vendredi 1 juillet 2011

Le réchauffement provoque une énorme migration sous-marine

Des méduses, des algues toxiques, des baleines, du plancton... migrent du Pacifique vers les eaux de l'Atlantique, révèle une étude scientifique. Un mouvement qui n'annonce rien de bon.

D'après les scientifiques, cette migration des espèces sous-marines est la plus grande depuis plus de deux millions d'années. Le professeur Chris Reid, de la Fondation Sir Alister Hardy pour la science océanique du Laboratoire marin de Plymouth, explique: "Pour la première fois, depuis des milliers d'années, une vaste zone d'eau de mer s'est ouverte entre l'Alaska et l'ouest du Groenland, permettant un énorme transfert d'eau et d'espèces entre les deux océans".
"Les implications sont énormes. La dernière incursion d'espèces entre ces deux océans remonte à deux ou trois millions d'années. De nombreuses espèces du Pacifique avaient été introduites dans l'Atlantique, provoquant la disparition d'un grand nombre d'espèces".
Et le même scénario semble se mettre en place aujourd'hui.
Danger de disparition
La fonte des glaces en Arctique a permis l'ouverture d'un passage entre l'océan Pacifique et l'Atlantique Nord, laissant la voie libre au plancton, aux baleines, etc. Une situation qui suscite de nombreuses inquiétudes dans le milieu scientifique, qui craint un déséquilibre dans la chaîne alimentaire, ce qui pourrait accélérer l'extinction de plusieurs espèces: les envahisseurs entrant en compétition avec les espèces indigènes.
Certains types de plancton sont désormais devenus communs dans les eaux de l'Atlantique alors qu'on ne les rencontrait que dans la Pacifique il y a encore quelques dizaines d'années. Ceux-ci sont moins nutritifs que les planctons indigènes, leur consommation a donc un impact sur la santé des animaux marins, notamment les baleines.
Du Sud vers le Nord
Ces dernières profitent elles aussi de ces nouveaux passages en Arctique. On retrouve également de plus en plus de méduses venimeuses et d'algues toxiques jusqu'en Scandinavie et en mer du Nord, ces animaux et plantes détruisent les écosystèmes qui se trouvent sur leur passage car ces derniers ne disposent pas des armes nécessaires pour faire face à ses envahisseurs venus du Sud.
Selon les scientifiques du projet de l'Institut pour les ressources marines et l'étude des écosystèmes, aux Pays-Bas, on remarque en effet plus de déplacements d'espèces du Sud vers le Nord que l'inverse.
Pire d'ici 20 à 30 ans
"Malgré les nombreuses inconnues, il est évident que nous pouvons nous attendre à des bouleversements néfastes sur la chaîne alimentaire, qui est un système complexe, sensible et essentiel à la vie animale. Hélas, on ne peut que constater que des changements sont déjà en cours et on peut clairement observer leur impact sur les écosystèmes".
On constate par exemple des mouvements chez les oiseaux de mer, de même que chez les marsouins communs qui ont migré vers le nord ou comme l'anguille de sable qui suit le déplacement des copépodes, à la base de leur alimentation.
"La glace continue de fondre, ce qui pourrait conduire à la fusion complète des deux océans d'ici 20 à 30 ans, ce qui engendrerait une migration encore plus importante, dont l'impact se fera sentir aux quatre coins du monde." (ca)
Source: 7 sur 7
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