Le parlement bulgare a interdit mercredi la technique de fracturation hydraulique pour l'exploration et l'extraction des gaz et huile de schiste, répondant aux inquiétudes de la population concernant ses effets sur l'environnement.
Des députés ont adopté une résolution qui "interdit l'utilisation de la technique de la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'extraction de gaz et d'huile de schiste dans le pays et dans ses eaux territoriales de la Mer Noire".Toute violation de cette résolution sera sanctionnée d'une amende de 100 millions de leva (50 mln EUR) et d'une confiscation des équipements utilisés. La fracturation hydraulique représente actuellement la seule méthode d'extraction de gaz de schiste.
Cette technique controversée consiste à "fracturer" la roche à grande profondeur (1.500 à 3.000 mètres) avec un mélange d'eau, de sédiments et de produits chimiques projeté à haute pression, afin de libérer les hydrocarbures.
Le gouvernement bulgare a retiré mardi à la compagnie américaine Chevron une première autorisation accordée en juin d'explorer et d'extraire du gaz de schiste dans le pays, évoquant "l'insuffisance de données garantissant la protection de l'environnement lors d'un recours à la méthode de fracturation hydraulique".
Le Premier ministre Boïko Borissov a justifié cette décision par un souci "des intérêts des citoyens bulgares".
Des milliers de Bulgares avaient manifesté samedi contre les projets d'exploration de gisements de gaz de schiste. Ils avaient exprimé leurs craintes de voir la terre agricole fertile et les abondantes eaux souterraines de la région de Dobroudja empoisonnées au cas où ces gisements seraient exploités. (belga)
18/01/12 15h54
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Cependant, le groupe TransCanada, à l'origine du projet, a immédiatement annoncé qu'il allait en présenter une nouvelle version afin de relier malgré tout les sables bitumineux canadiens au sud des Etats-Unis.
"Nous allons faire une nouvelle demande", a indiqué le patron du groupe canadien Russ Girling dans un communiqué, disant espérer qu'elle "soit traitée rapidement, de façon à permettre la mise en service de l'oléoduc fin 2014".
Le Premier ministre canadien Stephen Harper s'est déclaré "profondément déçu" par le rejet américain, lors d'un entretien téléphonique avec le président Obama, ont indiqué ses services.
"Cette annonce n'est pas liée aux mérites de l'oléoduc en eux-mêmes mais à des délais arbitraires empêchant le département d'Etat de rassembler les informations nécessaires pour approuver le projet", s'est justifié le président américain dans un communiqué.
Sous la pression des écologistes, l'administration avait reporté ce projet à 2013, après la présidentielle de novembre, afin de réaliser une étude supplémentaire sur l'environnement. Mais une disposition introduite par les républicains fin décembre, dans un projet de loi sur des allégements fiscaux, lui imposait de prendre une décision sur ce projet avant fin février.
"Je suis déçu du fait que les républicains du Congrès aient été à l'origine de cette décision, mais cela ne change pas l'engagement de mon administration envers une énergie produite aux Etats-Unis, capable de créer des emplois et de réduire notre dépendance envers le pétrole", a ajouté M. Obama, candidat à un second mandat à la tête du pays.
L'oléoduc devait courir sur 2.700 km entre la province canadienne d'Alberta et le Golfe du Mexique, pour un coût de sept milliards de dollars. Le projet devait créer 20.000 emplois aux Etats-Unis et injecter 20 milliards de dollars dans l'économie américaine, selon TransCanada, ce dont se réjouissaient les républicains.
Mais les associations écologistes s'opposaient à la construction d'une telle infrastructure soulignant les risques qu'elle ferait, selon eux, courir aux écosystèmes, ainsi que l'origine du pétrole qu'elle aurait transporté: les sables bitumineux d'Alberta, une source de pétrole qui nécessite une extraction énergivore et productrice d'un grand volume de gaz à effet de serre.
"Cette bataille ne va pas se terminer ainsi, vous pouvez compter sur nous", a réagi le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner.
"Le peuple américain continue de poser la même question: où sont les emplois? Le président avait la possibilité de créer 20.000 emplois directs et plus de 100.000 emplois indirects, mais il a dit non. Nous n'allons pas baisser les bras", a-t-il assuré au cours d'une conférence de presse.
Cette décision est "aussi choquante que révélatrice", a dénoncé de son côté Mitt Romney, le favori à l'investiture républicaine en vue de la présidentielle du 6 novembre. "Le président témoigne d'un manque de sérieux en matière (d'efforts) pour réduire le chômage, restaurer la croissance économique et atteindre l'indépendance énergétique", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le président de l'ONG Natural Resources Defense Council, Frances Beinecke, a jugé de son côté que le projet avait été "rejeté pour de bonnes raisons". "Le président Obama a placé la santé et la sécurité du peuple américain, ainsi que notre air, notre terre et notre eau, nos intérêts nationaux, au-dessus des intérêts de l'industrie pétrolière", a-t-il estimé dans un communiqué.
Planet.fr
Les Européens n’ont pas confiance envers les OGM et ça se sent. Ainsi, BASF va cesser de développer de nouveaux produits destinés exclusivement au marché européen et a annoncé lundi un recentrage de ses activités dans le secteur sur des régions plus clémentes, comme les Etats-Unis.
Le groupe allemand BASF, numéro un mondial de la chimie, avait bataillé dur pendant 10 ans pour finalement obtenir en 2010 l'autorisation de commercialiser dans l'Union européenne Amflora, une pomme de terre OGM renforcée en amidon. Peu de temps après BASF avait cultivé par erreur dans un champ d'Amflora en Suède une autre de ses pommes de terre OGM, Amadea, pas encore autorisée par les autorités européennes.
Si les Européens n’étaient déjà pas très favorables aux OGM, après ce scandale, "le sentiment européen vis-à-vis des produits transgéniques s'est encore dégradé", a déclaré Stefan Marcinowski, membre du directoire de BASF chargé des OGM. Ainsi, la société a décidé d'arrêter totalement la culture et la commercialisation d'Amflora, entamée sur environ 300 hectares dans trois pays. Les ventes en 2011 ont été "quasi nulles", a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe.
La recherche-développement sur d'autres produits transgéniques exclusivement consacrés au marché européen, comme une pomme de terre amidonnée résistante au mildiou et une variété de blé résistante aux champignons, va être également abandonnée. En revanche, le groupe a décidé de laisser suivre leur cours les procédures de demande d'autorisation auprès de l'Union européenne de ses pommes de terre transgéniques déjà mises au point Amadea, Modena et Fortuna.
Plusieurs projets... en dehors de l'Europe
"Nous sommes convaincus que les biotechnologies vertes sont cruciales pour le XXIe siècle. Mais (elles) ne sont pas suffisamment acceptées dans de nombreuses régions en Europe par la majorité des consommateurs, des agriculteurs et des responsables politiques", a estimé M. Marcinowski. Les organisations écologistes triomphent, Greenpeace saluant ainsi sur Twitter "une victoire pour les consommateurs" et un "pas en avant pour le développement de biotechnologies sûres".
Mais le groupe allemand attend beaucoup de sa coopération avec le géant américain Monsanto. Leur premier produit commun, un maïs résistant à la sécheresse, a été autorisé fin 2011 aux Etats-Unis tandis qu’une variété OGM de soja de BASF a déjà obtenu le feu vert au Brésil.
Avec son partenaire brésilien, l'institut de recherche agricole Embrapa, BASF travaille aussi sur un projet de canne à sucre OGM à hauts rendements. "Bien que les conditions pour la culture d'OGM soient défavorables en Europe, il y a des instituts de recherche et des universités de rang international" dans ce domaine, a relevé Peter Eckes, le responsable de la division des biotechnologies végétales.
Maxisciences
Obama dit non au projet d'oléoduc géant Keystone entre les USA et le Canada
©AFP / Jim Watson
WASHINGTON (AFP) © 2012 AFP Par Sandra FERRER
Le président américain Barack Obama a rejeté mercredi le projet de construction de l'oléoduc géant controversé Keystone XL entre les Etats-Unis et le Canada, rendant ses adversaires républicains responsables de cette décision réclamée par les associations écologistes.Cependant, le groupe TransCanada, à l'origine du projet, a immédiatement annoncé qu'il allait en présenter une nouvelle version afin de relier malgré tout les sables bitumineux canadiens au sud des Etats-Unis.
"Nous allons faire une nouvelle demande", a indiqué le patron du groupe canadien Russ Girling dans un communiqué, disant espérer qu'elle "soit traitée rapidement, de façon à permettre la mise en service de l'oléoduc fin 2014".
Le Premier ministre canadien Stephen Harper s'est déclaré "profondément déçu" par le rejet américain, lors d'un entretien téléphonique avec le président Obama, ont indiqué ses services.
"Cette annonce n'est pas liée aux mérites de l'oléoduc en eux-mêmes mais à des délais arbitraires empêchant le département d'Etat de rassembler les informations nécessaires pour approuver le projet", s'est justifié le président américain dans un communiqué.
Sous la pression des écologistes, l'administration avait reporté ce projet à 2013, après la présidentielle de novembre, afin de réaliser une étude supplémentaire sur l'environnement. Mais une disposition introduite par les républicains fin décembre, dans un projet de loi sur des allégements fiscaux, lui imposait de prendre une décision sur ce projet avant fin février.
"Je suis déçu du fait que les républicains du Congrès aient été à l'origine de cette décision, mais cela ne change pas l'engagement de mon administration envers une énergie produite aux Etats-Unis, capable de créer des emplois et de réduire notre dépendance envers le pétrole", a ajouté M. Obama, candidat à un second mandat à la tête du pays.
L'oléoduc devait courir sur 2.700 km entre la province canadienne d'Alberta et le Golfe du Mexique, pour un coût de sept milliards de dollars. Le projet devait créer 20.000 emplois aux Etats-Unis et injecter 20 milliards de dollars dans l'économie américaine, selon TransCanada, ce dont se réjouissaient les républicains.
Mais les associations écologistes s'opposaient à la construction d'une telle infrastructure soulignant les risques qu'elle ferait, selon eux, courir aux écosystèmes, ainsi que l'origine du pétrole qu'elle aurait transporté: les sables bitumineux d'Alberta, une source de pétrole qui nécessite une extraction énergivore et productrice d'un grand volume de gaz à effet de serre.
"Cette bataille ne va pas se terminer ainsi, vous pouvez compter sur nous", a réagi le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner.
"Le peuple américain continue de poser la même question: où sont les emplois? Le président avait la possibilité de créer 20.000 emplois directs et plus de 100.000 emplois indirects, mais il a dit non. Nous n'allons pas baisser les bras", a-t-il assuré au cours d'une conférence de presse.
Cette décision est "aussi choquante que révélatrice", a dénoncé de son côté Mitt Romney, le favori à l'investiture républicaine en vue de la présidentielle du 6 novembre. "Le président témoigne d'un manque de sérieux en matière (d'efforts) pour réduire le chômage, restaurer la croissance économique et atteindre l'indépendance énergétique", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le président de l'ONG Natural Resources Defense Council, Frances Beinecke, a jugé de son côté que le projet avait été "rejeté pour de bonnes raisons". "Le président Obama a placé la santé et la sécurité du peuple américain, ainsi que notre air, notre terre et notre eau, nos intérêts nationaux, au-dessus des intérêts de l'industrie pétrolière", a-t-il estimé dans un communiqué.
Planet.fr
BASF abandonne les OGM en Europe
Le groupe allemand BASF, numéro un mondial de la chimie, avait bataillé dur pendant 10 ans pour finalement obtenir en 2010 l'autorisation de commercialiser dans l'Union européenne Amflora, une pomme de terre OGM renforcée en amidon. Peu de temps après BASF avait cultivé par erreur dans un champ d'Amflora en Suède une autre de ses pommes de terre OGM, Amadea, pas encore autorisée par les autorités européennes.
Si les Européens n’étaient déjà pas très favorables aux OGM, après ce scandale, "le sentiment européen vis-à-vis des produits transgéniques s'est encore dégradé", a déclaré Stefan Marcinowski, membre du directoire de BASF chargé des OGM. Ainsi, la société a décidé d'arrêter totalement la culture et la commercialisation d'Amflora, entamée sur environ 300 hectares dans trois pays. Les ventes en 2011 ont été "quasi nulles", a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe.
La recherche-développement sur d'autres produits transgéniques exclusivement consacrés au marché européen, comme une pomme de terre amidonnée résistante au mildiou et une variété de blé résistante aux champignons, va être également abandonnée. En revanche, le groupe a décidé de laisser suivre leur cours les procédures de demande d'autorisation auprès de l'Union européenne de ses pommes de terre transgéniques déjà mises au point Amadea, Modena et Fortuna.
Plusieurs projets... en dehors de l'Europe
"Nous sommes convaincus que les biotechnologies vertes sont cruciales pour le XXIe siècle. Mais (elles) ne sont pas suffisamment acceptées dans de nombreuses régions en Europe par la majorité des consommateurs, des agriculteurs et des responsables politiques", a estimé M. Marcinowski. Les organisations écologistes triomphent, Greenpeace saluant ainsi sur Twitter "une victoire pour les consommateurs" et un "pas en avant pour le développement de biotechnologies sûres".
Mais le groupe allemand attend beaucoup de sa coopération avec le géant américain Monsanto. Leur premier produit commun, un maïs résistant à la sécheresse, a été autorisé fin 2011 aux Etats-Unis tandis qu’une variété OGM de soja de BASF a déjà obtenu le feu vert au Brésil.
Avec son partenaire brésilien, l'institut de recherche agricole Embrapa, BASF travaille aussi sur un projet de canne à sucre OGM à hauts rendements. "Bien que les conditions pour la culture d'OGM soient défavorables en Europe, il y a des instituts de recherche et des universités de rang international" dans ce domaine, a relevé Peter Eckes, le responsable de la division des biotechnologies végétales.
Maxisciences
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