Mardi, 13 Décembre 2011 10:31 |
Le 22 décembre prochain seront dévoilées les premières évaluations des risques dans chacun des six bassins versants français. A cette date, chacun des six bassins versants français doit rendre publiques des données sur lesquelles scientifiques et experts de l'Etat travaillent depuis des mois sous l'égide des préfets. Cette évaluation comprend la délimitation des bassins hydrographiques, la description des inondations survenues dans le passé, une estimation des conséquences . Par exemple, l'évaluation préliminaire des risques d'inondation pour le bassin Artois-Picardie, publiée en septembre est un rapport de 117 pages. Sont recensés les traces anciennes des inondations, le patrimoine immobilier, les entreprises, le nombre d'habitants, les zones Natura 2000, les ouvrages hydrauliques. Les maisons ne disposant pas d'étage sont même indiquées « car leurs habitants peuvent se retrouver pris au piège sans possibilité de se réfugier à un étage hors d'eau et ils ne peuvent réintégrer facilement leur logement une fois l'événement passé », affirme le document. Des cartes permettent de comprendre, commune par commune, où se situent les risques de submersion marine, de remontée des nappes ou de débordement des cours d'eau. Dans la Saône, une autre évaluation estime que, à Dijon, 64.000 personnes vivent dans une zone potentiellement inondable soit 26 % de la population. En cas de crue, 27.000 emplois et 95.000 mètres carrés de surfaces d'activité pourraient être touchés. A Chalon-sur-Saône, 30.000 personnes résident dans des zones potentiellement à risque, soit 30 % de la population. « Cette évaluation représente une première photographie, jamais encore réalisée, des enjeux à l'échelle nationale », affirmait un courrier commun diffusé à l'occasion du congrès des maires fin novembre et destiné à attirer l'attention des élus sur le sujet. Car, si la première étape peut sembler anecdotique, la suite, dès septembre 2012, a des conséquences directes potentielles sur l'économie des communes définies comme « territoires à risque important ». Une fois entrés dans cette catégorie, les élus devront s'organiser au niveau local, réaliser une stratégie de réduction des risques d'ici à fin 2015 et fixer des objectifs pour la période 2016-2022. Les experts estiment que, dans l'Hexagone, un habitant sur quatre vit dans une zone potentiellement inondable et qu'un emploi sur trois est concerné. Et les premières estimations en cas de crue importante dans la Seine et la Loire dépassent 12 milliards d'euros. Source : Les Echos Catnat |
mardi 13 décembre 2011
Risque inondation : les 6 bassins versants français vont rendre prochainement leur première évaluation des risques
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