mardi 27 décembre 2011

Découverte d’une météorite martienne tombée sur Terre cet été

La météorite martienne qui serait tombée dans le Sahara en juillet 2011. Crédit : JL. Dauvergne/Ciel et Espace Photos

Les fragments d'un bolide venu de l'espace, observé en plein jour dans le Sahara, ont été identifiés comme des roches en provenance de la planète Mars. Alerté mi-décembre de la découverte de météorites particulières entre le Maroc et l'Algérie, le chasseur de météorites Luc Labenne a examiné les roches et reconnu une Shergottite, typique d'une roche arrachées à la planète rouge par un impact puissant.
Une météorite martienne intacte
Luc Labenne a récupéré le 20 décembre des échantillons de l'objet, dont plusieurs personnes ont été témoins de la chute, dans le Sahara, en plein jour, au mois de juillet 2011, à la manière du bolide breton observé le 25 juillet. De retour à Paris, le 23 décembre, il en a proposé deux petits fragments d'environ 2 grammes aux scientifiques du Museum d'Histoire Naturelle, Brigitte Zanda et Violaine Sauter, à des fins d'expertise.
Mais d'ores et déjà, il avance : « la croûte qui entoure la météorite est intacte, signe que sa chute est très récente. Or cette croûte est très fragile et dans le désert, à cause du sable charrié par le vent, elle se serait altérée en quelques mois seulement ».
Ci-dessous, une vidéo d'un fragment de la météorite martienne réalisée par Luc Labenne :

Origine martienne contrôlée
 
Par des contacts avec un chercheur américain spécialiste des météorites, Luc Labenne affirme que les fragments qu'il vient de récupérer sont bien d'origine martienne. En effet, ledit chercheur américain s'est lui aussi procuré des morceaux qu'il a déjà pu analyser et ainsi authentifier.


Le chasseur de météorites Luc Labenne
 montre un fragment de la météorite martienne
 tombée en juillet 2011 dans la Sahara.
Crédit : JL. Dauvergne/Ciel et Espace Photos
Une aubaine pour la science ?

Si l'origine martienne de l'objet est confirmée par le Museum, elle pourrait constituer une prise exceptionnelle pour les scientifiques, tout comme la météorite Paris, identifiée en février 2010. En effet, celle-ci n'a guère eu le temps de subir les outrages du temps après son arrivée sur Terre. De même, sa contamination par des organismes terrestres est probablement très limitée, ce qui favoriserait une éventuelle recherche d'organismes martiens.
Pour mémoire, la météorite martienne ALH 84001, dans laquelle une équipe avait clamé identifier une forme de vie martienne, était restée sur Terre 13000 ans avant qu'elle n'ait été découverte.
 
 

 

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