vendredi 30 décembre 2011

Les rescapés du tsunami japonais se préparent à un long hiver pendant que les débris atteignent les cotes americaines

Ishinomaki Premier hiver post tsunami pour les habitants du Tôhoku tsunami

Certains lacs sont déjà bien gelés au Japon 
Alors que le mercure chute dans le nord-est du Japon dévasté par un séisme et un tsunami géants, des milliers de rescapés, relogés dans des abris temporaires, se préparent à affronter un long hiver glacial.
Beaucoup ont perdu leur habitation lorsque des vagues de plusieurs mètres ont déferlé sur la côte le 11 mars, faisant près de 20.000 morts et disparus et détruisant tout sur leur passage. Dans le port d'Ishinomaki, l'une des villes côtières les plus touchées, plus de la moitié des 61.000 habitations ont été emportées par le tsunami ou gravement endommagées.

Les autorités municipales ont construit plus de 7.000 maisons temporaires qui abritent aujourd'hui environ 6.800 familles. Ces préfabriqués sont équipés de chauffages, de tatamis (matelas de paille), jouissent d'une bonne isolation et sont même dotés de toilettes au siège chauffant, a déclaré à l'AFP un responsable local.

Par ailleurs, 6.500 autres familles ont emménagé dans des appartements loués par la municipalité à leur profit. Mais des milliers d'autres n'ont pas eu cette chance. Les responsables de la ville admettent avoir peu d'informations sur la façon dont plus de 20.000 foyers vont passer l'hiver, sous la neige, avec des températures qui plongent fréquemment sous zéro degré Celsius en décembre, janvier et février.

"Elles doivent probablement séjourner avec des proches loin d'ici, ou bien avoir réintégré leur domicile s'il n'a pas été trop abîmé", a déclaré l'un d'eux. "Mais nous ne savons pas grand chose à leur sujet." Hideko Kamiyama et sa famille ont été confinés pendant de longs mois à l'étage de leur maison en bois, en attendant que les ouvriers nettoient et réparent le rez-de-chaussée saccagé par un torrent de boue. "Notre maison a été presque complètement détruite dans la catastrophe, mais beaucoup de bénévoles et de menuisiers ont travaillé dur pour la réparer", a-t-elle raconté, en serrant plus étroitement sa veste afin de lutter contre le froid.

"Notre habitation est réparée à 80% maintenant et on nous a donné des chauffages et des tapis." "Des bénévoles m'ont donné aussi des cataplasmes qu'on peut se coller dans le dos pour nous réchauffer. Je pense que je peux maintenant passer l'hiver, même s'il fait très froid", a assuré Mme Kamiyama. Dans une ville où la température tombe à moins 8 degrés Celsius en février, elle va avoir besoin de sources de chaleur. Mais elle ne risque pas d'en trouver auprès de ses voisins.

"Il y avait une maison ici avant", a-t-elle confié, en montrant un terrain vague où un bâtiment a dû être rasé après avoir subi des dégâts irréparables. Les rescapés qui ont été relogés dans des préfabriqués ne se plaignent pas trop de leurs conditions de vie, mais espèrent qu'une solution permanente pourra rapidement leur être proposée. Ishio Abe et les cinq membres de sa famille vivent depuis le mois de mai dans trois pièces. Ces abris temporaires sont prévus pour une durée de deux ans, mais M. Abe se demande si ce sera suffisant.

"On nous a donné un poêle etdes tapis chauffants. Je pense que nous sommes parés pour le moment, mais je n'ai pas d'emploi et je me demande ce que je vais bien pouvoir faire", a-t-il confié. Yoshinori Sato, qui travaille pour la ville d'Ishinomaki, souligne que les autorités travaillent dur, tout en sachant que le retour à la normale ne viendra que lorsque les résidents se sentiront à nouveau rassurés pour leur avenir.

"La reconstruction d'habitations prend du temps, mais nous ne savons pas vraiment encore combien", a-t-il dit. "Une fois qu'on sera fixé, on pourra commencer à dire aux gens à quelle date ils pourront retrouver une vraie maison." (afp)
29/12/11 08h14

Des débris du tsunami japonais échouent aux Etats-Unis

Dix mois après le tsunami qui a ravagé la région de Sendai au Japon, des débris partis à la mer avec le retrait des eaux s’échouent sur les côtes américaines.
Chaussures, morceaux de bois et autres objets du quotidien arrivent sur les plages. Les scientifiques redoutent l’arrivée d’objets plus « encombrants » comme des débris radioactifsen provenance de Fukushima ou des restes humains.
Les autorités américaines se veulent rassurantes.


Ouest France

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