et Leon", dans le nord, peu préparées au manque d'eau, "les éleveurs voient actuellement leurs coûts de production augmenter d'au moins 20%", avertit l'Union des petits agriculteurs et éleveurs.
"Nous assistons à une sécheresse très dure. Les réserves en eau ne sont pas encore à des niveaux préoccupants, mais nous commençons à voir de nombreux incendies de forêts", a souligné mardi le ministre de l'Agriculture, Miguel Arias Canete.
Les agriculteurs, comme Alejandro Garcia, espèrent "que s'il pleut d'ici une ou deux semaines, la situation s'améliorera".
De fait, les services météorologiques prévoient de la pluie "entre dimanche et mercredi". Mais, prévient Angel Rivera, "il semble que l'anticyclone va ensuite se reconstituer", et le temps sec s'installer à nouveau.
Source © 2012 AFP
Au Portugal
Alors que le Portugal a connu son mois de février le plus sec en quatre-vingt ans, les agriculteurs prient pour qu’un miracle ait lieu pour les soulager de la sécheresse qui ravage leurs pâtures et provoque de feux de forêt, exacerbant la crise économique que connaît actuellement le pays.
Pourtant, les météorologues annoncent que la sécheresse pourrait persister jusqu’à la fin du mois de mars au minimum, ce qui aggraverait une sécheresse déjà considérée comme aigüe et extrême dans tout le pays.
En dehors de l’impact qu’aura eu la sécheresse sur le commerce et le PIB, la situation est susceptible de limiter encore davantage les ressources financières alors que le Portugal réduit ses dépenses pour atteindre les objectifs fixés par l’Union Européenne et le Fonds Monétaire International pour racheter sa dette.
"Décembre, janvier et février ont été les plus secs depuis les années 40", explique Angel Rivera, porte-parole de l'Agence météorologique nationale.
Du jamais vu ou presque, souligne-t-il en rappelant "que le précédent hiver le plus sec avait été celui de 1980-81, où il avait plu 30 litres de plus par mètre carré que cette année".
L'effet le plus spectaculaire de cette sécheresse, ce sont sans doute ces incendies de forêt qui en plein mois de février ont surpris la Galice, une région rurale et boisée du nord-ouest de l'Espagne, et détruit plus de 400 hectares alors que la saison à risques débute habituellement en juin.
Déjà, les gardes forestiers ont commencé à installer des dispositifs pare-feu, en avance de plusieurs mois.
Autour du réservoir de Portodemouros, près du village de Brocos à 60 kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle, la terre craquelée et le niveau de l'eau en baisse laissaient présager aussi une sécheresse exceptionnelle.
"Nous avons besoin d'eau, pas seulement à cause des incendies mais aussi pour les pâturages. Nous verrons bien si la météo nous aide un peu", remarque la ministre régionale de l'Environnement de Galice, Rosa Quintana.
A travers toute l'Espagne, agriculteurs et éleveurs s'alarment.
Déjà les météorologues situent la pluviosité au quart de la normale. Ces trois derniers mois, "les précipitations atteignent en moyenne 50 litres par mètre carré alors qu'elles devraient être de l'ordre de 200 litres", ajoute Angel Rivera.
"Les plus affectées sont les cultures sèches. Dans une grande partie du sud de l'Andalousie, et aussi de l'Aragon, dans le nord, nous pouvons déjà parler de surfaces perdues, pour lesquelles il n'y a pas d'espoir, qu'il pleuve ou non", explique Gregorio Juarez, de l'Association des jeunes agriculteurs.
Les plantes qui souffrent le plus, dit-il, sont "les herbacées, les légumineux et les céréales", mais d'autres comme la vigne, les oliviers et les amandiers pourraient aussi être touchées.
Les faibles pluies des derniers mois "n'ont pas imprégné le sol et d'ici à un mois ce manque d'humidité va ralentir la croissance de ces plantes, puis la maturation des fruits", souligne Alejandro Garcia, responsable de la production agraire à la Coordination des agriculteurs et éleveurs (COAG).
En Andalousie, "la campagne de la région de Grenade pourrait perdre 35% de sa production d'huile et la moitié des herbacées sont considérées comme perdues", prévoit Gregorio Juarez.
Alejandro Garcia s'alarme lui de la maigreur des pâturages qui va obliger à nourrir les bêtes avec du fourrage et du grain, d'où une augmentation des coûts.
Dans des régions comme "la Galice, les Asturies ou la Castille et Leon", dans le nord, peu préparées au manque d'eau, "les éleveurs voient actuellement leurs coûts de production augmenter d'au moins 20%", avertit l'Union des petits agriculteurs et éleveurs.
"Nous assistons à une sécheresse très dure. Les réserves en eau ne sont pas encore à des niveaux préoccupants, mais nous commençons à voir de nombreux incendies de forêts", a souligné mardi le ministre de l'Agriculture, Miguel Arias Canete.
Les agriculteurs, comme Alejandro Garcia, espèrent "que s'il pleut d'ici une ou deux semaines, la situation s'améliorera".
De fait, les services météorologiques prévoient de la pluie "entre dimanche et mercredi". Mais, prévient Angel Rivera, "il semble que l'anticyclone va ensuite se reconstituer", et le temps sec s'installer à nouveau.
Source © 2012 AFP
Au Portugal
Alors que le Portugal a connu son mois de février le plus sec en quatre-vingt ans, les agriculteurs prient pour qu’un miracle ait lieu pour les soulager de la sécheresse qui ravage leurs pâtures et provoque de feux de forêt, exacerbant la crise économique que connaît actuellement le pays.
Pourtant, les météorologues annoncent que la sécheresse pourrait persister jusqu’à la fin du mois de mars au minimum, ce qui aggraverait une sécheresse déjà considérée comme aigüe et extrême dans tout le pays.
En dehors de l’impact qu’aura eu la sécheresse sur le commerce et le PIB, la situation est susceptible de limiter encore davantage les ressources financières alors que le Portugal réduit ses dépenses pour atteindre les objectifs fixés par l’Union Européenne et le Fonds Monétaire International pour racheter sa dette.
Nature alerte
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