A/ Les IEMN
1/ Quelle est la puissance de la bombe nucléaire qu'il est nécessaire de lancer ?
Une bombe de 1.5 Mt suffit comme celle lancée dans le projet Star Fish Prime en 1962. La Corée du Nord, par exemple, possède l'arme atomique au plutonium comme d'autres nations “instables”.
2/ A quelle hauteur faut-il lancer la bombe ?
C'est selon la zone que l'on désire toucher. A 500 km d'altitude si l'on veut affecter une zone plus grande que les USA. A 50 km d'altitude pour affecter un rayon de 700 km. Actuellement, l'Iran, par exemple, peut lancer une charge à 120 km d'altitude.
3/ D'où lancer la bombe ?
Le plus intéressant pour ceux qui désirerait faire cela est de lancer les missiles à partir d'un bateau “suicide” en mer. Après avoir tiré les missiles, le bateau est coulé avec les hommes à bord et ainsi les pays affectés par la bombe ne pourront même pas savoir d'où cela vient pour riposter. L'Iran a récemment fait des tests de lancement de missile à partir de la mer.
4/ Qu'est-ce qui fragilise les composants ?
Plus un câble relié au système est long, plus la tension sera importante, plus les composants risquent de griller. Le câblage agit comme une antenne.
5/ Est-ce que les moyens de transport et de travaux sont testés pour résister à une IEMN ?
Seuls les véhicules militaires sont testés en laboratoire car dans la pratique, il n'y a eu aucun test réel avec une vraie bombe nucléaire. Les véhicules récents possèdent des microprocesseurs et ils risquent fort d'être inopérants. De plus en plus de véhicules modernes n'ont plus de métal pour faire office de cage de Farraday. Les tracteurs agricoles et les camions seront également affectés.
6/ Est-ce que tous les composants électroniques seront détruits ?
Il n'est pas nécessaire de détruire tous les composants d'une carte électronique pour anéantir un système. Il suffit de détruire les entrées/sorties ou le microprocesseur. Généralement, en détruisant un seul composant, la carte est hors-service. Hors, certains composants comme les microprocesseurs sont extrêmement fragiles.
B/ Le Soleil
Est-ce que le Soleil peut reproduire les effets d'une IEMN ?
Il peut même faire bien pire. Cela s'appelle une super tempête solaire. La dernière a eu lieu en 1859 aux USA. Les câbles électriques de grandes distances peuvent même fondre et détruire l'ensemble des transformateurs haute tension. Ce qui pendrait 3 à 10 ans à reconstruire (estimation aux USA par la FEMA). Quant à l'électronique, elle pourrait complètement disparaître.
C/ Comment se protéger ?
Il suffit de mettre l'élément à protéger dans une boîte métallique. Cela fait office de cage de Farraday. Il ne faut surtout pas que l'élément touche le métal de la boîte. En pratique, c'est difficile à faire car un élément qui est utilisé possède des “fils” de connexion (alimentation électrique, capteurs, etc.). Ces fils seront des “amplificateurs” pour l'impulsion électromagnétique. Attention aux trous dans la cage de Farraday (surtout vrai pour le solaire) un trou de 1 mm de diamètre pourrait rendre inefficace la boite métallique.
D/ Et pour nos centrales ?
Les centrales se mettront en sécurité sans aucun problème. Reste le problème du refroidissement. Si on imagine que les systèmes dans la centrale sont protégés (hypothèse à vérifier !) il n'en reste pas moins qu'il n'y aura plus d'électricité car la centrale sera mise en sécurité donc elle ne pourra plus fournir d'énergie et l'extérieur n'est pas protégé à ce genre de problème. On arrive donc au résultat de Fukushima multiplié en France par 58 réacteurs sans compter nos voisins. Avec une difficulté en plus : pas de transport, pas de communication, pas d'eau, pas de machine, pas d'hélicoptère... Les piscines et les réacteurs vont relâcher sans cesse des éléments radioactifs. Le cœur fondra ou pas, peu importe, la quantité de radioactivité sera colossale dans les deux cas ! En quelques mois les sols seront certainement tous contaminés, les taux de radiations permettront peut être de survivre quelques temps mais avec en plus de l'eau et de la nourriture contaminés, la mort sera encore plus rapide.
Agoravox
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