mercredi 25 mai 2011

Japon, Fukushima, les dernières révélations

Japon/Fukushima : jusqu'à 70.000 personnes encore à évacuer, selon l'IRSN

Il faudrait encore évacuer quelque 70.000 personnes résidant au Japon dans des zones contaminées par les retombées du panache radioactif de la centrale nucléaire de Fukushima, estime l'Institut de radioprotection et de sécurité nucléaire (IRSN).

Au-delà de la zone des 20 km située autour de la centrale accidentée qui a déjà été évacuée, des dépôts importants d'éléments radioactifs ont été relevés dans la direction du nord-ouest, avec une radioactivité de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions de becquerels au mètre carré.

Environ 70.000 personnes dont 9.500 enfants de O à 14 ans vivent dans ces territoires les plus contaminés en dehors de la zone d'évacuation initiale des 20 km autour de la centrale de Fukushima, selon un rapport d'évaluation de l'impact des doses reçues publié lundi soir par l'IRSN.

Ce sont les personnes qui seraient encore à évacuer, en plus de celles qui l'ont été lors de l'urgence au mois de mars, a déclaré à l'AfP Didier Champion, directeur de l'environnement à l'IRSN.

Faute d'évacuation, elles risquent de subir une irradiation externe de plus de 10 millisieverts (mSv) dans l'année suivant l'accident de Fukushima, selon l'IRSN qui ne prend pas en compte la contamination interne due à l'éventuelle ingestion d'aliments contaminés.

Pour décider d'une évacuation au-delà de la zone de 20 km autour de la centrale, l'IRSN propose de retenir un seuil de contamination de 600.000 becquerels/m2 pour les césiums 137 et 134, deux éléments radioactifs restant durablement dans l'environnement. Un seuil qui correspond, selon l'IRSN, à une dose externe maximale de 10 mSv pour la première année d'exposition.

10 mSv, ce n'est pas une dose dangereuse dans l'absolu, c'est plutôt une dose de précaution, précise Didier Champion, notant toutefois qu'elle s'ajoutera pour les populations à la dose due au panache radioactif lui-même.

Au-delà de la zone des 20 km, plus de 26.000 personnes risquent même d'être exposées à des doses cumulées supérieures à 16 mSv au cours de l'année suivant l'accident, selon le rapport qui prend en compte les relevés de radioactivité des autorités japonaises ainsi que des mesures américaines lors de survols des zones contaminées.

Les autorités japonaises ont déjà défini une zone d'évacuation au-delà des 20 km pour les populations risquant d'être exposées à des doses dépassant 20 mSv dans l'année, rappelle Didier Champion.

Plus l'évacuation interviendra rapidement, plus la dose reçue sera réduite, souligne l'IRSN: une évacuation dans les trois mois suivant l'accident permettrait d'éviter 82% de la dose externe projetée.

Il n'y a pas la même urgence qu'au momment de l'accident, où les doses dues au panache radioactif pouvaient être rapidement prises en l'espace de quelques heures à quelques jours, relève Didier Champion.

Ici, on parle de doses qui sont reçues jour après jour à cause des zones de dépôts radioactifs dans l'environnement, qui ont varié en fonction des vents et des pluies. Si on laisse faire dans la durée, elles deviennent importantes, ajoute-t-il, notant qu'on n'est pas à un jour près pour l'évacuation.


Source : ©AFP / 24 mai 2011 14h19


Tepco reconnaît qu’il y a eu fusion dans trois réacteurs de Fukushima


Le tableau de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima était encore plus noir que l’on pensait.

L’exploitant japonais Tepco l’avoue petit à petit, et se dé-crédibilise toujours un peu plus. Ce mardi, il a confirmé la fusion de combustible nucléaire dans les réacteurs numéro 2 et 3. Le même phénomène s‘était produit dans le numéro 1, ce que Tepco n’avait reconnu que début mai. Le combustible nucléaire a semble-t-il fondu deux à trois jours après le tsunami du 11 mars dernier.

“Pour les réacteurs 2 et 3, minimise un responsable de Tepco, la situation a pu être stabilisée car nous avons maintenu un certain refroidissement pendant quelque temps après le désastre”. En tout cas, presque deux mois et demi après le tsunami, les techniciens japonais peinent encore à endiguer les fuites radioactives de la centrale de Fukushima. Une commission d’experts indépendants va être constituée afin d‘éviter tant que se peut des accidents semblables à l’avenir.

Source: © 2011 euronews


Les fonds marins de la côte japonaise se sont déplacés de 24 mètres

Les fonds marins de la côte japonaise se sont déplacés de 24 mètres lors du tremblement de terre du 11 mars. En outre, le sol s'est également élevé de 3 mètres. Un déplacement énorme qui a provoqué un tsunami de plus de 10 mètres.

Pour les scientifiques, rien n'exclut un nouveau séisme de même amplitude et un autre tsunami tout aussi ravageur. Les experts avaient déjà émis des hypothèses sur le déplacement des fonds marins, mais ils ne s'attendaient tout de même pas à un tel chiffre!

Trois études publiées dans la revue Science confirment l'impact du tremblement de terre. L'endroit où a eu lieu le séisme semble particulièrement complexe et donc dangereux. La pression dans le sol n'en est pas moins forte, laissant la voie libre à d'autres méga-séismes.

Les statistiques proviennent d'un intrument de mesure des garde-côtes japonais qui avait été placé à l'endroit même de l'épicentre il y a quelques années. En comparaison aux mesures effectuées en février, on constate un déplacement du sol de 24 mètres ainsi qu'une hausse de 3 mètres.

Pour l'expert Mariko Sato, ce déplacement a eu lieu lors du choc initial du tremblement de terre - qui affichait une magnitude record de 9,0. En dessous, des fonds marins, le changement pourrait être encore plus important: de 50 à 60 de mètres.

Source: 7/7 be
Nature alerte 

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