vendredi 25 février 2011

Du gaz aussi a fui dans le golfe du Mexique



Jusqu’à 500.000 tonnes d’hydrocarbures gazeux ont été rejetées dans l’océan lors de l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, louée par la compagnie pétrolière BP, pour forer dans le golfe du Mexique.
En trois mois, du 20 avril 2010 au colmatage de la fuite le 15 juillet, l’explosion de la plate-forme de BP a entrainé la fuite d’environ 4 millions de barils de pétrole dans le golfe du Mexique. Une étude réalisée par Samantha Joye de l’université de Georgie révèle qu’en plus du pétrole liquide, une grande quantité de gaz d’hydrocarbures s’est également déversée dans la mer.
Ces gaz tels que le méthane ou le pentane ne sont habituellement pas quantifiés dans ce type de marée noire mais les chercheurs notent dans Nature Geosciences que la comptabilisation de ces rejets est essentielle à la compréhension de la véritable ampleur de la catastrophe et de ses impacts potentiels sur les écosystèmes marins.
Les chercheurs expliquent qu’à la profondeur de la fuite (1480 mètres), les hautes pressions et les basses températures piègent les hydrocarbures gazeux libérés dans un couche d’eau comprise entre 1000 et 1300 mètres de profondeur. Dans cette zone, ils seront consommés par des microorganismes, par oxydation, ce qui peut conduire à créer des territoires où l’oxygène sera raréfié.
« Nous ne parlons pas de vastes zones hypoxiques offshore dans le Golfe du Mexique », a expliqué Samantha Joye. « Mais l’oxydation microbienne du méthane et des autres alcanes élimine l’oxygène du système pendant un certain temps parce que la reconstitution de l’oxygène à cette profondeur prendra de nombreuses décennies. »
L’étude conclut qu’il est difficile de distinguer la part de l’appauvrissement en oxygène attribuable aux gaz car tous les hydrocarbures contribuent à l’hypoxie. Par conséquent, la connaissance de la masse totale des déversements d’hydrocarbures est essentielle pour comprendre les implications à long terme sur les communautés microbiennes du Golfe, la chaîne alimentaire et sur l’ensemble de l’écosystème.
Les chercheurs ont examiné des échantillons de 70 sites autour de la fuite lors d’une expédition de la fin mai à début Juin 2010. Ils ont combiné leurs données avec les estimations du volume de pétrole déversé et pu quantifier, pour la première fois, l’évacuation des gaz en termes de barils équivalent pétrole (BEP). Ils estiment que les déversements atteignent entre 1.6 et 3.1 millions de BEP.

A part ça, tt va bien??? c'est pas ca qui tue toutes nos espèces aquatiques!!!!

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