mercredi 2 mars 2011

Cancer: "Le doute profite aux industriels, pas aux consommateurs"



Il n'y pas lieu de s'inquiéter à propos de l'aspartame, vient de faire savoir l'Autorité européenne de sécurité des aliments, même s'il convient "de suivre attentivement les publications scientifiques dans ce domaine". Une décision "incompréhensible", juge le nutritionniste Laurent Chevallier.
"L'aspartame déclaré sans danger", "L'aspartame jugé inoffensif", "L'aspartame n'est pas cancérigène"... Dans l'ensemble, les médias ont accueilli avec soulagement la publication, lundi 28 février, des conclusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).
Selon elle, les deux récentes études sur les édulcorants artificiels en général et l'aspartame en particulier, particulièrement alarmantes, "ne justifient pas une révision des évaluations précédentes de l'aspartame ou d'autres édulcorants actuellement autorisés dans l'Union européenne". Pour l'Efsa, l'étude italienne indiquant un effet cancérigène sur des souris ne fournit "pas suffisamment de preuves scientifiques". L'étude danoise (qui indique qu'ingurgités pendant la grossesse, les sodas light favorisent les naissances avant terme) mériterait quant à elle "une recherche plus approfondie".
Conclusion: on ne change rien... même s'il convient "de suivre attentivement les publications scientifiques dans ce domaine afin d'identifier toute nouvelle preuve scientifique concernant les édulcorants".
"C'est incompréhensible! Le texte de l'Efsa indique clairement qu'il y a un doute, mais le doute profite aux industriels, pas aux consommateurs", regrette le Professeur Laurent Chevallier, médecin nutritionniste et membre du Réseau environnement santé. " Prenez l'étude danoise, explique-t-il: les données proviennent de 60 000 femmes, elle est financée par l'Europe, publiée par l'une des meilleures revues en nutrition et indique que la consommation d'une seule boisson light par jour provoque une telle perturbation que le risque de devoir déclencher prématurément l'accouchement est augmenté de 38 %. Et cela ne mérite aucune nouvelle recommandation? Je n'en veux pas aux industriels, qui sont dans leur rôle en défendant leurs produits, j'en veux aux pouvoirs publics, qui ne font pas leur travail."
Dans "Notre Poison quotidien", documentaire programmé le 15 mars sur Arte, Marie-Monique Robin dénonce elle aussi la nocivité de l'aspartame, s'attardant longuement sur la manière scandaleuse dont il a été mis sur le marché dans les années 1980 et sur les dysfonctionnements de l'Efsa. "Pour les autorités sanitaires, la stratégie va consister à faire disparaître l'aspartame au profit de la stévia, un édulcorant naturel, sans jamais admettre sa toxicité, pronostique-t-elle. C'est pourtant un produit qui ne sert à rien et qui peut provoquer des troubles neurologiques graves, des cancers, des effets in utero... On a assez d'indications pour prendre des précautions!"
Autant dire que pour de nombreux observateurs, l'avis de l'Efsa ne tranche pas le débat. D'autant moins qu'une étude américaine parue il y a quelques semaines apporte de nouveaux éléments troublants: la consommation régulière de sodas light augmenterait fortement les risques d'accident cardio-vasculaire, indique-t-elle.
De quoi ébranler les experts de l'Efsa?
 Eric Lecluyse

A VOIR ABSOLUMENT!!!

Extrait:




La Commission européenne a décidé, le 17 février dernier, d'interdire d'ici cinq ans six substances utilisées dans l'industrie en raison de leurs dangers pour la santé. Des substances cancérigènes interdites? oui, mais pas pour tout le monde, et pas pour tout de suite!
"Six substances extrêmement préoccupantes seront interdites dans les trois à cinq ans à venir sauf pour les entreprises auxquelles a été accordée une autorisation d'utilisation. Ces substances soit sont cancérigènes ou toxiques pour la reproduction, soit persistent dans l'environnement et s'accumulent dans les organismes vivants. Les opérateurs qui souhaiteront vendre ou utiliser ces substances devront prouver que les mesures de sécurité requises ont été prises pour contrôler efficacement les risques ou que les avantages pour l'économie et la société l'emportent sur les risques. Ils devront aussi soumettre un calendrier de substitution au cas où il existe des substances ou techniques de remplacement viables", annonce ainsi le communiqué de la Commission Européenne.
Ces six substances sont le musk xylène, le diaminodiphénylméthane (MDA), l'hexabromocyclododécane (HBCDD), le bis (2-éthylexyl) phtalate (DEHP), le benzyl butyl phtalate (BBP) et le dibutyl phtalate (DBP). Elles sont principalement utilisées par les industriels de la cosmétique, du bâtiment, du textile, du cuir ou encore de l'automobile. Le DEHP, le BBP et le DBP sont par exemple utilisés dans les conditionnements primaires des médicaments.
Pour des informations complémentaires sur les six substances (utilisations), rendez-vous sur le site ec.europa.eu

Ces substances ont ainsi été transférées de la liste des substances candidates à la liste des substances soumises à autorisation dans le règlement REACH concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances.
Une "good news"... à relativiser
"Les principaux objectifs de REACH sont d'assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et l'environnement contre les risques que peuvent poser les produits chimiques" peut-on lire sur le site internet de la Commission Européenne.
On note cependant dans cette déclaration du 17 février de la Commission le "sauf pour les entreprises auxquelles a été accordée une autorisation d'utilisation". On se pose alors la question : Pourquoi (et comment) certaines entreprises auraient-elles encore le droit d'utiliser des substances chimiques considérées comme "extrêmement préoccupante" pour la santé par la Commission Européenne elle-même?
On note également la phrase : "Les opérateurs qui souhaiteront vendre ou utiliser ces substances devront prouver (...) que les avantages pour l'économie et la société l'emportent sur les risques",... sous entendu les risques pour la santé ?! les avantages économiques pourraient-ils l'emporter sur les risques sur la santé humaine ?!
Mathilde Emery

Un autre lien intéressant a lire :

La fréquence des cancers pourrait augmenter de 50 % dans le monde, avec 15 millions de nouveaux cas par an en 2020

 en gros tout ce que l'on utilise dans la vie quotidienne est cancérigène !!!! on ajoute a ça tout le confort auquel nous sommes attachés (portable, micro-ondes, wifi...) 
On comprend mieux l'augmentation fulgurante et les prévisions alarmantes pour les cancers.
Par contre pourraient-ils nous donner d'autres conseils??? car manger équilibré est possible mais sain est une utopie!!!

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