lundi 25 avril 2011

Jusqu'où ira la folie Donald Trump ?

Donald Trump, empereur de l'immobilierdoit imploser de joie. Le sondage du Wall Street Journal/NBC vient de le sortir du rayon "clown". Il y talonne, avec 17% d'intentions de vote, Mitt Romney, l'ancien gouverneur du Massachussetts, très gendre idéal, dans une hypothétique primaire 2012. On rigole moins dans les rangs -Sarah Palin comprise - et on se demande si cette bête de scène n'est pas tout simplement en train d'exciter une Amérique qui s'ennuie ferme avec son Washington propre sur soi et des politiques "plan plan". Avec sa fortune pas négligeable, Donald Trump est-il un fou dangereux ?

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Photo Politico                             Donald Trump


Une histoire qui démarre comme un gag. Quand Donald Trump a commencé à bouger, Oprah Winfrey, star absolue des écrans TV, lui a proposé en avril, de relooker le sommet de son crâne - qu'il a fort dépourvu et agrémenté d'une mèche tournoyante - pour se lancer. Amusant mais pris comme une dérision à l'égard de celui qui depuis janvier, distille des info sur son éventuel intérêt pour le "run". Et que chacun prend pour un enfant agité. Donald n'en est pas à son premier essai : Républicain il se serait bien vu sur le ticket républicain en 1988, candidat du Reform Party en 2000, ayant songé à être sur un ticket avec Oprah Winfrey en 2007. Stop ? Non ! Encore.

Pour se faire remarquer et avec une idée très simpliste, Trump se lance dans l'énormité, mettant les habits de birther (Américains persuadés qu'Obama n'est pas né à Hawaï et donc est président illégitime) interviewé le 18 mars sur Good Morning America. À qui il a déclaré : "Ce pourquoi j'ai un petit doute, juste un petit, c'est que là où Obama a grandi, personne ne le connaissait. C'est très étrange". Applaudissements de Sarah Palin.

Et il a un avis sur tout : le prix du pétrole, la mauvaise image des US dans le monde,   l'intervention américaine en Libye que les US auraient dû faire payer à la Ligue Arabe avant de démarrer, Mitt Romney qui serait un petit homme d'affaires n'ayant rien créé lui-même... Le connaît-il ? Pas vraiment. Et tout est à l'avenant. Obama n'aurait pas dû inviter le président chinois en visite d'État. À cause de la dette. Non il n'était pas invité au Dîner d'État mais ça n'a aucun rapport. Vraiment non ? Et puis les chiffres sont tombés.

Le sondage NBC/WST qui lui donne la deuxième place derrière Mitt Romney avec 17% est-il un gag ? Il devance même Sarah Palin et Newt Gingrich. C'est dire. Les experts politiques interrogés par politico.com, ont leurs explications sur ce chiffre.
1- Donald Trump a une très grande notoriété dans le pays  et les sondés se sont arrimés à un nom qui leur dit quelque chose à un moment où ça n'a pas encore d'importance. Pour les accro du Tea Party, Sarah Palin serait déjà hors jeu et donc Donald Trump devient "parfum du jour". 
2- Avec ce concept simpliste "birther" qu'il reprend depuis son entrée en scène , il inscrit son action dans la volonté d'affronter Obama et le côté direct de son approche plaît. 
3- Trump fait partie du rêve américain pour beaucoup d'électeurs qui voudraient lui ressembler. Les gens veulent du rêve économique, des jobs et ils pensent que Trump, grand business man, sait faire. Et ils ont envie d'y croire. Leur parler rationnel est inutile. Donald sait bien tout cela.
Est-ce un avertissement pour les politiques trop statiques ou l'éternelle histoire de la confusion des genres entre la politique sérieuse et le trajet d'une rockstar ? Les médias vont arbitrer le match et Jon Stewart a déjà épinglé "fuckwad" Donald. Même s'il a comme seule idée de semer la pagaille, Donald Trump devrait vite réaliser qu'on ne peut être à la fois le fou et le roi. Que va faire "son" propre camp pour le neutraliser?

On trouve ici un compte rendu du discours prononcé par Trump hier devant des partisans du Tea Party à Boca Raton, en Floride.
Trump en a rajouté une couche aujourd’hui lors d’une entrevue accordée à la chaîne, comme on peut le constater dans cet extrait d’une dépêche de l’AFP :
«Regardez la Libye, regardez cette pagaille», a-t-il lancé. «Un coup nous y allons, un autre coup nous n’y allons pas et personne en fin de compte ne sait ce que nous allons faire de Kadhafi», a ironisé Donald Trump.
Pour ma part, «soit que j’irais en Libye et je prendrais le pétrole soit je n’irais pas», a-t-il poursuivi, notant que pour lui, «dans l’histoire, quand on faisait la guerre et qu’on gagnait, le pays vaincu vous appartenait».
 Cyberpresse.ca

Je comprends que l'on puisse être nostalgique, le cas se pose également en France avec la monté du FN. Mais quand même la colonisation!!!! il y va fort Donald!!!  Un retour en arrière de 100 ans. Est ce vraiment ça que la France veut???

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