La première décennie du 21e siècle a été la plus chaude depuis 1881,
avec une accélération du réchauffement climatique et la multiplication
des conditions climatiques extrêmes qui ont fait au total 370.000 morts,
souligne un rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
"A l'exception de 2008, chacune des années de la décennie 2001-2010 compte parmi les dix plus chaudes jamais enregistrées, le record étant détenu par 2010", affirme le rapport. Les données disponibles commencent en 1881. "La décennie se classe au deuxième rang des plus arrosées depuis 2001 et 2010 et est l'année la plus pluvieuse enregistrée à l'échelle du globe depuis le début des relevés instrumentaux", note l'OMM.
Fonte des glaces en Arctique
Cependant, "le printemps froid que nous avons connu en Europe (en 2013) n'est pas en contradiction avec le réchauffement, mais sans doute une manifestation supplémentaire de ce réchauffement, car c'est la conséquence de la fonte des glaces de l'Arctique", a expliqué Michel Jarraud, le Secrétaire général de l'OMM.
Avec le réchauffement plus sensible dans les régions nordiques, la différence des températures avec les régions équatoriennes se réduit, a-t-il indiqué. Cela modifie la circulation atmosphérique et pourrait causer des températures plus froides dans certaines régions, même s'il n'y a pas de consensus entre les scientifiques sur ce point, a dit M. Jarraud.
Chaleur ailleurs
Selon lui, les températures plus froides en Europe et Amérique du Nord se sont accompagnées de températures plus élevées ailleurs sur la planète. "Le climat s'est nettement réchauffé entre 1917 et 2010 et le rythme décennal d'augmentation des températures sur les périodes 1991-2000 et 2001-2010 est sans précédent", a-t-il ajouté. "Les concentrations croissantes de gaz à effet de serre, dont la spécificité est de piéger la chaleur, sont en train de transformer notre climat, avec les bouleversements que cela suppose pour l'environnement et les océans", a-t-il noté.
Il faut s'attendre à ce que «les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et intenses sous l'effet des changements climatiques et nous devons nous y préparer» a averti le responsable de l'OMM. Les vagues de chaleur de cette décennie ont été particulièrement meurtrières, avec 136.000 décès (moins de 6.000 décès pour la décennie 1991-2000).
La température moyenne à la surface des terres et des océans pour la décennie est estimée à 14,47°C soit un écart de +0,47°C par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990. Le rythme décennal d'augmentation de la température est de 0,21°C.
Multiplication des inondations
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