Le sous-sol de
Fukushima est décidément riche en eau radioactive, et pas uniquement
sous les réacteurs endommagés par le tsunami du 11 mars 2011. De l’eau
renfermant des radioisotopes émettant des rayons bêta a été trouvée au
fond d’un puits creusé à proximité de l’océan Pacifique. L’opérateur
Tepco ne peut expliquer sa présence ni décrire son devenir.
Le 11 mars 2011, le sol tremblait fort au
large du Japon. Le séisme, de magnitude 9, a déclenché un violent
tsunami, entraînant la mort de 15.000 personnes au pays du Soleil-Levant
ainsi que la destruction de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.
© Daveeza, Flickr, cc by sa 2.0
À Fukushima,
les nouvelles se suivent et se ressemblent. Le 19 juin dernier,
l’opérateur Tepco a déclaré avoir trouvé des eaux souterraines riches
en éléments radioactifs au pied des réacteurs mis à mal par le tsunami. À proximité du bâtiment abritant la turbine du réacteur n°2, les niveaux détectés sont loin d’être négligeables : 500.000 becquerels par litre pour le tritium, et 1.000 pour le strontium 90.
Ces valeurs sont respectivement 8 et 30 fois plus importantes que les niveaux tolérés dans l’eau de mer.
Toutefois, selon l'annonce de Tepco de l'époque, ce liquide
probablement issu d’une fuite se serait accumulé là où il a été prélevé,
ce qui signifie qu’il ne devrait pas y en avoir plus loin. Visiblement,
l’opérateur a eu tort. Le 29 juin dernier, après un renforcement des
contrôles, de l’eau contaminée a
été extraite d’un puits creusé entre les bâtiments et l’océan, donc à
une plus courte distance du Pacifique. Mais l’information ne s’arrête
pas là. En effet, l’eau en ce lieu est bien plus radioactive qu’au pied
des réacteurs.
Pour preuve, une activité de 3.000 becquerels par
litre a été mesurée pour les éléments qui produisent des rayons bêta,
comme le strontium 90. Tepco ne
peut expliquer cette présence d’eau contaminée. De même,
l'opérateur n'est pas en mesure de préciser si elle s’écoule, ou non,
vers l’océan voisin. Cependant, les dernières mesures effectuées dans
le Pacifique ne montrent pas d’augmentation des niveaux de radioactivité. Face à cette situation, l’opérateur, qui doit régulièrement lutter contre des fuites d’eau radioactive dans ses installations, comme le 21 juin dernier, a promis de renforcer les contrôles.
Le 02/07/2013 à 14:29
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