25 janvier 2012
Neuf des dix années les plus chaudes enregistrées par les météorologues ont pris place depuis l’année 2000. L’année 2011 en fait partie, et vient au neuvième rang des années les plus chaudes depuis 1880.
Communiqué du Earth Observatory, NASA, 19 janvier 2012
La carte ci-dessus ne représente pas les températures absolues Elle indique les anomalies de température en 2011 par rapport à la moyenne, par région. En fait, cette carte montre de quelle valeur la température de 2011 a été supérieure par rapport à une « période de référence » allant de 1951 à 1980.
Le deuxième graphique ci-dessous représente les variations de température annuelle (par rapport à la valeur moyenne de la période de référence) pour chaque année de 1880 à aujourd’hui.
Le 19 Janvier 2012, les scientifiques du Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA ont publié leur analyse annuelle des températures mondiales, en notant que les terres émergées et les surfaces des océans continuent d’enregistrer des températures supérieures à ce qu’elles étaient il y a plusieurs décennies. La température moyenne mondiale pour 2011 était 0,51 degrés plus élevée que le niveau de référence du milieu du 20e siècle.
« Nous savons la planète absorbe plus d’énergie qu’elle n’en émet », déclare le directeur du GISS James Hansen. « Donc nous continuons à observer une tendance vers des températures plus élevées. Même avec les effets de refroidissement résultant d’une forte influence de La Niña, et une faible activité solaire au cours des dernières années, 2011 a été l’une des dix années les plus chaudes jamais enregistrées. »
La différence entre 2011 et l’année la plus chaude (2010) est de 0,12 degrés C. Cela explique pourquoi les scientifiques mettent l’accent sur les tendances à long terme, plutôt que sur les variations annuelles. En raison de la grande variabilité naturelle du climat, les scientifiques ne s’attendent pas à ce que les températures annuelles augmentent régulièrement chaque année. En revanche, ils prévoient une hausse continue sur des décennies.
Les températures plus élevées observées aujourd’hui sont largement dues à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, en particulier le dioxyde de carbone. Ces gaz absorbent le rayonnement infrarouge émis par la Terre et le libèrent dans l’atmosphère, au lieu de lui permettre de s’échapper vers l’espace. Avec l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la quantité d’énergie « piégée » par ces gaz amène des températures plus élevées. Le niveau de dioxyde de carbone était d’environ 285 parties par million en 1880, lorsque les enregistrements de températures utilisés par le GISS ont débuté. En 1960, la concentration moyenne était passée à 315 parties par million. Elle dépasse aujourd’hui 390 parties par million et continue d’augmenter.
Hansen déclare s’attendre à de nouveaux records de température moyenne mondiale au cours des deux à trois prochaines années, car l’activité solaire augmente et le prochain phénomène El Niño va élever les températures de la région tropicale du Pacifique. « Il est toujours dangereux de faire des prédictions au sujet d’El Niño, mais on peut dire que nous allons en voir un dans les trois prochaines années », déclare Hansen. « Il ne sera pas nécessaire que El Niño soit très fort pour que les températures soient supérieures à 2010. »
Publication originale NASA, traduction Contre Info
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