lundi 7 mars 2011

Les conséquences mortelles de la pollution en ville



Paris-pollution 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Plus de maladies, moins d'espérance de vie... La pollution de l'air se réduit à cette simple équation. Une étude récemment rendue publique apporte un éclairage nouveau sur l'impact sanitaire et économique de la pollution urbaine en Europe.

La nouvelle est tombée comme un couperet et fait froid dans le dos : en réduisant notre pollution atmosphérique, l'espérance de vie pourrait gagner jusqu'à 22 mois supplémentaires pour les citadins européens de plus de 30 ans. Cela fait réfléchir... et exhorte chacun à des actes concrets.

Le projet Aphekom, vaste étude menée en coordination avec l'Institut de veille sanitaire (InVS) sur 12 pays européens, 25 villes, pendant trois années, a permis à plus de 60 scientifiques de se pencher sur les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique en Europe. Et les conclusions de leurs travaux pointent du doigt les pollueurs, les automobilistes, que nous sommes. Ce rapport met tout d'abord en exergue une corrélation entre une diminution du taux des particules fines dans l'air et l'augmentation de l'espérance de vie. Ce, tout en soulignant que la balance serait alors d'autant plus allégée de dépenses de santé résultant de cette pollution pour un montant estimé à 31,5 milliards d’euros. L'étude apporte également un éclairage, plus sombre encore, sur le lien entre une morbidité plus élevée et le fait d’habiter à proximité d'un trafic routier dense (plus de 10 000 véhicules par jour). En d'autres termes, plus votre habitation est proche de la circulation, plus vous augmentez votre risque de contracter des maladies chroniques liées à cette pollution. Et le constat suivant donne des frissons : 15% à 30 % des cas d'asthme chez les enfants seraient dus au trafic routier, et ce,  pour 10 villes européennes.

Marseille, ville la plus polluée de France

L'Hexagone ne sort pas de cette étude avec les plus mauvaises mentions, les trois bonnets d'âne revenant « aux trois B » : Bucarest, Budapest et Barcelone. Toutefois, pas de quoi non plus s'enorgueillir de nos piètres résultats en matière de pollution atmosphérique. Marseille arrive en tête des villes les plus polluées de France, devançant dans l'ordre Lille, Paris, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Rouen, Le Havre et Toulouse. En abaissant son niveau de particules fines dans l'air à 10 micro-grammes par mètre-cube contre 18,5 micro-grammes actuellement, l'habitant de la cité phocéenne gagnerait tout de même 7,5 mois d'espérance de vie.

Enfin, le projet Aphekom met en lumière l'impact positif de la législation européenne mise en place depuis 20 ans et visant à réduire les niveaux de dioxyde de soufre dans les carburants. Une telle disposition a en effet permis de prévenir près de 2 200 décès prématurés.

Reste aux décideurs et aux citoyens, maintenant qu'ils sont informés, d'agir... « L'objectif ultime du projet Aphekom », précise le rapport. 
source  
 
 Il faut accepter que le but de ce monde n'est pas notre survie mais notre consommation :(

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